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6 février 2013 3 06 /02 /février /2013 18:51

 

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ALTSPHERE PRODUCTIONS/ AVRIL 2013

 

 

Revoici un cheval de course de l'écurie Altsphere Productions et celui là nous vient tout droit d'Italie. Carcharodon propose ici son 2ème album « Roachstomper » avec cette pochette qui a su m'interpeller. Très colorée, flashy et bien foutue, le cafard psychédélique a su attirer mon œil dès la réception de cette galette. J'avais déjà pu apprécier le groupe avec leur premier album « Macho Metal » avec là une pochette bien grasse dans tous les sens du terme. Les gars y proposaient un death 'n'roll assez direct. Les revoilà donc avec ce « Roachstomper » où l'esprit death'n'roll est toujours de mise, cependant, ici le combo se permet d'inclure d'autres styles différents.

 

Plus lourd, plus massif et plus éclectique , des éléments sludge viennent amener un impact à leurs titres, des doses de blues et de country envoient une originalité certaine, efficace faisant le charme irrésistible de cette deuxième galette.

 

Vous n'êtes pas sans savoir qu'ici dans notre zine, nous sommes friands d'originalité, et bien là nous sommes servis et bien servis.

 

Le groupe pour moi pond l'album qui pour moi est tout bonnement parfait. Le groove est le maître mot. Jugez par vous même par la description que nous avons d'eux : pour les amateurs d' Hank III, High On Fire, Entombed, Crowbar et Mastodon. En voilà des groupes qui ont du groove et les influences ici se font bien sentir.

 

Cet album envoie le bousin à tout va, vous prend par le colback pour ne pas vous lâcher. Les mélodies accrocheuses bourrées de whisky, les rythmiques lourdingues au groove incontestable et ces vocaux de bourlingueur affirmé au timbre qui colle et qui tâche.

 

L'écoute de cet album vous donnera l'impression d'avoir été kidnappé par une bande de rednecks de La Nouvelle Orleans. Plongé dans le bayou marécageux, l'auditeur aura du mal à s'en dépêtrer.

« Stoneface Legacy » donne le départ avec ce death'n'roll digne d'un Entombed très rugueux et éléphantesque. Les mélodies bien trouvées raviront les fans du combo suédois mais encore ceux des lillois d'Human Jail. Les interventions plus posées de la gratte acoustique allègent la déferlante massive qui vous est balancée directement à la tronche. Les breaks ainsi que les ambiances toutes autant poussiéreuses les unes que les autres sont simplement superbes.

 

On pourra avoir à l'esprit les noms de Pakeni ou Pungent Stench en écoutant les italiens de par ce mariage réussi du death et du groove magistral.

 

Alors après une première mise en appétit de la sorte dès le premier titre, croyez moi que la seule demande qui sera la votre sera d'enchaîner sur le reste de l'album.

Crowbar sont également évoqués dans le descriptif du groupe, écoutez donc le titre « Beaumont, Tx » et vous rencontrerez l'esprit de la bande de Nola. Tant l'ambiance ultra planante y est que les instants pachydérmiques soutenus par les lignes de chant aux mélodies bigrement catchy.

L'utilisation des samples dans ce titre apporte d'une part une originalité supplémentaire et d'autre, nous montrer que le groupe n'a rien perdu de son esprit « Macho Metal ». Assez rentre dedans sans vouloir faire de jeu de mots. Nous avons en bref un titre excellent parmi d'autres et ce n'est pas l'apparition de l'harmonica qui rendra le trip déplaisant. Bien au contraire !

 

Je vous le dis haut et fort, cet album est une véritable révélation. Résisterez vous à « Jumbo Squid » qui est 'putain de dansant' ?

A moins que vous ne soyez sourds comme des pots, ce titre va vous enfumer le cerveau et vous remuer les cervicales. L'harmonica est de retour sur le final soulignant une partie boogie pas piquée des vers. Vocalement, on ose également faire dans le guttural extrême.

 

A ce titre nous pourrons faire une parallèle avec « Pig Squeal Nation » boogie à foison avec son refrain envoûtants où les joyeux drilles y vont à coeur joie et où le gruik porcin est de la partie. Ne me demandez pas de vous dire quel titre est mon favori dans cet album. Tous font dans l'ambiance crasseuse, délurée et super catchy.

« Pig Squeal Nation » avec son break digne d'un guest avec Monseigneur Johnny Cash, « Adolf Yeti » et « Marilyn Monrhoid » avec leur ambiance quasi Motörheadienne.

 

« Adolf Yeti » fait dans le survolté. Le chanteur aurait même pu donner des cours à Scatman ou à Cab Calloway tant le débit de paroles est rapide. Un bon passage très cowboy psychédélique (« Earth êtes vous là ? ») vous permettent presque de croiser deux ou trois indiens zarbis à moitié à poil.

 

« Marilyn Monrhoid » est la digne éventuelle aventure de Motörhead au Far West. Vous allez danser le quadrille doublé d'une gigue sans appel. Des petits faux airs d'  « Ace Of Spades » dans ce titre se font sentir, mais rassurez vous Carcharodon possèdent leur touche bien à eux. Un bon gros moment « strip bar » vient relancer l'esprit « Macho Metal ».

Damned. Les gars gèrent à mort et nous proposent quelque chose d'encore plus américain qu 'un combo de la Nouvelle Orleans et qu'il serait plus facile de dire que leur chianti est en fait un bon gros Jack Daniel's.

 

« Burial In Whiskey Waves » vient dépoter ensuite par son quadrille thrash punk digne des thrasheux de Sodom et vient filer quelques grosses patates alternèes par des parties bien lourdes (donc burnées héhé) très rock un peu à la manière de Gorefest et la touche rappelant High On Fire du refrain est excellente. La partie finale vient contraster le tout. Ce passage avec le clavier digne des nippons de Sigh se présente comme un véritable générique de film épique.

 

Comme si vous n'en aviez pas eu assez, les baffes se porsuivent sur « Alaska Pipeline » et ses breaks bluegrass. Du morceau bien grassement lourd, massif et juteux. Ca balance, ça rentre dedans, c'est pogotant en emporte le vent. Un pogo de rhinocéros serait l'image qui collerait le mieux à ce titre. Un morceau qui vient mettre son point d'honneur sur chaque instrument avec ces petits breaks solos.

 

« Voodoo Autopsy » démarre sur des airs à la Black Label Society y allant également du bottleneck. En tout cas, un morceau burné aussi qui oblige à faire d'une main solide le signe de la bête. Un instant massif, tribal et épique vient suivre.

 

« The Sky Has No Limits » est déjà le titre qui malheureusement clore ce trip fulgurant. Dommage, oui, mais entendez de quelle manière ils concluent. Ce titre déchire tout. Le groove est toujours aussi éléphantesques voire éléphantastique. Ils savent rendre des riffs puissants, y allier une rythmique au feeling énorme et le chant s'accroche, rugueux et pleine de poussière sur le tout. Le rendu n'est que tout simplement bluffant. Un putain de groupe qui ose innover, voilà qui résume bien ce qu'ils sont.

 

Les termes utilisés juste précédemment résume donc l'esprit du groupe le plus exactement possible. Ah croyez moi, cet album est superbe de A à Z ! J'adore me prendre de bonnes grosses claques par des groupes qui savent se démarquer des autres. L'album est parfait et rien n'est à jeter. Les italiens frappent fort ! Rock'n'roll, Death, Sludge, Stoner, Country, Blues... c'est vous dire si l'éclectisme que savourera l'auditeur lors de sa première, dixième, centième écoute est prononcé.

Et merci encore à Mister Altsphere, attends toi à une commande de ma part pour celui ci car l'avoir en original est un devoir. Et peut être aurons nous a joie d'avoir le combo en interview prochainement dans nos pages.

 

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4 février 2013 1 04 /02 /février /2013 15:55

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2012/Monkey Records

Ce matin, je suis tombé sur une pub à la télé : « Vous vous ennuyez ferme ? Vous êtes triste ? Vous déprimez même, bloqué chez vous à cause du temps, condamné à regarder Derrick par saisons entières ? Réjouissez-vous. Ce que vous attendez avec impatience vient justement d'arriver : votre dose de violence sonore métallique sortant tout droit d'Helvétimarché ! Composez immédiatement le 666-666-666 pour commander le vôtre ! »

Intrigué, j'ai donc composé le dit numéro et me suis procuré l'objet proposé, à savoir le nouvel album des death métalleux d'Arkhan, Primal. Effectivement, j'ai de suite retrouvé le sourire tant les douces mélopées des huit pistes offertes m'ont replongé dans les champs de blé de mon enfance, lorsque je courais à travers les épis de maïs en riant (bêtement, oui, je vous l'accorde) pour aller traire les facteurs, signer les paquets apportés par les poules et récolter les œufs fraîchement pondus par les vaches. Comme vous pouvez le constater, le terrain était chez moi particulièrement propice à accueillir la musique du malin et (un) demi (s'il vous plaît). C'est avec d'autant plus de facilité que j'ai donc pu me repaître de ce death plutôt old school en apparence mais résolument ouvert aux sonorités et plans modernes, et même aux délires (l'intro kitscho-dance de « The last Resonance »). En ce qui concerne ces derniers écarts, ils prouvent surtout, étant distillés à doses homéopathiques, que le quatuor suisse a le sens de l'humour et que ce n'est pas parce que l'on reste fidèle à un Swäno ou un Tägtgren (oui, il faut avoir des trémas dans son nom sinon on n'a pas le droit de faire du métal sanguinolent) qu'on doit s'interdire de déconner. Sur des considérations purement musicales, le contenu de Primal s'avère principalement tourné vers les riffs « à l'ancienne », ou tout au moins il s'appuie sur ce type de plan comme base, et démontre dans le même temps une intégration de plans saccadés (« You, Monster ») et de gimmicks nettement plus contemporains. L'ombre de Bloodbath n'est jamais très loin de manière globale, et celle de Morbid Angel pointe, menaçante, quand les accélérations se font plus supersoniques. D'un point de vue vocal, on pense à la scène suédoise (du Entombed cité par la bio au frontman d'Hypocrisy évoqué ci-dessus, en passant par... Pas mal de pointures (« Attends, je comprends plus rien, il parlait pas de chant là ?!? ») scandinaves!) Le côté groovy et rock'n roll de la bande à Petrov se fait d'ailleurs ressentir sur l'avant-dernier morceau (« Lolita ») (une reprise de notre gloire nationale Alizée?), montrant au passage la versatilité du combo.

C'est par une impasse (« Dead End ») que s'achèvent les 37 minutes de ce troisième full-length, chose paradoxale pour un groupe si ouvert et un album fourmillant d'autant de détails et de parties intéressantes, à moins que ce ne soit qu'une invitation à rebrousser chemin et à refaire le parcours encore et encore, pour mieux l'appréhender, l'explorer. Cette piste finale réunit d'ailleurs beaucoup d'élements utilisés par Arkhan pour les autres, et à ce titre cette composition florale, si on souhaite repartir sur la métaphore végétale (« Mes cachets, vite, viiite ! »), représente une réelle et convaincante invitation à se retaper le trajet à l'envers (enfin, vous m'avez compris, sans la jouer « subliminal » à la Judas Priest, mais vous pouvez toujours écouter les morceaux dans l'ordre inverse, ça ne coûte pas grand-chose et ça peut donner une vision nouvelle de l'ensemble).

Tout respire ici (et c'est déjà pas mal) la puissance, la maîtrise et surtout l'envie de bien faire, la passion communicative amenant à rendre hommage au(x) style(s) tout en apportant sa patte, de nouvelles couleurs. Il sera donc difficile d'être déçu par Primal à moins d'être un inconditionnel du deathcore -moderne- (peu voire pas représenté ici) ou de musique extrême forcément barrée (je vous connais mes salopettes!), ou de n'en avoir rien à cirer du métal dans les grandes largeurs, et dans ce cas je vous félicite pour avoir lu cet article jusqu'au bout. Si vous ne faites partie d'aucune de ces castes, ou que vous appartenez à l'une d'entre elles (ou aux trois) mais que vous aussi vous arpentez les mines de charbon déguisé en libellule depuis votre plus tendre enfance, foncez découvrir ces quatre mercenaires par tous les supports (de Satan bien entendu) possibles et imaginables ! Malgré le temps pourri, un vent frais de cet acabit, ça ne se refuse pas !

www.arkhan.ch 

http://www.facebook.com/pages/Arkhan/54912902369 

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27 janvier 2013 7 27 /01 /janvier /2013 18:13

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Dell Rusk Records / Deadlight Entertainment 2011

 

 

 

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Autoproduction 2012

 

 

C'est un tir groupé qui nous est proposé ici par les lyonnais de Slut Machine puisqu'ils nous proposent leur album de 2011 suivi du Ep de 2012.

Un bon gros stoner bien gras au son fuzzy nous est présenté par le biais de ces deux galettes et bon nombre d'entre vous seront ravis par les ambiances enfumées et graisseuses balancées par l'ensemble.

 

Prenez « Outta Control » où les fans de Dozer voire même Unida auront le sourire jusqu'aux oreilles. Les vocaux assez aigüs et proches de Dozer d'ailleurs sont efficaces à souhait et sont appuyés par d'autres plus gutturaux et criards. Ce genre de morceau met d'humeur dès les premières notes et boostera même les plus démotivés d'entre vous croyez moi!

 

Slut Machine fait dans l'accrocheur et le fait très bien. En effet, les premières secondes de « Dead Or Alive » me donneront raison. Imaginez un croisement entre Sparzanza et encore un retour de Dozer. De la fougue et de l'entrain, voilà ce que contient ce morceau qui envoie.

 

« Clouds » arrive ensuite, avoisinant les dix minutes avec son début très posé. Ici, pas de distorsion, l'arpège posé domine avant que le bourdonnement ne vienne amplifier la lourdeur du titre. Le tempo, lui, est assez lent et la batterie martèle puissamment afin d'accompagner les mélodies proposées par ce stoner quasi blues. L'alternance entre riffs/ rythmiques tant lourds que puissants et passages beaucoup plus allégés apportent des bases solides au morceau.

 

L'ombre de Q.O.T.S.A. Semble planer au dessus de « Eye Of The Storm ». Le genre de titre que l'on aurait pu retrouver sur le fameux split Kyuss/ Q.O.T.S.A. voire encore le premier album de l'actuelle bande de Josh Homme. L'ensemble est toujours aussi massif qu'accrocheur et le stoner auquel nous avons ici à faire est bigrement costaud. Du bon stoner efficace et burné. La wah wah est de mise dans ce titre au tempo soutenu lorgnant vers le heavy rock des familles au final bigrement seventies.

 

D'excellents breaks résonnent dès le début tels des coups de marteau pour ce « Skull Island » auquel j'ai accroché le plus. Les mélodies qu'elles soient vocales ou instrumentales m'ont botté à mort. Genre plus catchy tu meurs! On constate avec ce titre que le groupe détient une formule magique pour pondre le morceau parfait de A à Z des premières notes aux ultimes. On pensera également à un petit côté Acrimony à l'écoute de ce titre notamment.

 

« Welcome To The Machine » est toujours fidèle à un esprit seventies avec ces breaks de bonne facture ainsi que ce groove endiablé qui vaut le détour.

 

Le stoner des lyonnais prend une tournure assez grungy sur « My Bloodstained Cadillac » peut être avec cette voix qui oscille entre Acrimony et Kurt Cobain. Le titre est excellent et le solo parfaitement maîtrisé où la wah wah fait la lwah!

On pourra également penser à Fu Manchu pour ce stoner qui donnera à n'importe qui l'envie de conduire dans le désert avec ce titre à fond les ballons.

 

« Down » envoie le charbon sur un ensemble assez stoner/punk. Les fans de The Zico Chain époque Rohypnol se passeront ce titre à plusieurs reprises, j'en met ma main à couper et les breaks que l'on y trouve font également dans l'excellence.

 

On aura aussi grand joie à l'écoute de « Jump » avec ses faux airs de Led Zep où encore « Queens Of Spades » qui allie lourdeur et punch sur une ambiance 70s toujours aussi marquée.

 

On enchaîne donc avec le mini cd « From Blind To Blue » qui suit cet album et « Collapse » y ouvre le bal avec cette ambiance grungy. On constate que le son du chant est un chouya plus en retrait que sur l'album et que le tout se fait un peu plus planant. Slut Machine balance encore du riff qui met bien d'humeur.

 

« Cosmic Monster » démarre avec sa rythmique à la High On Fire avant de débouler sur l'instrumentalisation digne de Kyuss et consorts. Vous vouliez de l'énergie? Laissez moi vous dire que ce titre va vous en procurer à gogo.

 

Evoquer à nouveau Kyuss sur un titre comme « (Ain't) no Way Out » est sans appel notamment dès les premiers riffs qui font revivre l'esprit du groupe cultissime.

 

Et voici « Tornado » qui vient clore le tout, déjà malheureusement. Ce titre posé lorgne vers le blues avec sa fuzz à tout va venant écraser le tout et apporte par ce biais un côté décapant. De la fuzz à vous en décrocher la tête. Ce long morceau avoisine les huit minutes avec un riff qui revient de façon efficace. Les choeurs amènent un plus à ce titre au sein du refrain. Ils apportent un certain volume au tout. J'oserais même dire qu'ils procurent un certain côté digne des Beatles (et rien n'est péjoratif à cela).

 

Deux oeuvres excellentes proposées par les lyonnais de Slut Machine qui se classent parmi les grands du stoner. Du groove, du burné et de la lourdeur raviront tous les amateurs du style mais aussi tout amateur de ce qui touche au rock'n'roll. Des titres variés sur ces deux galettes à saluer font de Slut Machine un combo riche en idée. Un plaisir énorme à l'écoute du tout et je ne pourrais que vous inviter à supporter ce groupe et vous jeter au plus vite sur le lien qui suit pour profiter de cette joie d'écoute.

 

 

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26 janvier 2013 6 26 /01 /janvier /2013 09:41

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BLUE WAVE PRODUCTIONS/ 2012

 

Pour démarrer, je remercierais à nouveau mister Black/ Blue Wave Productions ainsi que Quentin du groupe Zapruder pour m'avoir fait parvenir ce très bon premier EP du combo poitevin .

Nous avons ici cinq morceaux dont la lourdeur est mise au maximum à l'avant et les tempos quant à eux se plaisent à être variés .

 

Une fois de plus l'ami Black/ Blue Wave Prods me propose ici un cd dont le classement dans une catégorie précise n'est pas envisageable tant le groupe nous dévoile plusieurs facettes.

Qu'elles soient lourde, assommantes de par leur massivité à quoi viennent se greffer des riffs dissonants comme dans « Guns, Speech And Madness » où l'ambiance se plombe pleine d'une atmosphère intrigante.

Le chant oscille entre l'éraillé, le death et le plus criard et permet aux titres d'être emprunts d'une énergie accrocheuse. Notez le passage mosh de « Guns, Speech And Madness » et la baffe qu'il apporte de par le côté rugueux qui s'en dégage.

 

Eapruder ne cherche pas de midi à quatorze heures quand il s'agit d'inclure du gros passage rock'n'roll. Prenez l'exemple du final du morceau sus nommé pour ne citer que celui ci et jurez moi que vous n'avez pas été tentés pour remuer le corps, crâne, hanches et le reste. Je vous mets au défi chers lecteurs. Pour rester dans le rock'n'roll nous évoquerons également « Lost In Vegas » qui démarre sur un groove des plus swinguants. D'ailleurs ce morceau possède une originalité certaine , incluant des passages posément jazzy où l'on peut même entendre un saxophone qui apporte un voile léger sur la folie du titre et également une touche quasi psychédélique au passage lourde de ce morceau monstrueux . Ca envoie à mort et c'est excellent !

 

Dissonance quand tu nous tiens ! Et cette dissonance vient ce coupler à cette atmosphère ambiante massive de Zapruder. Ambiances rageuses et tartes à tout va, les passages sludge sont énormes dans un titre comme « Falling Like Dead Snakes », titre accrocheur du début à la fin. Du break en veux tu en voilà, de la variation riche en émotion avec notamment le passage instrumental s 'annonçant comme le calme avant la tempête, l'instant de répit avant de venir vous en remettre un énorme coup sur la tête avec un passage assez épiques dans l'ensemble où les mélodies de grattes se complètent comme il faut et où le chant renouvelle sa hargne et le batteur alourdit le tout de par la double pédale.

 

Que dire de « Mt Fuji In Red », titre le plus long de ce EP qui débute sur un ton assez post-rock, progressif et raffiné ? Les structures sont bigrement bonnes et la montée en puissance très efficace. La longue introduction instrumentale paraît comme l'éveil de la bête qui sommeille au plus profond de nous avec ces ambiances éthérées qui découlent ensuite sur une puissance catchy. Le tempo n'est certes pas des plus rapides mais l'ambiance qui réside dans ce titre vous agrippe et ne vous lâche pas. Le chant se présente sous plusieurs jours, entre le rugueux guttural et le chant totalement clair très bien maîtrisé qui vient adoucir les mœurs. Un titre qui fait office d'une véritable bande son. L'âme de Sigur Ros ou encore Explosions In The Sky plane au dessus de ce titre efficace qui est le plus posé des cinq titres proposés.

 

Zapruder balance également du rondin de bois dans « We Carry Just Enough To Play ». Ce titre est complètement fou, dissonant et fera perdre la raison même aux plus sages d'entre vous. Des riffs tordus parcourent l'ensemble pachydermique général et leur côté incisif vous pénètrent les chairs. Le final lui est aussi hypnotique qu'une gifle qui vous laisse sonné, incapable de tout mouvement. La messe est dite !

 

Avec ce EP, Zapruder se présente comme un sérieux prétendant du milieu. Inclassables, ils varient post rock, sludge, post-core, mathcore et vont ravir j'en suis sûr bon nombre d'esprits ouverts. Entre le gros qui tâche, le puissamment agressif, le groovy et le plus posé, Zapruder maîtrise son art comme il se doit, au plus grand plaisir de l'auditeur.

 

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24 janvier 2013 4 24 /01 /janvier /2013 11:16

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AUTOPRODUCTION/ 2012

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Depuis 2002 déjà, les gaillards de Subsonicsévissent. Ayant déjà proposé trois albums précédents, les voilà ici proposant ce maxi avant la sortie de leur 4ème album.

 

Cinq titres donc proposé par les nantais avec ce maxi répondant au nom d' « Apocalypse Circus ».

 

Dès les premières notes d' « Hostile », nous avons l'impression d'avoir à nous attendre à un combo à la Disturbed et ensuite le groupe balance une formule qui tira assez sur une fusion rap métal énergique. Le chant rappé est déclamé dans la langue de Molière et la force de Subsonicréside dans leurs textes qui se veulent bien engagés contre la société actuelle bourrée d'injustices diverses.

On pourra penser à des formations comme No One Is Innocentvoire même Lofofora. Une fusion plutôt cool qui fera plaisir aux fans des groupes cités ci dessus. On constate que les gars ne sont pas novices. Le tout est bien carré avec un bon son et les soli bien maîtrisés.

 

« Atomik circus »est plus rock avec une rythmique me rappelant l'excellent « Innocence Gone »de Prong. Ce genre de rythmique tant dansante qu'entraînante.

 

Avec « Babylon Pogo », le côté rock se confirme et les textes toujours aussi engagés sont bien rentre dedans. Entre un côté punk et un autre plus « posi » dans le côté instrumental qui est toujours aussi dansant.

 

« Agressif »revient avec ce côté fusion déjà présent dès le premier titre. On a la tête qui remue du début à la fin sur ce titre qui renferme un certain côté R.A.T.M. qui fait plaisir et rappellera leur jeunesse à nombreux d'entre vous/nous ^^ !

 

« Que La Bête Meurt »vient déjà conclure ce maxi. L'ambiance mélancolique est de mise avec ce morceau acoustique et planant. L'écoute des textes se doit d'être attentive tant ils balancent. Tout est dit d'ailleurs dans le titre du morceau. L'histoire d'un parcours qui se termine, du trop pris de souffrance, du trop encaissé et d'un sentiment excédé. Un cinquième titre qui conclut efficacement ce maxi et qui laisse de bon augure pour l'album.

 

5 titres assez sympathiques offerts par ces nantais. Même si la langue de Molière peut en déranger certains, la force des textes et leur impact sont à saluer et la fusion ici est de bonne facture ainsi que les titres plus rock. Entêtant, plaisant, à conseiller donc aux amateurs de groupes comme No One Is Innocent, R.A.T.M., Lofofora, Silmarils et consorts.

 

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22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 08:19

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GREAT DANE RECORDS/ 2012

 

 

Great Dañe Records continue à nous envoyer ses troupes impitoyables qui tâchent et tabassent avec cette fois les bayonnais de Scars On Murmansk qui proposent avec « Into Dead Lights » leur premier album. Dix titres sont balancés droit dans la face dans une mouvance death métal tant brutal que carré.

 

Carré, le terme qui ressort à l'écoute des titres ! Même si S.O.M. Balance du lourd qui tâche à tout va, l'exécution s'avère être tout à fait propre.

Riches en rebondissements, les titres sont bien fournis en variation. Agressifs oui, dynamiques, ils le sont d'autant plus et la technique est maîtrisée comme il se doit.

 

Au fur et à mesure que j'écoute l'album, je me prend le même type de claque que j'ai pu me prendre à l'époque par un groupe comme Krabathor et son album culte « Orthodox ». La voix bien gutturale et caverneuse, des mélodies de grattes qui parviennent à varier les ambiances, proposant des passages plus posés au sein du carnage qui se déroule.

 

Je prend « The Eye Within » en exemple où les breaks sont efficace, le blast vous assomme, les mélodies grimpent et redescendent telles des arachnides en panique puis ces parties donc plus atmosphériques qui viennent calmer le jeu. A noter également l'efficacité des passages où grattes et batterie se complètent sur une rythmique saccadée.

 

Comme cité ci dessus, l'ombre de Krabathor plane ici (mais attention S.O.M. Ne les singe en aucun cas, conservant sa touche propre), mais les amateurs de Gojira risquent d'être interpellés par un titre tel que « Hate Mask » et son passage décalé ainsi que l'interlude un peu plus jazzy de ce titre où la basse se fait bien présente.

 

Cet album met la bonne baffe et a cependant tendance à vous prévenir dès e début de chaque morceau. C'est le cas avec « Evil Comes »S.O.M. Annonce directement qu'il compte vous en coller une belle et sévère. Les bigres assurent à mort et la puissance est sans appel dans l'arène dans laquelle ils font de vous une victime baillonnée. ( oui, j'ai osé^^).

 

Tel qu'il a été dit ci dessus, les gaillards varient les ambiances pour permettre d'interpréter leur métal sous différents angles. Et force est de constater que certains morceaux mettent l'accent sur un groove infernal. Ecoutez « Dark New Messiah » et dès son début, vous comprendrez de quoi je parle mais encore « Blind » qui confirme la rage.

 

Le combo puise également sa force dans les mélodies de grattes qui aiment jongler entre incisif et explosif, où qui encore parviennent à englober un aspect ultra sombre (prenez ici pour exemple « The End Of A Trip » et ses breaks fort appréciables, ses décalages énormes et cette ambiance générale qui mettra tout le monde d'accord, même les plus sceptiques sur le fait que le groupe gère de manière excellente.

Ils ont la technique, la maîtrise des ambiances, l'aisance dans l'agressivité et l'art d'amener chaque auditeur dans un état proche d'un delirium tremens allié à une hargne sans merci.

 

Cet album dont la mèche s'allume dès l'intro lugubre, vous explose à la tronche morceau après morceau et chaque note est puisée dans des profondeurs infernales où la rage est reine.

Scars On Murmansk décape avec son death métal ultra carré et varié à souhait. Aussi massif que dynamique, le groupe arrachera vos esgourdes de manière certaine non sans avoir pris grand soin de vous foutre un énorme coup derrière la tête ! Enorme claque !

 

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 18:35

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2013/Pelagic Records

 

Bon. Aux grands maux, les grands remèdes. Nos DIYers de Coilguns nous gratifient avec Commuters de leur premier album, mais celui-ci a déjà été précédé d'un E.P. et de deux splits, dont le dernier en date remonte à ... (attention, pas besoin de prendre la DeLorean!) ... Septembre dernier! Une telle activité nous laisse donc présager que nous serons sur le pont d'ici peu pour une nouvelle galette donc il a fallu prendre une décision drastique pour pouvoir tenir ce rythme infernal: cette chronique se fera en une prise, et ça tombe bien, puisque l'enregistrement de ce full length inaugural s'est effectué en une écoute. Pardon, c'est l'inverse, vous aurez rectifié de vous-même (les métalleux et autres marginaux musicaux ont beau faire des choses bizarres, ils n'en restent pas moins très intelligents la plupart du temps; bon, ok, une grande partie de cette intelligence est dédiée à oeuvrer au nom du Malin ou à imaginer des méthodes révolutionnaires pour ouvrir les kros plus vite, mais quand même). Une seule écoute donc, comme pour mieux nous imprégner du côté spontané, immédiat, que dis-je, urgent des compos et de leur interprétation. Une mise en abyme, quoi. Ou en abîmes, quand on connaît les sacripants et leurs atmosphères étouffantes... C'est parti... PLAY...

"Commuters Part 1" nous ramène instantanément en terrain connu (et conquis), intro pied au plancher au niveau de la batterie, quelques secondes d'échauffement guitaristique, comme pour mieux prendre son élan (pas évident de jouer de la gratte quand on est juché sur un tel animal, mais chacun fait comme il l'entend) et tout le monde est à fond de cale en moins de temps qu'il ne faut pour les maudire. L'auditeur bénéficie toujours de petites accalmies (merci pour lui) mais c'est pour mieux te bouffer tout cru ensuite, mon enfant. Heureusement, la seconde partie du titre éponyme ("Commuters Part 2") nous offre une plage plus calme, lancinante mais noisy, qui n'a que très peu en commun avec l'ouverture de l'album. Ce n'est qu'au bout de 6'30" (!) (pour info, "Commuters Part 1" ne dépassait pas les trois minutes) que des power chords pointent le bout de leurs crocs et qu'au bout de huit minutes (mais combien de temps dure ce morceau bordel ??) que le loup-garou au micro entame sa mutation. La joyeuse troupe (trois, on rappelle, même si cinq guitaristes au total ont oeuvré à la réalisation de Commuters, ou plus précisément de trois de ses morceaux) s'énerve une bonne fois pour toutes sur la fin pour amener un peu de chaos mais déjà (euh, plus de 11'30" quand même) le morceau s'achève. On ne doute pas un instant qu'après cette longue interlude privilégiant les ambiances, ça va être reparti pour une dose de furie bien méritée. Pari aussi risqué que de clamer que leur compatriote Roger Federer battrait le président adjoint des Grasshoppers de Zurich en trois sets secs. Non seulement cette prémonition a tapé dans le mille, mais le temps d'étaler ma connaissance encyclopédique du sport helvétique, le délicieux brûlot du nom d'"Hypnogram" a déjà filé dans un fracas sonore et riffesque proprement renversant, pour laisser la place à un non moins renversant "Machines of Sleep", qui arpente (encore!) d'autres directions, plus méga-plombé qu'apocalyptique, pour se conclure par un chant à la... Chino Moreno!! Le jour n'est pas arrivé où Coilguns cessera de nous surprendre. Concevant que l'auditeur moyennement chevronné puisse perdre pied au sein d'une telle arborescence d'effluves de décibels, "Plug-in Citizens" le rassure gentiment en se contentant de le pilonner dans les règles de l'art tout le long de ses 90 secondes bien tassées. Un peu d'humanité, enfin. Amabilité que son successeur "Submarine Warfare Anthem" lui épargnera quant à lui, puisqu'au milieu du déluge de notes réglementaire il incorpore ces plans hardcore-punk qu'affectionne Jona (dont la palette s'avère décidément ahurissante), parties qui, mine de rien, confèrent un côté pêchu, entraînant et également accessible pour qui aime sa violence avec un peu de chantilly. L'éternelle discussion entre les amateurs de whisky on the rocks et ceux qui ne jurent que par le whisky-coca.

L'impérieuse entrée en matière de "Minkowski Manhattan Distance", brute et thrashy à souhait, continue de nous faire voyager aux confins des styles, des genres, des chapelles, et c'est bien la première fois qu'on semble se diriger vers un pavé exclusivement tourné vers le métal extrême (thrash, death, black, tout est ici passé en revue). L'honnêteté nous pousse à le dire: du chant complètement possédé et surpuissant du guest Keijo Niinima à la batterie présente sur tous les fronts, en passant par l'arsenal de salves aussi variées que tranchantes du sieur Nido, ce morceau est une véritable claque. Bien sûr, ils ont profité que je détourne le regard quelques instants en vue d'écrire ces quelques mots pour incorporer des lignes grande vitesse dillingeriennes ci et là, mais qui les blâmerait ? Abondance de biens ne nuit pas, comme disait Confucius (ou Jean-Claude Vandamme, je sais plus).

Comme on sait recevoir chez cet "affreux vice trio", "Blunderbuss Committee" nous permet de nous remettre de fort jolie manière, comme l'avait fait la première partie de "Commuters Part 2" (vous suivez toujours ?), après que l'on avait pris ... Une (!) piste dans les niflettes (oui, c'était une pause qui pouvait paraître prématurée, mais quand l'effort est intense...) L'expérience nous suggère de bien en profiter, et on a bien fait de l'écouter, car "21 Almonds a Day" n'est pas forcément jouasse. Il nous montre cependant que l'on peut être en colère et le montrer sans courir dans tous les sens, en instaurant juste un climat pesant, froid et clinique, à coups de riffs répétés sur un tempo moyen. En fait, quand on découvre "Flippists / Privateers", on se dit que "21..." représente la suite de la transition entamée avec "Blunderbuss...". Non pas que le rythme soit effréné, mais il est clairement monté d'un ton. Alors, évidemment, c'est pour mieux nous écraser et nous piétiner de façon pachydermique au bout de deux minutes... On a beau être habitué, on n'en a pas moins mal. Par chance, la sortie semble proche. "Earthians" nous ouvre d'ailleurs les bras presque innocemment, les premiers instants ne semblant pas inquiétants outre mesure, à partir du moment où sombrer tranquillement dans le vide ne vous empêche pas de dormir... Car c'est bien de cela qu'il s'agit. De toute façon, ces premières minutes paraissent annoncer une évolution plus corsée, impression qui se confirme après 3'30" quand les hurlements surgissent. Du Neurosis dans le texte. Que du lourd, du sulfureux, de l'oppressant, du malsain. Le malchanceux passant qui s'est hasardé un peu trop près de cette toile d'araignée styxienne est finalement laissé pour mort sur fond de larsens pendant plus de deux minutes.

Commuters est la 4e livraison de Coilguns que nous chroniquons et pour les trois dont je me suis chargé (Hugh "ch'Binôme" Grunt ayant "reviewé" Stadia Rods, l'EP), il me semble que je ne me sois que peu appesanti sur la description de la musique en termes de styles, de références, de considérations techniques (si tant est que j'ai beaucoup à dire sur le sujet), au profit du ressenti en termes d'émotion, d'ambiance ou d'atmosphère. Je suis conscient du fait que ça n'éclaire pas beaucoup le lecteur profane, et peut-être pas assez le lecteur averti, ayant déjà une idée de ce que Coilguns est et propose; d'un autre côté, tout ce que l'on entend interpelle tellement par son aspect explosif et unique qu'il est difficile d'en retracer systématiquement la genèse et qu'on préfère employer un langage imagé, même s'il est nécessaire de rappeler que nos trois Suisses pratiquent (en dehors de la confection de petits lapins en pâte à sel à leurs heures perdues) une musique métallique à forte consonance hardcore, ouverte à toutes sortes d'expérimentation, violente voire très violente, empruntant au post-hardcore, au mathcore, au death, au post-rock, au punk, à la Banque Populaire à un taux exceptionnel de 3% et à bien d'autres (la liste évolue de toute façon à chacune de leur sortie), qui se nourrit de cette multitude d'influences et de la folie de ses géniteurs pour devenir un monstre hybride terrifiant, au visage différent à chaque fois qu'il sort de sa tanière. Le mot "évolution" avait été popularisé par les Pokémon, Coilguns se l'est réapproprié pour lui redonner ses lettres de noblesse.

Maintenant que les choses sont plus claires (pas vraiment un qualificatif qui convient à Coilguns pourtant, tant ce groupe sent le soufre puisé aux tréfonds des ténèbres!), nous allons pouvoir nous quitter bons amis. Ce fut très appréciable de se transformer un temps en Thierry Roland destroy pour vous commenter en temps réel ces joutes électriques.

Pour résumer une dernière fois en reprenant un terme utilisé précédemment, tout est -urgent- chez Coilguns, les sorties, les idées, la musique...  Pour ça, vous pouvez leur faire confiance (ça aurait été pour garder votre gosse de deux ans, je dis pas), ça et une 2e chose: la grande qualité du produit fini, LP ou CD. Des esthètes au service d'une musique sale et noire... Oui, ça se tient, après tout, l'un n'empêche pas l'autre. Alors foncez, vous en aurez pour votre urgent! Pardon, votre argent! Et s'il vous en reste un peu, complétez l'achat avec un petit concert, ils sont en tournée deux semaines en février (France, Pays-Bas, Allemagne, Suisse) et une autre fin mars (Royaume-Uni).

Voilà, emballé c'est torché... SUIVANT!
(Hééé, dans la queue, là, on ne pousse pas les p'tits splits, messieurs les EPs, sinon j'appelle le 2e album pour qu'il vienne règler tout ça!)


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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 18:07

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2012/Listenable Records

 

C'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes, paraît-il. Si cet adage vous parle, vous risquez d'être conquis par les graisseux de Blood of the Sun, qui se sont spécialisés dans le recyclage de bonnes vieilles recettes de grand-mère qui ont largement fait leurs preuves depuis plusieurs décennies. Par contre, de soupe ici il n'est point question, pas de mièvrerie musicale ni de mercantilisme exagéré. Les ingrédients sont de très bonne qualité (hard rock à la sauce seventies, chant haut perché directement inspiré des légendaires Deep Purple ou Black Sabbath, claviers omniprésents dans la droite lignée des premiers cités), les cuistots de tout premier choix, techniques et inspirés. Parfois pêchus, parfois épiques, mais toujours efficaces, les plans pas piqués des vers s'enchaînent les uns après les autres, et au-delà de ça, ce sont surtout de très bonnes chansons qui se dessinent au fur et à mesure, sans que l'auditeur ait jamais à se plaindre d'une quelconque baisse de niveau. Tout juste ce dernier peut-il trouver à redire s'il est rétif aux « keyboards », dont l'empreinte ne peut être sous-estimée sur cet album ; gageons toutefois que le dérangement sera surtout marquant lorsque le clavier soutient les autres instruments du début à la fin, comme dans « Brings Me Down », titre plutôt mid-tempo au sein duquel la vélocité et l'entrain ne sont pas les maîtres-mots et ne peuvent reléguer la présence de tel ou tel instrument au second plan, ce qui arrive avec le titre qui lui succède, « Rock your Station », pour le moins effréné. Le clavier n'y est pas moins présent mais l'urgence de ses quatre minutes atténuent son éventuel impact négatif pour qui ne jure que par le triptyque guitares-basse-batterie. Quoi qu'il en soit, le tout est réglé comme du papier à musique (ça tombe bien), et l'entrain ne se dément pas sur la longueur. L'auditeur ne pourra rester de marbre devant les soli, soutenus par une énergie collégiale communicative qui laisse transpirer un réel amusement de la part des musiciens (la sympathique cover ne dit pas autre chose!) ainsi qu'une véritable envie d'en découdre et d'enquiller les brûlots sans sourciller ni lever le pied. A ce titre, un coup d'oeil sur la durée des chansons ne laisse planer aucun doute quant à leur côté « emballé, c'est pesé »  et la rigueur de la mise en place : mis à part le massif « Good and Evil » qui clôture Burning on the Wings of Desire du haut de ses sept minutes, toutes les pistes se tiennent en 34 secondes maxi et tournent autour des 4'00 / 4'30.

D'un point de vue strictement personnel, je privilégierai plutôt les morceaux ou passages typés stoner, un chouïa plus pesants, plus sombres (l'inaugural « Let It Roll » par exemple) par rapport aux plans plus légers, plus « joyeux »,  laissant une plus grande place aux claviers, mais il ne s'agit là que d'une histoire de goût et de subjectivité ; de manière générale, l'ensemble de BOTWOD vaut le détour et mérite qu'on s'y attarde, peu importe la chapelle. Il sera à l'avenir intéressant d'observer l'orientation du groupe, afin de découvrir si un penchant prend le dessus sur l'autre, c'est-à-dire si l'influence doom grandit au profit de l'obédience psyché. Si ce cas de figure se produit, comptez sur nous pour être aux premières loges !

 

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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 19:28

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ALTSPHERE PRODUCTIONS/ MARS 2013

 

Après Wizard's Beard qui m'avait bien botté voilà que j'ai le plaisir de chroniquer une autre pointure de l'écurie Altsphere Productions : les français de Surtr !

Alors qu'ils m'étaient inconnus, je lis que ce groupe est recommandé aux amateurs de Count Raven, Black Sabbath, Candlemass, Saint Vitus et Bathory. Voilà qui est déjà bien assez pour attiser ma curiosité et ma hâte d'écouter cette galette qui s'avère être leur second album !

 

Et là, je dois dire dès les premières notes que les fans des groupes cités précédemment y trouveront grand joie ! Tous les éléments y sont. Et là on fait dans le doom bien balaise je vous le dis !

 

« Rise Again » démarre l'aventure avec ce côté hyper épique cher aux groupes tels que Candlemass. Une rythmique bien lourde, des riffs tout aussi massifs avec en plus ce côté raffiné aux mélodies efficaces et dissonantes, puis cette basse qui englobe le tout de manière bourdonnante. Le chnt quant à lui aussi épique qu'incantatoire narre le texte avec un timbre de voix qui pourra rappeler le chanteur de Serpent (ex membre de Therion également). Ce qui est excellent dans ce morceau c'est qu'il est riche en variations d'atmosphères. Entre le terriblement épique, l'oppressant, la partie groovy assez sabbathienne et le véritable appel au combat final avec les vocaux un peu plus gutturaux. Sans compter également sur l'utilisation du clavier qui amène une touche bien seventies de bon augure. Un premier titre qui ne demande qu'à découvrir plus de ce combo.

 

Et c'est avec joie que l'on poursuit « Three Winters Of War » où le ton est donné d'emblée avec ce côté qui plaira les fans de Bathory. Vous voulez de l'épique ? Vous serez servis ici.

Rythmique lancinante avec cet aspect un peu viking doom metal (les amateurs de « Blood Fire Death » comprendront) et ce massif qui vous arrive droit devant tel un drakkar majestueux. Encore un hymne martial que nous avons ici qui donne envie de rugir des « Heeya » à tout va ! On navigue avec quelques obstacles lourds à souhait mais nous maintenons le cap, bravant les flots et au combat nous vaincrons ! A noter la partie finale qui possède toujours ce groove excellent.

 

« Sonic Doom » rentre également dans le très bon. Le clavier est d'usage également et apporte une force certaine à l'ambiance du titre. Ce côté atmosphérique qui allège l'écrasante formule instrumentale. Le titre enchaîne ensuite sur un passage rentre dedans assez rock'n'roll qui injecte une patate appréciable au doom traditionnel. Un morceau qui pour sûr fera plaisir aux amateurs de Saint Vitus.

 

Ecouter Surtr est un plaisir, il faut le reconnaître notamment quand on enchaîne sur un titre tel que « The Call ». Non fier de nous baffer à grand coup de lourdeur aux ambiances diverses, le combo joue la carte hypnotique en nous entraînant sur les riffs ultra catchy de ce titre.

Le genre de riffs et de mélodies de chant qui vous collent au cerveau pour ne point changer de place tout au long de la journée. Du riff qui pourra paraître certes simple mais bigrement entêtant, je vous l'assure. Et ce passage où le clavier vient inclure une touche funéraire et froid avant que les choses s'enveniment avec l'instant rock'n'roll où même la wah wah vient apporter son grain de sel. Excellent, juste excellent. Le morceau qui m'a mis le plus le claquot sur cet album. J'adhère au style deSurtr, y'a pas à dire !

 

Et l'enchaînement se fait d'un trait sur « Rebellion ». Une suite juste parfaite avec le titre précédent. Cette impression que ces deux morceaux ne font qu'un. C'est vous dire la richesse de variations au cours d'un seul morceau. Les instants ici se font certes un peu plus rentre dedans, normal pour de la rébellion me direz vous mais là on est en plein dedans. Plus brut, plus vif et de la mélodie qui vous troue le crâne et une rythmique qui martèle tout ce qui s'oppose à elle, l'auditeur non averti inclus !

 

« I Am The Cross » se présente avec un côté ultra sombre. Ce côté malsain que l'on peut retrouver chez Black Sabbath et consorts. La rythmique lente, écrasante et puissante auquel s'ajoute à l'aspect lugubre et sans merci souligné par le chant dès le début mettent les choses au point dès le départ. S'en suit du break efficace, du psychédélisme occulte, en bref, du balaise comme je vous disais au début. Les ambiances en concert doivent déchirer j'en suis convaincu ! Je suis sûr que (et je leur conseille d'écouter ce titre), les amateurs de Celtic Frost également aimeront ce titre qui assure vraiment.

 

On ne voit pas passer les 41 minutes qui font l'album et l'on regrette déjà que « Fred Karno's Army » soit le titre qui vient déjà conclure ce très bon « Pulvis et Umbra ». Un titre qui vient conclure et qui s'avère le plus long de l'album, histoire de terminer sur une bonne note ! C'est vous dire si vous allez continuer à être sous l'emprise du groupe encore pour encore un peu plus de huit minutes. Un titre qui est une véritable démonstration de ce que peuvent être tous les types de doom en un. Entre le funeral doom, le doom traditionnel ainsi que son côté plus « ancien » si je puis dire.

Toujours aussi accrocheur ici, Surtr continue à apporter un plaisir certain avec cette ambiance oppressante et tenace qui vous arrivent au cortex manipulant ensuite tous vos états.

 

Du grand art que nous tenons ici avec cet album qui procure un plaisir énorme à écouter. Du boulot intense et acharné a été procuré pour cet opus et l'écoute prolongée de ce dernier ne vous laissera pas indemne. Du doom à l'état pur, un album nettement plus qu'encourageant que tout amateur de doom se doit de supporter au plus vite. Un voyage très plaisant proposé par Surtr.

 

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29 décembre 2012 6 29 /12 /décembre /2012 14:32

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THROATRUINER RECORDS/ 2012

 

Throatruiner Records propose avec ce split deux groupes qui s'affrontent (devrais je plutôt dire collaborent) avec ces deux longs titres de douze minutes chacun. Ce sont deux hymnes à la torture qui sont proposés par les combos.


D'un côté les toulousains de Plebeian Grandstand ouvrent le bal avec « I.W.W.O.Y.T.W.Y.W.O.M. ». Un titre sombre à gogo démarrant sur de l'ultra down tempo digne de groupes de sludge ultra dissonant et torturé. L'ensemble rageur est parfaitement craché vocalement dans un registre qui plairait les black métalleux. Colérique avec de la distorsion, véritable courroux destructeur et impitoyable.

Démarrant donc ultra massivement, le combo tend ensuite à une brutalité chaotique avec des rythmiques aussi folles que décalées. Un effet dynamite ne laissera aucun auditeur indemne. Sombre, maladif et hargneux ce titre a une emprise certaine sur qui veut bien y prêter l'oreille. Et grand mal à vous de l'avoir prêté, ils ne vous la rendront pas tant l'hypnose se fait puissante. Entre sludge, drone et black métal, tous les éléments sont rassemblés ici et parviennent à offrir cette puissante déferlante.


De l'autre côté, les suisses de Cortez enchaînent l'opération « Emprise Destructive » avec le titre « A.F.D.N.T.E.D.E.V.L.S. ».

Nous avons à nouveau un titre torturé et rentre dedans avec cependant un côté plus noisy que Plebeian Grandstand. L'entrée en matière écrase tout sur son passage, explorant votre cerveau de fond en comble avec ces riffs incisifs et dissonant. A noter que le trio officie sans basse, ce qui rend leur art chaotique encore plus tranchant. Véritable couteau de boucher, Cortez tranche là ou ça fait mal par le biais de ce morceau. Du rythme décalé et du riff assez barré qui prend de sa grandeur au fur et à mesure que le titre évolue.

Des parties lourdes prouvent qu'il ne faut pas obligatoirement une basse dans un groupe pour parvenir à vous assommer. Pas mal de variations d'ambiances rendent la formule plutôt judicieuse. Vocalement on peut penser à du Converge ou encore Ananda. Éraillé, bien aigu et furieux. Le titre vous emmène ensuite dans un tourbillon de pur déchaînement, ne vous lâchant pas et resserrant sa prise impitoyable.


Deux groupes, deux titres excellents engendrés lors du chaos. Véritable sentiment de désolation, de hargne et de violence, on se plaît à laisser les morceaux prendre le dessus sur nous. Puissants et destructeurs, les deux combos offrent ici efficacité, performance technique sans appel et atmosphères maladives. Du grand art !

 

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