AUTOPRODUCTION/2016
Allons en Belgique aujourdh'ui où nous calmeront le jeu après un enchaînement de groupes brutaux et pour l’occasion concentrons nous sur Hyde et cet album qui propose ce que l’on pourrait définir de doom gothic metal.
Une introduction puis huit où mélodies progressives, deux chants féminins qui se complètent parfaitement et ambiances mélancoliques mènent la barque.
L’écoute de « The Seeds Of Doom » est un véritable voyage rempli d’émotions, et force est de constater au fur et à mesure du trajet que le groupe maîtrise brillamment son art. C’est carré et le feeling est accrocheur.
Petite nostalgie dans la mesure où les adorateurs des combos doom de l’époque 90-2000 s’abreuveront à satiété d’ambiances qui ne sont pas sans rappeler Paradise Lost, The Blood Divine, My Dying Bride ou encore Crematory.
Hyde sait proposer progressivement des passages qui bercent délicatement l’auditeur comme sur « The Brightest Stars »-mention spéciale à l’alliance des deux chants qui est vraiment bien rendue- où les mélodies flottent et vous emmènent.
Le tempo est posé sans pour autant exclure une certaine lourdeur (je pense ici au passage où s’enchaîne la double pédale) alors que les mélodies s’envolent avec une bonne vélocité.
Le combo sait aussi durcir l’ambiance sur un titre comme « Anacatesthesia » et son intro à la basse qui bourdonne et le pont mélodique suite à quoi le tempo accélère et les grattes alourdissent le ton.
Passage ultra accrocheur qui soit en disant entraîne un headbang certain tant le groove de ce moment est bien forgé.
Le titre alterne ce passage au pont du départ qui adoucit l’atmosphère et où les voix se font enchanteresses.
Nous évoquions plus haut Paradise Lost et là je ne saurais que vous conseiller vivement de jeter l’oreille sur « Corvus Corax ».
Démarrage lourd, notes basses et…ce riff excellent qui arrive au bout de trente secondes et qui ne sera pas sans vous rappeler la bande de Nick Holmes.
Une fois de plus, le morceau est bien maîtrisé et poursuit dans sa voie progressive. Et l’accroche est toujours facile tant Hyde parvient à s’accaparer de nos sens.
« The White Shores » est proposé sur un début acoustique et vient encore bercer l’auditeur avec ce rythme lent puis cette atmosphère qui se fait envoûtante.
« Suspended In Time » s’avère aussi ultra posé. Arpèges, basse bien présente puis les chants qui parviennent encore à s’allier apportant d’une part et d’autre un côté chaleureux et un autre plus cristallin.
On saura également apprécier « Ghost Train » et « Seeds Of Doom (The Seed) ».
La première évoquée dégage un côté assez oriental dans les mélodies qui en fait une fois de plus un morceau entraînant, et pour « Seeds Of Doom (The Seed) » l’alternance entre passage planant et accélération de rythmes est efficacement menée et l’on sent qu’un travail certain a été mené dans la construction des morceaux.
« The Seeds Of Doom (The Beast) » clôt cet album avec une note lourde.
Le tempo est lent, l’ambiance pèse et la mélancolie prédomine toujours.
Chaque membre du groupe parvient à dégager une émotion commune et l’on se laisse facilement et progressivement prendre au piège de cet ensorcellement addictif.
Un album bien plaisant qui ravira les amateurs de doom des 90s, aux adorateurs d’ambiances progressives ; de rythmes et de mélodies efficaces et catchy et de chants féminins enjôleurs.
Hugh Grunt