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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 18:07

blood-of-the-sun-burning-on-the-wings-of-desire-cover

 

2012/Listenable Records

 

C'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes, paraît-il. Si cet adage vous parle, vous risquez d'être conquis par les graisseux de Blood of the Sun, qui se sont spécialisés dans le recyclage de bonnes vieilles recettes de grand-mère qui ont largement fait leurs preuves depuis plusieurs décennies. Par contre, de soupe ici il n'est point question, pas de mièvrerie musicale ni de mercantilisme exagéré. Les ingrédients sont de très bonne qualité (hard rock à la sauce seventies, chant haut perché directement inspiré des légendaires Deep Purple ou Black Sabbath, claviers omniprésents dans la droite lignée des premiers cités), les cuistots de tout premier choix, techniques et inspirés. Parfois pêchus, parfois épiques, mais toujours efficaces, les plans pas piqués des vers s'enchaînent les uns après les autres, et au-delà de ça, ce sont surtout de très bonnes chansons qui se dessinent au fur et à mesure, sans que l'auditeur ait jamais à se plaindre d'une quelconque baisse de niveau. Tout juste ce dernier peut-il trouver à redire s'il est rétif aux « keyboards », dont l'empreinte ne peut être sous-estimée sur cet album ; gageons toutefois que le dérangement sera surtout marquant lorsque le clavier soutient les autres instruments du début à la fin, comme dans « Brings Me Down », titre plutôt mid-tempo au sein duquel la vélocité et l'entrain ne sont pas les maîtres-mots et ne peuvent reléguer la présence de tel ou tel instrument au second plan, ce qui arrive avec le titre qui lui succède, « Rock your Station », pour le moins effréné. Le clavier n'y est pas moins présent mais l'urgence de ses quatre minutes atténuent son éventuel impact négatif pour qui ne jure que par le triptyque guitares-basse-batterie. Quoi qu'il en soit, le tout est réglé comme du papier à musique (ça tombe bien), et l'entrain ne se dément pas sur la longueur. L'auditeur ne pourra rester de marbre devant les soli, soutenus par une énergie collégiale communicative qui laisse transpirer un réel amusement de la part des musiciens (la sympathique cover ne dit pas autre chose!) ainsi qu'une véritable envie d'en découdre et d'enquiller les brûlots sans sourciller ni lever le pied. A ce titre, un coup d'oeil sur la durée des chansons ne laisse planer aucun doute quant à leur côté « emballé, c'est pesé »  et la rigueur de la mise en place : mis à part le massif « Good and Evil » qui clôture Burning on the Wings of Desire du haut de ses sept minutes, toutes les pistes se tiennent en 34 secondes maxi et tournent autour des 4'00 / 4'30.

D'un point de vue strictement personnel, je privilégierai plutôt les morceaux ou passages typés stoner, un chouïa plus pesants, plus sombres (l'inaugural « Let It Roll » par exemple) par rapport aux plans plus légers, plus « joyeux »,  laissant une plus grande place aux claviers, mais il ne s'agit là que d'une histoire de goût et de subjectivité ; de manière générale, l'ensemble de BOTWOD vaut le détour et mérite qu'on s'y attarde, peu importe la chapelle. Il sera à l'avenir intéressant d'observer l'orientation du groupe, afin de découvrir si un penchant prend le dessus sur l'autre, c'est-à-dire si l'influence doom grandit au profit de l'obédience psyché. Si ce cas de figure se produit, comptez sur nous pour être aux premières loges !

 

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