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6 février 2013 3 06 /02 /février /2013 18:51

 

carcharodon-roachstomper.jpg

 

ALTSPHERE PRODUCTIONS/ AVRIL 2013

 

 

Revoici un cheval de course de l'écurie Altsphere Productions et celui là nous vient tout droit d'Italie. Carcharodon propose ici son 2ème album « Roachstomper » avec cette pochette qui a su m'interpeller. Très colorée, flashy et bien foutue, le cafard psychédélique a su attirer mon œil dès la réception de cette galette. J'avais déjà pu apprécier le groupe avec leur premier album « Macho Metal » avec là une pochette bien grasse dans tous les sens du terme. Les gars y proposaient un death 'n'roll assez direct. Les revoilà donc avec ce « Roachstomper » où l'esprit death'n'roll est toujours de mise, cependant, ici le combo se permet d'inclure d'autres styles différents.

 

Plus lourd, plus massif et plus éclectique , des éléments sludge viennent amener un impact à leurs titres, des doses de blues et de country envoient une originalité certaine, efficace faisant le charme irrésistible de cette deuxième galette.

 

Vous n'êtes pas sans savoir qu'ici dans notre zine, nous sommes friands d'originalité, et bien là nous sommes servis et bien servis.

 

Le groupe pour moi pond l'album qui pour moi est tout bonnement parfait. Le groove est le maître mot. Jugez par vous même par la description que nous avons d'eux : pour les amateurs d' Hank III, High On Fire, Entombed, Crowbar et Mastodon. En voilà des groupes qui ont du groove et les influences ici se font bien sentir.

 

Cet album envoie le bousin à tout va, vous prend par le colback pour ne pas vous lâcher. Les mélodies accrocheuses bourrées de whisky, les rythmiques lourdingues au groove incontestable et ces vocaux de bourlingueur affirmé au timbre qui colle et qui tâche.

 

L'écoute de cet album vous donnera l'impression d'avoir été kidnappé par une bande de rednecks de La Nouvelle Orleans. Plongé dans le bayou marécageux, l'auditeur aura du mal à s'en dépêtrer.

« Stoneface Legacy » donne le départ avec ce death'n'roll digne d'un Entombed très rugueux et éléphantesque. Les mélodies bien trouvées raviront les fans du combo suédois mais encore ceux des lillois d'Human Jail. Les interventions plus posées de la gratte acoustique allègent la déferlante massive qui vous est balancée directement à la tronche. Les breaks ainsi que les ambiances toutes autant poussiéreuses les unes que les autres sont simplement superbes.

 

On pourra avoir à l'esprit les noms de Pakeni ou Pungent Stench en écoutant les italiens de par ce mariage réussi du death et du groove magistral.

 

Alors après une première mise en appétit de la sorte dès le premier titre, croyez moi que la seule demande qui sera la votre sera d'enchaîner sur le reste de l'album.

Crowbar sont également évoqués dans le descriptif du groupe, écoutez donc le titre « Beaumont, Tx » et vous rencontrerez l'esprit de la bande de Nola. Tant l'ambiance ultra planante y est que les instants pachydérmiques soutenus par les lignes de chant aux mélodies bigrement catchy.

L'utilisation des samples dans ce titre apporte d'une part une originalité supplémentaire et d'autre, nous montrer que le groupe n'a rien perdu de son esprit « Macho Metal ». Assez rentre dedans sans vouloir faire de jeu de mots. Nous avons en bref un titre excellent parmi d'autres et ce n'est pas l'apparition de l'harmonica qui rendra le trip déplaisant. Bien au contraire !

 

Je vous le dis haut et fort, cet album est une véritable révélation. Résisterez vous à « Jumbo Squid » qui est 'putain de dansant' ?

A moins que vous ne soyez sourds comme des pots, ce titre va vous enfumer le cerveau et vous remuer les cervicales. L'harmonica est de retour sur le final soulignant une partie boogie pas piquée des vers. Vocalement, on ose également faire dans le guttural extrême.

 

A ce titre nous pourrons faire une parallèle avec « Pig Squeal Nation » boogie à foison avec son refrain envoûtants où les joyeux drilles y vont à coeur joie et où le gruik porcin est de la partie. Ne me demandez pas de vous dire quel titre est mon favori dans cet album. Tous font dans l'ambiance crasseuse, délurée et super catchy.

« Pig Squeal Nation » avec son break digne d'un guest avec Monseigneur Johnny Cash, « Adolf Yeti » et « Marilyn Monrhoid » avec leur ambiance quasi Motörheadienne.

 

« Adolf Yeti » fait dans le survolté. Le chanteur aurait même pu donner des cours à Scatman ou à Cab Calloway tant le débit de paroles est rapide. Un bon passage très cowboy psychédélique (« Earth êtes vous là ? ») vous permettent presque de croiser deux ou trois indiens zarbis à moitié à poil.

 

« Marilyn Monrhoid » est la digne éventuelle aventure de Motörhead au Far West. Vous allez danser le quadrille doublé d'une gigue sans appel. Des petits faux airs d'  « Ace Of Spades » dans ce titre se font sentir, mais rassurez vous Carcharodon possèdent leur touche bien à eux. Un bon gros moment « strip bar » vient relancer l'esprit « Macho Metal ».

Damned. Les gars gèrent à mort et nous proposent quelque chose d'encore plus américain qu 'un combo de la Nouvelle Orleans et qu'il serait plus facile de dire que leur chianti est en fait un bon gros Jack Daniel's.

 

« Burial In Whiskey Waves » vient dépoter ensuite par son quadrille thrash punk digne des thrasheux de Sodom et vient filer quelques grosses patates alternèes par des parties bien lourdes (donc burnées héhé) très rock un peu à la manière de Gorefest et la touche rappelant High On Fire du refrain est excellente. La partie finale vient contraster le tout. Ce passage avec le clavier digne des nippons de Sigh se présente comme un véritable générique de film épique.

 

Comme si vous n'en aviez pas eu assez, les baffes se porsuivent sur « Alaska Pipeline » et ses breaks bluegrass. Du morceau bien grassement lourd, massif et juteux. Ca balance, ça rentre dedans, c'est pogotant en emporte le vent. Un pogo de rhinocéros serait l'image qui collerait le mieux à ce titre. Un morceau qui vient mettre son point d'honneur sur chaque instrument avec ces petits breaks solos.

 

« Voodoo Autopsy » démarre sur des airs à la Black Label Society y allant également du bottleneck. En tout cas, un morceau burné aussi qui oblige à faire d'une main solide le signe de la bête. Un instant massif, tribal et épique vient suivre.

 

« The Sky Has No Limits » est déjà le titre qui malheureusement clore ce trip fulgurant. Dommage, oui, mais entendez de quelle manière ils concluent. Ce titre déchire tout. Le groove est toujours aussi éléphantesques voire éléphantastique. Ils savent rendre des riffs puissants, y allier une rythmique au feeling énorme et le chant s'accroche, rugueux et pleine de poussière sur le tout. Le rendu n'est que tout simplement bluffant. Un putain de groupe qui ose innover, voilà qui résume bien ce qu'ils sont.

 

Les termes utilisés juste précédemment résume donc l'esprit du groupe le plus exactement possible. Ah croyez moi, cet album est superbe de A à Z ! J'adore me prendre de bonnes grosses claques par des groupes qui savent se démarquer des autres. L'album est parfait et rien n'est à jeter. Les italiens frappent fort ! Rock'n'roll, Death, Sludge, Stoner, Country, Blues... c'est vous dire si l'éclectisme que savourera l'auditeur lors de sa première, dixième, centième écoute est prononcé.

Et merci encore à Mister Altsphere, attends toi à une commande de ma part pour celui ci car l'avoir en original est un devoir. Et peut être aurons nous a joie d'avoir le combo en interview prochainement dans nos pages.

 

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