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22 avril 2019 1 22 /04 /avril /2019 01:05
SLUGPIE-'Démo 2016'

AUTOPRODUCTION-2016

 

 

Amis du son lourd, d'ambiances des bayous, des atmosphères dyonisiennes et enfumées, cette démo 4 titres est sans aucun doute pour vous !

Importée de Limoges par le biais du trio ( à l'époque) Slugpie, cette œuvre propose quatre titres au fuzz intense et bien rond, un groove éléphantesque accompagné d'un chant bien hargneux qui ne sera pas sans rappeler les druides de Bongzilla. (en + du clin d'oeil sur un titre comme « Reefer Keeper »).

 

Quatre titres sur lesquels les cages à miel se verront emplies d'un nectar aux effets euphorisants et cet ensemble vous bercera le cerveau occasionnant bien vite une mydriase tant l'ensemble est chargé.

 

On pensera donc aisément à Bongzilla pour le trip dans lequel nous emmène le trio. Lourdeur et groove sont de la fête et ce son de gratte ravira aussi les adorateurs de groupes comme Sour Vein.

 

La formule ronronne, bourdonne, « Reefer Keeper » pour la citer à nouveau est une véritable invitation à la soirée smoking exigé. Accrocheuse, la mélodie se fait addictive et l'ambiance boogie blues hume bon l'herbe coupée.

Une petite accélération intervient mais conserve néanmoins cet aspect massif à souhait.

 

Ce n'est nullement avec les larsens et autres effets planants de « Mojo Drown » que vous ressortirez de cette dépravation neuronale car, ici aussi, les moteurs sont huilés à bloc.

Rythmique lourde, son de gratte et de basse toujours aussi gonflés et assomants, puis chant ghoulesque savent doser efficacement le cocktail proposé.

 

Une démo au bien bon esprit qui saura plaire aux plus adeptes amateurs de sludge doom qui sont toujours prêts à faire les 420 coups puis à ceux qui adorent se faire vibrer la cervelle aux infra sons des bayous.

La groupe est à la recherche d'un batteur depuis, souhaitons lui bonne recherche et l'impatience quant à une nouvelle fournée se fait intense.

 

Hugh Grunt

https://slugpie.bandcamp.com/releases

 

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22 avril 2019 1 22 /04 /avril /2019 00:06
PRIMAL RAGE-'Freedom Is A Lie'

AUTOPRODUCTION/2017

 

 

Un trip vers les terres de Savoie afin de retrouver un groupe qui renaît de ses cendres en la personne de Primal Rage.

Après vingt ans d'absence, les gaillards illustrent leur retour en balançant un single d'un titre que nous retrouvons également en piste vidéo.

 

Et c'est un Metal/Hardcore à l'ancienne, à l'esprit fidèle à l'époque tant du point de vue auditif que visuel.

 

Le riffs sont lourds, répétitifs et donc entêtants, la rythmique pousse à la danse sautillante et burnée, puis le chant énergique pourrait rappeler Sick Of It All en plus grave.

Quelques variations de mélodies et de rythmes menant sur une accélération et un solo efficace ne seront pas sans rappeler le combo belge de Blood Shot.

 

Le morceau ravira sans aucun doute les amateurs de Hardcore trempé dans le Metal à l'ancienne, et la bagarre déjà costaud annoncée avec ce premier jet laisse amplifier l'impatience quant à une suite. D'ailleurs on me signale dans l'oreillette que l'album est en préparation, du lourd en prévision donc!

 

Hugh Grunt

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21 avril 2019 7 21 /04 /avril /2019 23:08
CRITIC-'Eveil de L'esprit'

AUTOPRODUCTION-2019

 

Il se sera fait attendre cet Ep de Critic sur la Côte d'Opale dont ils sont originaires.

 

Formés depuis quelques années , le groupe propose son 1er Ep « Eveil de l'esprit » dans une veine brutale death technique chanté en français.

Déjà forts en expérience scénique et musicale, les membres ont fait partie ou font toujours partie de diverses formations telles que Byatis, Balance Of Terror, Purgorified, Radio Rage ou encore Roukmouths.

 

Nous retrouvons une intro au son guerrier apocalyptique et six titres d'un brutal death aussi féroce que précis, technique et sombre à souhait.

Le chant alterne entre un chant éraillé et colérique à la diction compréhensible et le chant death ultra caverneux. Les deux lignées vocales s'allient parfaitement au fur et à mesure des ambiances.

Point original, le chant en français déclamant un véritable pamphlet engagé sur les injustices et les manipulations du triste monde actuel afin d'éveiller l'esprit critique.

 

Chaque titre est une explosion de folie, cependant, la technicité ultra maîtrisée est millimétrée.

Chaque riff, rythme, placement de chants est aussi barbare que précis.

Prenons « Doctrine Consanguine » où le matraquage ne s'arrête pas. L'auditeur est malmené par ce son lourd, ces mélodies de grattes acérées au maximum, les blasts et saccades rythmiques.

 

On ressent forcément la touche Byatis dans l'exécution mais Critic alourdit nettement plus les ambiances.

La vélocité des grattes tarte à foison aussi sur « Crises », titre qui varie les passages hystériquement. La basse claque comme il se doit, le titre est vraiment intéressant sur tout point de vue.

 

On pourrait évoquer tous les titres en matière de perfection. On appréciera pleinement les breaks de malade sur « Iconoclastes » et le k.-o engendré dès le départ de la galette.

On saluera aussi la qualités des passages solistes où les deux guitares posent leur propre touche aux diverses ambiances.

 

Le son est excellent et chaque instrument est à sa place (chapeau à Noord Production) et l'album a le mérite d'être évoqué plus en matière globale que morceau par morceau tant l'ensemble des titres créent un noyau solide et indissociable.

Chaque chanson raconte une histoire aussi bien au niveau des textes qu 'au niveau musical, et ces histoires sont parfaitement ficelées et complémentaires.

Un Ep bien plus que prometteur, qui laisse encore entrevoir beaucoup d'espoir pour le death metal français.

Nos régions ont décidément du talent ces temps ci !

Technicité parfaite, brutalité précise et artwork excellent, Critic frappe très fort.

A ranger entre vos albums de Beneath The Massacre, Carcass, Cryptopsy, Morbid Angel (sous amphets) et autres.

Vivement la suite !

Hugh Grunt

 

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31 mars 2019 7 31 /03 /mars /2019 22:16
PSYCLON NINE-'Icon Of The Adversary'

METROPOLIS RECORDS/ 2018

 

 

Après une année 2018 fort vide de chronique de ma personne, se résumant qu’à une seule et unique chronique (mais quelle passion dedans !) et d’un début d’année 2019 avec une visibilité digne d’une sous-marin, je me dois de revenir au service afin de ne pas laisser mes confrères de Yargla dans la solitude.

Seulement voilà : la curiosité musicale n’était que peu présente, mon appréciation de la scène Metal s’est atténuée et la plupart des écoutes personnelles ne se résumaient qu’à mes groupes préférés, des vieux groupes de New-Wave et j’en passe .

Il m’était assez compliqué de me remettre dans le bain. Cependant, dans les nombreux mails de label et de promoteur qui pullulaient dans ma boite mail, un mail envoyé par le collègue Hugh Grunt retenait particulièrement mon attention : le dernier album du fameux groupe californien Psyclon Nine était sorti ! Quelle meilleure phase que de faire son retour en même temps qu’un groupe apprécié ?

 

Psyclon Nine (souvent abrégé « P9 ») est un groupe crée en 1999 et possède actuellement 6 albums à son actif. Outre les controverses liées au nom du groupe, des spéculations sur les idées politiques des membres du groupes (qui a été prouvé comme faux) et plus récemment des problèmes de drogue du chanteur et leader Nero Bellum, le groupe est connu pour être des plus adulés par la scène dite « Dark » et gothique.

Le style musical de P9 est varié, passant initialement de l’aggrotech à une musique plus industrielle et froide, usant d’éléments majeurs du Black Metal et de la Dark Ambiant.

5 ans après l’album “Order of the Shadow: Act.I”, qu’en est-il donc de “Icon of the Adversary”?

 

Tout d’abord, sur la forme, l’album est d’une durée de plus de 45 minutes séparé en 10 titres dont un morceau final d’une durée de quasi un quart d’heure. Sur le contenu, l’album ne manque pas aux standards du groupe : c’est très sombre, très nihiliste, sans gaieté ou joie quelconque, la maladie est partout, et toujours avec cette petite touche edgy.

L’album s’ouvre avec le morceau ambiant et bruitiste « Christsalis » qui donne de suite le ton de l’album, et le public sait d’office qu’il n’est pas au bon endroit s’il a envie de rire : il y a de lourde percussions distordu, une sorte de bourdonnement numérique de clavier gênant. La suite de l’album garde cet esprit noir tout en proposant l’intégralité de sa musicalité.

Les guitares et leurs riffs ne sont pas aussi violentes que dans leur ancien album « Crwn Thy Frncatr » et s’apparentent quelque fois à celles qu’on peut trouver dans Antichrist Superstar de Marilyn Manson et dans les productions de Nine Inch Nails, mais elles sont maitrisées à défaut d’être originales. Dans les morceaux tels que « Crown of the Worm » ou « Light of the Armaggedon » la frénésie des guitares trouve écho avec la voix étouffé et torturé du chanteur tel que dans le titre « Beware the Wolves », et toute cette non-joie pousse peu à peu l’auditeur dans de sombre émotions qui marquera à coups surs les personnes les moins initiés à cet univers particulier.

 

Psyclon Nine étale une nouvelle fois, et ce après 5 années d’attentes des fans, cet univers et cette musicalité qui leur est propre.

Loin d’être un album que l’on pourrait considérer comme génial tant l’originalité de certaine sonorité est à revoir, il n’en reste pas moins un aveu de l’évolution « positive » du groupe qui s’améliore de projet en projet sur la composition ! Un album qui n’est pas à mettre entre toutes les mains tant les sonorités sont étranges et déroutantes, mais qui peut être un vrai coup de cœur pour un public en soif de ténèbres !

 

Skarjay Nygma

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31 mars 2019 7 31 /03 /mars /2019 21:43
DREAD UNION BLOOD-'Part II'

AUTOPRODUCTION/2016

 

 

On nous dit qu'Hannibal et ses éléphants sont passés par les Alpes et une chose est sûre c'est qu'ils y ont laissés des descendants en la personne de Dread Union Blood, fiers savoyards massifs à souhait !

 

Avec ce « Part II », D.U.B. Vous impose, une fois le ticket d'entrée composté, une solide paire de souliers en bétons. Lourds, vous vous sentirez et pesante sera l'ambiance.

 

Les variations de passages sont de mise sur cette galette joliment ornée en digipack et dès « Berlin » , le ton se fait sentir et s'impose comme une enclume tout juste imposée dans le sac que vous traînerez tout au long du voyage.

Pesant, lourd, le son est grave, gros et groovy au gré du rythme burné à bloc.

Le chant opère également sur de sympathiques changements alternant d'un chant 'core' sévèrement couillu à une voix beaucoup plus suave qui ne sera pas sans rappeler celui du regretté Peter Steele.

 

De la bonne ballade bluesy qui hume bon le bayou se distingue avec « Blood Union Dread » avec toujours cette voix chaleureuse, puis cet aspect ultra accrocheur dans les mélodies tant instrumentales que vocales en font un morceau vraiment excellent à l'écoute.

 

« L.O.A. » énergique et rock'n'rollesque détonne et fout une pêche détonante. Le titre le plus catchy sur le côté dynamique et cette agréable sensation d'avoir à headbanguer obligatoirement.

Cette voix et ses faux airs de Gorefest, ces riffs assassins, ces variations ici dansantes et là plus lourdes et encore par ailleurs rock'n'roll. Une œuvre encourageante de death'n'roll ! Ca assomme, ça entraîne dans le fond du puits sur lequel s'abat une fraîche coulée de ciment

 

Le whisky s'écoule également de l'éléphantesque « Label 74 * » au groove mastodonte.

Le titre sait alterner sur des semblants d'apaisements avec ce chant marmonné (très 'Anselmoesque') alors que s'acharnent les basses notes grassement accordées comme Rabies Caste à l'époque.

 

« Cheer Modesty » se démarque en se faisant plus planante et mélancolique. Le chant clair évoqué auparavant reste dans sa lignée avec un peu plus d'éraillement. Une ambiance assez B.L.S. Pour venir apaiser l'orage provoqué par temps de masse atmosphérique.

 

« Dreader than Dread » vient conclure et relance l'énergie explosive avec une rythmique démente, un chant toujours aussi bestial puis ce groove qui demeure un des principaux atouts du combo savoyard. Lourdeur et tabassage font ici un bel office.

 

De la tarte au ciment, vous en savourerez dès les premières notes. Un metal sludgesque qui vous parlera amplement si le groove, la lourdeur, la puissance font partie de votre plaisir quotidien.

 

Hugh Grunt

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3 mars 2019 7 03 /03 /mars /2019 19:24
MARCHE FUNEBRE-'Death Wish Woman'

GRIMM DISTRIBUTION/CSR/ 2018

 

 

Le groupe du jour nous vient de Belgique et le ton est donné dans une ambiance doom/death metal pour ce Ep sorti en fin 2018 par Marche Funèbre formé en 2008 et déjà fort de sept sorties cumulant 1 Ep, 1 single, 2 splits et aussi 3 albums.

 

Nous avons ici quatre titres d'un doom/death metal à l'ancienne fort en mélodies ainsi qu'en atmosphères variables néanmoins empli d'une forte mélancolie.

Au niveau rythmique, l'ensemble est proposé principalement en mid-tempo même si l'on saura apprécier des accélérations comme pour « Broken Wings » par exemple.

Concernant le point de vue vocal, on se place sur un panel intéressant entre voix death bien caverneuse, cris plus black puis chant clair qui ne sera pas sans rappeler My Dying Bride, voire même quelques intonations à la Reverend Bizarre.

 

On retrouve la recette des combos de l'époque dans cet Ep bien exécuté.

 

On saura également souligner l'énergique et plus hargneuse « Death Wish Woman » qui aborde le doom death de manière un peu plus brut. Ici, les passages mid tempo sont plutôt utilisés sur les passages plus épiques et la structure instrumentale tend plus vers le black/death à entendre plus de lourdeur et de double pédale qui déroule.

Les mélodies sont toujours aussi bien enchaînées et la variation du chant apporte une bonne touche aux différents passages.

 

Nous avons également le morceau le plus long « A Departing Guest » proposé forcément sur une touche beaucoup plus progressive.

Nous évoquions auparavant le chant de Reverend Bizarre, et de ce fait je ne saurais que conseiller aux amateurs du sieur Albert Witchfinder de laisser l'oreille sur ledit titre.

On reste dans un ensemble très mélodique et accrocheur, et l'appréciation grandit au gré des divers tableaux proposés ici au sein d'un seul et même titre. On voyage entre parties bruts avec certains retours à l'apaisement par le biais de riffs longs.

 

Le combo propose également une reprise d'un groupe pilier du genre avec « As I Die » des anglais de Paradise Lost et force est de constater que Marche Funèbre sait s'approprier cet hymne du doom death sans singer l'originale et c'est là aussi le côté intéressant d'une reprise : lorsque le groupe y inclut sa propre personnalité.

 

Un Ep bien intéressant qui prouve aisément que la vague doom death a encore de bien beau jour devant elle tant ce Ep sait accrocher l'écoute et propose un voyage agréable.

 

Hugh Grunt

 

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3 mars 2019 7 03 /03 /mars /2019 19:13
JOHN 3:16-'200 Million Horsemen'

ALREALON MUSIQUE/2019

 

Il y a un petit peu moins d’un an, John 3:16 nous avait gratifié d’un album de haut vol, qui s’était d’ailleurs retrouvé dans mon top 10 annuel ( à retrouver ici : http://yargla.over-blog.com/2019/01/le-top-10-des-albums-2018-par-doomyan.html ). Vu le stakhanovisme de PH. (membre unique de John 3:16 ), il ne faisait nul doute que le sieur allait nous gratifier de nouvelles pépites sonores. C’est donc chose fait avec ce « 200 Million Horsemen », ep 4 titres avoisinant les 25 minutes.

 

Si la musique de John 3:16 a évolué de manière constante durant ces 10 dernières années, avec cet ep, Ph semble revenir à ses premières amours. L’Ambient – Drône proposé tout au long de ces 4 titres est en effet plus proche du premier album éponyme que de עשר

Il n’est en effet ici nullement question de mélodies envoûtantes, ni de riffs de guitares entêtant, la musique de l’états-unien d’adoption prend ici des allures de paysages sonores bruitistes, minimalistes, répétitifs.

 

« Therion », titre d’ouverture, est une ode ambient dépouillée. Ressemblant à une marche interminable sous un cagnard de plomb. L’air est poussiéreux, la gorge gratte, les glaires s’agglomèrent, les repères que l’on peut avoir sont distordus et brouillés. Toutes ces sensations déplaisantes sont accentuées lorsque la basse, insidieuse, prend, seconde après seconde, une place prépondérante. La suffocation est maximale. Le coup de grâce est donné par cet instrument à cordes dissonant et insistant. L’atmosphère est glauque et éreintante.

 

On pense être sorti d’affaires lorsque le titre éponyme commence avec ce riff de guitare qui semble inoffensif. Une petite sensation d’air frais qui à force d’être joué devient trouble et vénéneux. Des voix lointaines s’invitent à la danse macabre, elles s’entrechoquent, se multiplient, prennent possession de l’espace sonore. Le malaise est présent et persistent.

 

Avec « Leviathan », on se retrouve directement la tête sous l’eau avec toujours cette même impression de suffocation, d’être tiré vers le fond. La richesse des textures sonores apportent en intensité. Entre les bruits déformés de sonars, de textures aquatiques, vous avez cette sale impression d’être coincé à tout jamais dans l’étage bathyal, impuissant face à vous même. La bande sonore parfaite pour ce chef d’œuvre du 7ème art qu’est Das Boot.

 

« Rapture 2.0 » est peut être le morceau le plus fourbe de cet ep. Sous ces airs de nappes plaintives et éthérées, il en devient grâce à, encore une fois, cette basse hypnotique un véritable calvaire. Lors de la première écoute, les seules visions que j’avais, étaient un défilement de toutes les choses les plus merdiques de mon existence. j’étais pétrifié, livide. Et c’est là que je salue le génie de PH. c’est de parvenir à l’aide de sa musique à me propulser dans mes ultimes retranchements.

 

Vous l’aurez compris, cet ep, n’est pas à mettre dans toutes les oreilles ( si vous êtes hypersensibles, je vous conseillerai les autres albums, et vu la discographie fournie, ce n’est pas le choix qui manque ). Mais si vous appréciez des artistes tels qu’Atrium Carceri ou Ager Sonus ( entre autres )éteignez la lumière, enfilez votre casque, et venez affrontez ces 200 millions de cavaliers.

Doomyan

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26 février 2019 2 26 /02 /février /2019 14:43
VULCANODON PHAZER-'Cretaceous Skull'

BUD METAL RECORDS/2019

 

Il y a des albums, tu ne sais pas pourquoi, mais tu sens que ça ne va pas le faire. Ce « Cretaceous Skull » des Canadiens de Vulcanodon Phazer en fait partie.

 

Commençons pas le début. L’illustration de la pochette est un crâne d’un Estemmenosuchus, qui était un reptile herbivore de l’époque « Permienne » et non de l’époque Crétacée ( il y a approximativement 150 millions d’années d’écart ).

Donc, quand tu tiens un concept, la base est de se renseigner un minimum pour ne pas raconter des conneries et paraître pour un débile devant ceux qui s’y connaissent un tant soi peu.

 

Mais, la pochette n’est rien comparée à la musique purement et simplement hallucinante que nous propose ce duo. Dans la biographie les mots sont ronflants, les gaziers sont influencés par les maîtres du genre que sont Kyuss, Monster Magnet et Hawkwind. Ca donne envie .

 

A l’écoute, on se rend compte qu’on est très loin des groupes suscités. Et si le label, et le groupe avait un tant soit peu de respect pour les groupes qu’ils aiment, il s’abstiendraient de les mentionner tant le gouffre qui les séparent de leurs mentors est aussi important que les années d’écart entre le Permien et le Crétacé.

 

Je ne vais pas m’attarder sur la musique, car elle n’en vaut pas la peine. Un stoner hyperfuzzé avec des éléments psychés de supermarché. Les riffs sont d’une nullité affligeante, la voix je n’en parle même pas, et le clou du spectacle revient à la batterie qui ne parvient pas mettre un coup une seule fois dans le temps. Je vous conseille d’écouter « Valkyrian Love », ne fût ce que 30 secondes. Temps largement suffisant pour vous faire rentrer dans cette dimension parallèle nommée « Médiocrité »

 

Je ne comprends pas, comment en 2019 on peut encore sortir un album d’une telle médiocrité. Lorsque je vois les groupes de qualité qui galèrent pour trouver un label, et que cette bande de guignols sont signés ( bon sur un label qui m’était inconnu mais quand même ), ça me donne envie de gerber.

https://budmetalrecords.bandcamp.com/album/vulcanodon-phazer-cretaceous-skull

 

Doomyan

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26 février 2019 2 26 /02 /février /2019 14:18
DOOMCULT-'Life Must End"

LONERAVN RECORDS/ 2018

 

 

Il y a un peu plus de deux ans était chroniqué « End Of life », premier album du one man band hollandais Doomcult. Si l’album m’avait convaincu, quelques petits griefs étaient à gommer pour que Doomcult rentre dans la cour des grands. Le moins que l’on puisse dire est que ce « Life Must End » franchit haut la main l’épreuve tant redoutée du second album et fait même mieux que ça en en voyant Doomcult dans la catégorie des groupes majeurs de la scène Doom Hollandaise au côté de Celestial Season, Officium Triste, Bunkur , Uur, Hooded Priest et tant d’autres.

 

Si l’influence de la sainte trinité du Doom britannique est encore présente, Doomcult s’en éloigne petit à petit pour se frayer un chemin qui est certes toujours aussi noir et désespéré mais qui est indéniablement plus personnel. Au premier regard du tracklisting, on remarque que les chansons sont majoritairement plus longues que sur « End of life », la plupart dépassent les 7 minutes. Format qui semble incontestablement mieux convenir à J.G. Les chansons devenant de véritables paysages désolés au fur et à mesure que les notes vous soutirent le peu d’espoir qu’il vous restait dans votre misérable vie.

 

Les mélodies sont toujours présentes. Toujours aussi belles, prenantes, étouffantes sans tomber dans le pathos de supermarché. Jetez une oreille sur « Inferno » ( avec ses dissonances ) et l’incroyable « King Of Bones ». Vous ne pourrez qu’en ressortir bouleversé, troublé.

 

La voix est toujours aussi personnelle. Pas vraiment chantée, pas vraiment parlée, pas vraiment claire, pas vraiment gutturale. Là ou elle ne paraissait hasardeuse sur le premier opus, elle est nettement plus convaincante, assurée et en parfait adéquation avec la musique plus sombre qui est proposée sur « Life Must End ».

 

Si dans le premier opus, Doomcult se cherchait musicalement mélangeant plusieurs gimmicks qui nous donnaient l’impression d’être face à un patchwork inharmonieux, dans « Life Must End », les digressions vers des atmosphères plus Black ou Death Metal sont cohérentes et renforcent ce sentiment de malaise et de désespoir.

 

La production, même si elle s’est nettement améliorée, a toujours ce côté « raw » qui a pour conséquence directe de donner une identité sonore facilement identifiable, ce qui est de plus en plus rare à l’ère du numérique et des studios aseptisés.

 

Ce « Life Must End » est un disque intéressant et envoûtant. Si les qualités sont visibles dès la première écoute, l’album continue à se révéler lecture après lecture, tous les détails dont il fourmille. J’espère vraiment que Doomcult aura la reconnaissance dont il mérite, car il serait criminel qu’un album de cette qualité reste enfouit dans les limbes de l’underground musical.

Doomyan

 

 

 

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26 février 2019 2 26 /02 /février /2019 14:04
DRUG CULT-'Drug cult'

RITUAL PRODUCTIONS/2018

 

Si toi aussi tu es totalement désemparé devant la blague de plus en plus grotesque qu’est en train de devenir Electric Wizard, si toi aussi tu recherches les vibrations nihilistes et misanthropiques que le combo du Dorset a abandonné au fur et à mesure afin de devenir un groupe lisse et sans âme, si toi aussi tu dis que Dead Witches c’est bien, mais qu’il manque quand même le petit truc en plus pour t’extirper intégralement dans un cauchemar hallucinatoire, je te conseille de lire attentivement les lignes qui suivent, car Drug Cult risque bien de te redonner cette foi qui s’est étiolée avec le temps.

 

Drug Cult s’est formé en avril 2015 à Mullumbimby ( jolie petite bourgade de Nouvelle Galles du Sud en Australie), par Aasha Tozer au chant, Maggie Schreiber à la basse, Vin Steele ( ex guitariste et batteur de Wolfmother, Megaritual ( qui avait sorti l’excellent « Dreamfeeder » en 2017, fortement recommandé si vous aimez le psyché folk rock avec des fortes influences orientales), Sun Of Man  ( qui rappelons le a sorti un des meilleurs ep instrumental de l’histoire du Psyché/Desert/Stoner ) et Dale Walker ( également ex Megaritual et Sun of Man). Ce premier album éponyme est sorti sur Ritual Productions ( Ramesses, Bong, 11 Paranoias entre autres) et comporte 9 titres de ce qui pourrait être qualifié de «ritual smoked out doom »

 

L’oraison funèbre s’ouvre sur le titre le plus long de ce premier opus. « Serpent Therapy ». Dès les 5 premières secondes, le ton est donné. Une guitare lourdingue dégoulinante de fuzz, les patterns de batterie viennent porter la guitare lorsque celle ci est en sustain. On se sent en territoire connu, d’ailleurs cette introduction n’est pas sans rappeler « Supercoven » du Sorcier Electrique.

Arrive ensuite « Asasha Tozer », et c’est la que tout bascule. Avec sa voix envoûtante, théâtrale, limite tragique, est d’une profondeur merveilleuse. On se sent happé et on se laisse enivrer au fur et à mesure que les paroles sont débitées.

L’atmosphère est déprimante, pesante.

 

Si ce premier titre se veut assez classique dans sa conception, il n’est en rien annonciateur de ce que les autres morceaux ont à vous proposer. Si on reste en permanence dans une sphère lourdement influencée par le Doom, Drug Cult se permet de faire des incursions dans ,ce qu’on pourrait appeler, le Garage Doom sur des titres comme « The Wall ». Le tempo est plus soutenu, l’ambiance est cradingue ce qui nous donne l’impression d’être en pleine descente d’un mauvais trip, on ne peut que se retenir qu’à la voix enchanteresse qui tentera tant bien que mal de vous garder en contact avec une réalité qui est déjà violemment altérée par l’excès de consommation de psilocybine .

 

Autre éléments importants de cet album sont les lignes de basse de Maggie. D’une lourdeur pachydermique elle vous donne la désagréable sensation de vous prendre un coup de massue en pleine face à chaque note délivrée. Et les patterns de batterie de Dale Walker, si le style est coutumier d’une batterie monolithique et simpliste, il en est ici l’opposé, le jeu de Dale est léger, limite jazzy, ce qui a pour effet direct de laisser les autres instruments s’exprimer sans être bouffés par une caisse claire ou des cymbales omniprésentes.

 

Le meilleur morceau pour se rendre de la qualité des éléments suscités, est « Bloodstone », pièce maîtresse de ce premier album. La chanson débute par cette batterie si particulière, vient alors le riff de basse, composé de très peu de notes et d’une profondeur extrême. Le tout est accompagné par une guitare hallucinée, et une voix imperturbable répétant inlassablement et de manière obsédante les mêmes phrase. Un véritable rituel et une véritable ode aux excès en tout genre.

 

Si les influences sont perceptibles, Drug Cult vous emmènera en territoire connu mais aussi dans des contrées sonores vraiment personnelles et dans le style on sait que cela relève d’un certain tour de force. Si jamais des groupes comme Windhand, The Wounded Kings et autres joyeusetés dans le genre te font frétiller, achète au plus vite ce « Drug Cult », munis toi d’une grande feuille, ajoutes y ta Sativa , roule et allume le tout, appuie sur le bouton play de ton lecteur et profite de ce que la vie à de mieux ( ou de pire ) à te donner.

Doomyan

 

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