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19 septembre 2018 3 19 /09 /septembre /2018 23:37
HYDE-'The Seeds Of Doom'

AUTOPRODUCTION/2016

 

 

Allons en Belgique aujourdh'ui où nous calmeront le jeu après un enchaînement de groupes brutaux et pour l’occasion concentrons nous sur Hyde et cet album qui propose ce que l’on pourrait définir de doom gothic metal.

 

Une introduction puis huit où mélodies progressives, deux chants féminins qui se complètent parfaitement et ambiances mélancoliques mènent la barque.

 

L’écoute de « The Seeds Of Doom » est un véritable voyage rempli d’émotions, et force est de constater au fur et à mesure du trajet que le groupe maîtrise brillamment son art. C’est carré et le feeling est accrocheur.

 

Petite nostalgie dans la mesure où les adorateurs des combos doom de l’époque 90-2000 s’abreuveront à satiété d’ambiances qui ne sont pas sans rappeler Paradise Lost, The Blood Divine, My Dying Bride ou encore Crematory.

 

Hyde sait proposer progressivement des passages qui bercent délicatement l’auditeur comme sur « The Brightest Stars »-mention spéciale à l’alliance des deux chants qui est vraiment bien rendue- où les mélodies flottent et vous emmènent.

Le tempo est posé sans pour autant exclure une certaine lourdeur (je pense ici au passage où s’enchaîne la double pédale) alors que les mélodies s’envolent avec une bonne vélocité.

 

Le combo sait aussi durcir l’ambiance sur un titre comme « Anacatesthesia » et son intro à la basse qui bourdonne et le pont mélodique suite à quoi le tempo accélère et les grattes alourdissent le ton.

Passage ultra accrocheur qui soit en disant entraîne un headbang certain tant le groove de ce moment est bien forgé.

Le titre alterne ce passage au pont du départ qui adoucit l’atmosphère et où les voix se font enchanteresses.

 

Nous évoquions plus haut Paradise Lost et là je ne saurais que vous conseiller  vivement de jeter l’oreille sur « Corvus Corax ».

Démarrage lourd, notes basses et…ce riff excellent qui arrive au bout de trente secondes et qui ne sera pas sans vous rappeler la bande de Nick Holmes.

Une fois de plus, le morceau est bien maîtrisé et poursuit dans sa voie progressive. Et l’accroche est toujours facile tant Hyde parvient à s’accaparer de nos sens.

 

« The White Shores » est proposé sur un début acoustique et vient encore bercer l’auditeur avec ce rythme lent puis cette atmosphère qui se fait envoûtante.

 

« Suspended In Time » s’avère aussi ultra posé. Arpèges, basse bien présente puis les chants qui parviennent encore à s’allier apportant d’une part et d’autre un côté chaleureux et un autre plus cristallin.

 

On saura également apprécier « Ghost Train » et « Seeds Of Doom (The Seed) ».

La première évoquée dégage un côté assez oriental dans les mélodies qui en fait une fois de plus un morceau entraînant, et pour « Seeds Of Doom (The Seed) »  l’alternance entre passage planant et accélération de rythmes est efficacement menée et l’on sent qu’un travail certain a été mené dans la construction des morceaux.

 

« The Seeds Of Doom (The Beast) » clôt cet album avec une note lourde.

Le tempo est lent, l’ambiance pèse et la mélancolie prédomine toujours.

Chaque membre du groupe parvient à dégager une émotion commune et l’on se laisse facilement et progressivement prendre au piège de cet ensorcellement addictif.

 

Un album bien plaisant qui ravira les amateurs de doom des 90s, aux adorateurs d’ambiances progressives ; de rythmes et de mélodies efficaces et catchy et de chants féminins enjôleurs.

 

Hugh Grunt

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16 septembre 2018 7 16 /09 /septembre /2018 20:00
DEATH STRUCTURE-'Asphyxiate'

AUTOPRODUCTION/ 2017

 

 

Un retour dans le Nord de la France avec une découverte au nom de Death Structure qui propose ici son 1er Ep sorti en 2017 enregistré au Boss Hog Studio.

 

Quatre titres d’un métal assez hybride et puissamment énergique.

Les amateurs de metal patate, nuancé et technique trouveront leur compte dans cette première galette aux riffs et rythmes rageurs sans oublier les vocaux hargneux.

 

On trouve déjà dans « Dehumanized (Hospital.601) » un fameux cocktail où se mélangent thrash, death ainsi qu’un côté assez core sur certains passages.

Ca balance direct dans le sternum, vous laissant estomaqué avec une technique maîtrisée puis ces contre temps bien travaillés, des riffs qui bourdonnent et un chant qui vocifère, imposant une fougue  supplémentaire.

Les passages varient avec du blast d’un côté et de lourdes pêches de l’autre, le tout sur un fond de double pédale qui déroule. Le côté core, lui, amène un aspect catchy à souhait.

L’aspect accrocheur est bien présent dans cet Ep et l’on appreciera « Principal Waste » dès les premières notes à ce sujet.

La double en est toujours à vous martyriser les tympans et les changements sont encore judicieusement posés.

Le rythme passe par une ambiance bigrement thrash où la gratte et la basse font fort bien le taf, et revient sur des passages saccadés incluant même quelques trips rythmiquement jazzy.

 

« Sonder Kommando » dégage également une touche bestiale dans son déroulement. Le genre de morceaux qui soit déchaîner le pit avide de metal explosif et à l’impact technique avéré.

Le titre mitraille sévère, et à nouveau, le combo parvient de par les changements de structures à conserver l’attention de l’auditeur tenu en haleine par le groove ambiant.

 

Le trio s’accrode un joker au chant avec un featuring de Flo de Balance Of Terror et son chant death lourd et burné sur "Aema Daeva"

Le morceau renferme ici encore quelque chose de bien sombre, massif et toujours aussi puissant.

Les deux chants se complètent bien et l’on saura se laisser prendre au jeu des diverses atmosphères proposées.

Que cela tabasse ou s’alourdisse comme par exemple la partie éléphantesque de la fin du morceau, l’effet causé retourne à lui seul votre cerveau d’au moins 180 degrés.

 

Encore une chouette découverte régionale avec Death Structure qui grâce à un metal riche et varié sait se poser comme un combo sur lequel il faudra garder œil et oreille attentifs.

 

Hugh Grunt

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26 août 2018 7 26 /08 /août /2018 21:48
HIGH SCHOOL MOTHERFUCKERS-'Say You Just Don't Care'

SHOTGUN GENERATION RECORDS/ 2013

 

 

Arrêtons nous aujourd’hui sur le second album des français d’High School Motherfuckers sorti en 2013 chez Shotgun Generation Records  aux accents punk hardrock’n’roll.

Riffs rock’n’roll par ici, énergie et mélodies punk puis d’autres ambiances plus accès hard rock.

 

L’ensemble des titres dégage un certain dynamisme fougueux, le tout dans un esprit bon enfant.

Les amateurs de combos comme Hellacopters seront ravis à l’écoute de cette galette mais l’autre côté accrocheur d’HSMF réside également sur ces airs assez punk rock californien qui combleront aussi les amateurs du genre.

 

Pour illustrer, on peut évoquer le très bon titre « Another hangover in Hungary » qui allierock’nroll et punk bigrement accrocheur tant au niveau des mélodies de grattes que des lignes vocales brillamment posées.

Le côté sing a longuesque des refrains et les chœurs au gré du morceau dégagent un côté très joyeux et positif  si cher aux amateurs de punk rock californien .

 

Nous pourrons également mettre l’accent sur « Treat Me Like Shit » qui reste dans le même trip, et les adorateurs de  Rancid et plus particulièrement de Tim Armstrong ne resteront pas indifférents au chant très rocailleux sur ce morceau.

 

Suite à cette dose d’énergie, HSMF pose un peu plus d’apaisement sur ce que l’on pourra qualifier de ballade  avec « When I Wanna Die » qui n’oublie cependant pas de groover et de balancer du solo épique à souhait.

 

On appréciera également la pêchue « Scratch My Back » et ce qui pourra faire penser à un mix entre Motörhead et NOFX.

La formule dépote, le batteur tape sec et envoie du bois, le titre suinte le rock’n’roll à plein nez et fout la patate.

 

« What about us » et « Rock Like An Idiot » mettent en relief un côté glam hard rock avec cette ambiance qui saura aisément ravir les grands nostalgiques des 80’s et des Spandex.

Les titres font naturellement headbanguer et ils hument bon la bière tiède.

 

Un album sympathique qui sait rassembler les fans de hard rock’n’roll et les fans de punk mélodique des 90’s.

L’ambiance possède cette fougue accrocheuse et un dynamisme festif.

A prescrire en cas de coup de mou !

 

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3 juillet 2018 2 03 /07 /juillet /2018 21:12
THE WITCH-'Black Flower Field'

AUTOPRODUCTION/2013

 

 

Le vent du Nord souffle rageusement sur cette chronique du second Ep de The Witch sorti en 2013 déjà.

 

Et le constat qui se pose dès les premières notes, c'est que ça rafle sévère et que ça balance avec brio des mélodies efficaces et de la rythmique qui déglingue.

 

Les amateurs de metal aux variations multiples mais énergiques avec un côté bien rock'n'roll apprécieront sans aucun doute.

 

Il suffit d'évoquer « Skeleton Soul » qui vous fera limite danser grâce à son groove énorme.

On pensera à des combos comme High On Fire notamment au départ avec ce chant graveleux puis cet aspect massif. Les passages varient au fur et à mesure de l'avancement dans ce morceau plaisant.

Le nom de (early) Mastodon vous arrivera peut être également en tête pour la vélocité ainsi que la maîtrise des grattes. Et que dire de ce passage à la batterie où le batteur s'en donne à cœur joie dans les blasts, si ce n'est que le côté masochiste de l'auditeur y fera développer une addiction? (-Oh ui encore du blast!-)

 

Le côté progressif est également de mise dans « Black Flower Field ».

Démarrage mélodique et chant rocailleux qui enchaîne variant aussi sur de bonnes grosses poussées gutturales.

De la bonne accélération vient injecter encore plus de patate au titre puis un break saccadé en remet une couche sur votre plaisir.

Le solo de gratte lui est bien ficelé et s'envole. Toute cette petite recette parvient à captiver l'attention de l'auditeur et les variations des passages se fait sans aucun accroc.

 

Un bon gros démarrage death/grind pour « Hellride » en impose et c'est un morceau puissant qui vous est jeté à la tronche. Ambiance castagne rock'n'roll pour ce titre qui est aussi accrocheur qu'il déchire avec furie.

La technique est maîtrisée de toute part et chaque gaillard de par son rôle parvient à contribuer à une solide cohésion.

 

Les mélodies assez orientales de « The Wizard Is Stoned » attirent encore l'oreille et les changements de structures parviennent une fois de plus à raconter une véritable histoire en passant par divers états. Du planant à l'énergique, puis au plus saccadé.

Derrière tout cela, nul ne doutera de travail fourni pour proposer une telle formule.

 

Le travail mélodique est l 'un des points forts du combo et c'est encore prouvé dès le démarrage de « From Here To The Underground ».

Ce morceau est un véritable concentré de folie.

On se mange des guitares de partout sur les passages dynamiques, le chant appuie bigrement bien les émotions qu'elle soient agressives ou plus 'épiques' et la batterie ne laisse aucun choix et impose une patte variée qui tabasse vivement.

 

Belle découverte (ou redécouverte) avec cet Ep certes déjà sorti il y a 5 ans mais qui ravira les amateurs de metal accrocheur et ouvert d'esprit.

 

Hugh Grunt

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3 juillet 2018 2 03 /07 /juillet /2018 20:24
BIBLE BLACK TYRANT-'Regret Beyond Death'

ARGONAUTA RECORDS/2018

 

 

Bible Black Tyrant est une formation basée dans le Nord Ouest Pacifique . Salt Lake City et Portland pour être plus précis. Projet parallèle de Tyler Smith ( Eagle Twin ), Aaron D.C Edge ( Lumbar ) et David S. Fylstra (KVØID), Bible Black Tyrant peut être considéré comme un super groupe vu le passé ( et présent ) des protagonistes, tous les ingrédients étaient donc réunis pour que la qualité soit au rendez-vous , et le moins que l’on puisse dire est que le résultat est plus que convaincant.

 

Naviguant dans une sphère entre le doom et le sludge, l’atmosphère y est apocalyptique, le son, lui est terrassant. Tous les éléments sont donc réunis pour vous faire subir un voyage cauchemardesque tout au long des 7 titres de ce premier album.

 

La pérégrination débute par «  Instead Of ». Après une très brève introduction atmosphérique, nous sommes directement écrasés par la puissance délivrée par cette guitare dégoulinante de fuzz couplée à des riffs de basses distordus et une batterie violentée. Le tout dans une vrombissement intense. La particularité de BBT est de parvenir à sublimer cette puissance par des mélodies intéressantes et innovantes.

 

Autre élément important, sont les sentiments prodigués par la voix. L’intensité anxiogène qui en résulte est pétrifiante. Un parfait mélange entre folie et douleur. Une entrée en matière impressionnante.

 

« The Irony », est un titre complètement dingue. Débutant par une batterie nonchalante supportée par une guitare stridente. Pas à pas, le titre évolue, enchaînant riffs hallucinés, et patterns de batterie écrasant. Tu as l’impression d’être cet homme violenté, qui même lorsqu’il est à terre continue d’être terrassé par ses agresseurs. Ce sentiment d’impuissance rend l’écoute assez éprouvante suivant votre état d’esprit du moment.

 

Si il y a bien une constante dans cet album, c’est vraiment la lourdeur. Ce qui ne veut absolument pas dire que les titres suivants sont des clones, des deux premiers. Loin de Là. Que ce soit le travail sur les guitares de « New Verse Inferno », en passant par la plage expérimentale «  Regret Beyond Death » ou le douloureux « The Standard » avec se double voix, chaque morceau propose une expérience unique tout en gardant une homogénéité impressionnante.

 

« Wilderness of Steel and Stone » est à mon sens LA pièce maîtresse de « Regret Beyond Death ». On y retrouve toujours cette texture sonore épaisse, cet assemblage entre puissance et mélodie avec cette faculté insolente à parvenir à vous faire taper du pied et hocher la tête sans même que vous vous en rendiez compte. Si le groove est présent sur la première partie du titre, il disparaît progressivement pour laisser place à une guitare sombre ,qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler le premiers albums de Pelican, le mimétisme y est même d’ailleurs assez impressionnant par moment.

On entame la troisième partie avec un riff répété encore et encore. Le crescendo s’intensifie, la tension est palpable. Et cette fin avec ce mélange de voix vociférants cette même phrase en boucle est juste parfaite. Un classique instantané.

 

« A terror to the adversary » clotûre l’album. Long de ses 7:22 il est constamment traversé de bouffées d’angoisses, à tel point que son dernier mouvement est si puissamment horrifique qu’il engendre une quasi douleur physique.

 

Si cet album n’est pas parfait ( en même temps la perfection c’est nul et chiant ) force est de constater qu’il est assez rare en 2018 qu’un groupe propose un album si personnel et original.

 

Doomyan

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3 juillet 2018 2 03 /07 /juillet /2018 20:08

ARGONAUTA RECORDS-2017

 

La science fiction à le vent en poupe dans le stoner-doom actuellement, après les excellents Cities Of Mars, voici Kal-El. Vous êtes probablement en train de vous dire que vous connaissez ce nom de groupe, mais vous ne parvenez plus à remettre un son sur ce patronyme. Ne cherchez pas plus loin, il s’agit du nom de naissance de Superman. Et c’est là que vous vous dites «  Maissssss ouiiiiii ».

 

Astrodoomeda est déjà le troisième album des Norvégiens. Et le premier sur Argonauta Records, qui est décidément encore une fois très prolifique en cette année 2017. Que se cache t’il derrière cette pochette d’un mauvais goût certain.

 

Heureusement pour nous, Kal El sont musiciens et non graphistes. Et ça s’entend dès les premières secondes du titre éponyme. Une longue fresque épique de plus de 9 minutes. Mélange de doom cosmique et de stoner vraiment fuzzy. Captain Ulven, chanteur, peut aisément concourir pour la meilleure imitation d’Ozzy Osbourne, il terminerait dans le peloton de tête sans hésiter. Si les influences sont évidentes, Kal El n’est pas un simple copycat, que du contraire. Ils ont bien étudiés les leçons prodiguées par leurs maîtres spirituels pour sortir une bonne copie reprenant les concepts de base tout en ajoutant leurs ingrédients personnels.

 

« Mothership »,ou « Luna », montrent tout le talent qu’à Kal El à pondre des riffs impressionnants de justesse et d’efficacité. On sent que ça coule dans leurs veines, que ce n’est pas surjoué, mais simplement naturel. Je me suis supris très régulièrement à taper du pied ou à headbanger nonchalamment lors de la succession des rythmiques répétées inlassablement.

 

Le highlight de cet album est sans aucun doute, le plus long titre de l’album, « Starlight Shade ». Son introduction à la basse est au fur et à mesure accompagnée de guitare wha wha ( réglage réverb au max). On se laisse emporter pendant plus de 5 minutes avant que tout les instruments ne se mettent vraiment en route dans une cacophonie trippante et hallucinée.

 

Pour conclure l’album, Kal-El s’attaque au mythe Kyuss en reprenant « Green Machine ». Si la majorité des reprises ont souvent un intérêt limité, les groupes se contentant de reprendre, pour la plupart du temps, la chanson originale note à note, il en est ici pas question. Kal El réinterprète Green Machine à leur image, plus lente, plus lourde, limite méconnaissable par moment. Une bonne manière de clôturer cet album.

 

Si vous aimez des groupes comme Black Sabbath, Starchild, Sheavy voir même les vieux Monster Magnet, n’hésitez pas à vous procurer cet Astrodoomeda qui comblera en même temps votre faim de musique grasse et lourde, et votre passion pour la science fiction. C’est ça le double effet Kal El.

Doomyan

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3 juillet 2018 2 03 /07 /juillet /2018 19:51
CITIES OF MARS-'Temporal Rifts'

ARGONAUTA RECORDS/2017

 

 

 

Un an et demi après son fantastique « Celestial Mistress » ( chroniqué ici même ), voici le retour tant attendu du trio de Göteborg, qui a depuis, rejoint l’écurie d’Argonauta Records.

Il n’aura fallu que deux ep’s pour que la formation suédoise pour montrer tout son talent dans un style où il devient de plus en plus compliqué de faire sa place et d’avoir une identité propre.

 

Fort d’un concept original teinté de science fiction, c’est avec un joie non dissimulée que nous retrouvons, lors des 5 titres que composent ce premier album, Nadia, une agent du KGB envoyée sur Mars dans les années 70. A la lecture des paroles, la pauvre n’est pas épargnée dans ce « Temporal Rifts ». La narration est solide, les textes profonds et envoûtants.

 

Musicalement parlant, Cities of Mars œuvre toujours dans ce Doom tortueux et torturés. Le tempo est en général lent ( bien que de temps en temps, un certain mid-tempo vient s’installer), le son est massif bien que parfaitement clair. Les guitares ont toujours cette sonorité fuzz cradingue, prodiguant des riffs épais, par moment proche du Sludge et du Post Hardcore ( jetez une oreille à « Gula ,A bitter Embrace » et ces inserts dissonants). La basse est rondouillarde et grave. La batterie, véhémente, est par moment limite mécanique. Ce qui apporte une froideur supplémentaire.

 

La plus grande évolution sur ce premier album est la manière dont les voix sont posées. Plus rauques que précédemment, elles sont également plus travaillées, plus posées, plus profondes. Il suffit d’écouter la piste d’ouverture et ce refrain assassin, pour ressentir tout le désespoir et la tristesse.

 

Là où Cities Of Mars est incroyablement impressionnant, c’est que c’est le seul groupe qui parvient, grâce à ses compositions versatiles et sa manière à imposer des ambiances uniques, à me faire voyager comme si je lisais un roman d’Asimov ou de Lovecraft.

 

Au final, « Temporal Rifts » est maîtrisé de bout en bout. Et j’espère que le groupe aura toute la reconnaissance qu’il mérite. Bon, je me lance, il reste un peu plus de deux mois avant la fin de l’année, mais c’est avec certitude que je peux affirmer que ce premier effort sera dans mon top 3 de l’année 2017.

Doomyan

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2 juillet 2018 1 02 /07 /juillet /2018 20:45
INFECTION CODE-'Dissenso'

ARGONAUTA RECORDS-2018

 

 

Il y a des albums qui sont difficiles à chroniquer tant ils sortent des sentiers battus. « Dissenso » des piémontais d’Infection Code en fait partie.

 

Oscillant entre industriel, metal, noise et post hardcore, Infection Code est un groupe de ce qu’il y a de plus original dans sa démarche artistique. Avec tout ce que cela comporte. Si l’album possède des qualités, il a également ses défauts, dont le principal, est à mon sens, la difficulté à suivre le groupe dans ses divagations.

 

Les rythmiques et sonorités assez inhabituelles peuvent donner un côté assez hermétique « Dissenso » pour quiconque n’est pas familier avec le genre. Cependant, si Godflesh, Revolting Cocks, Killing Joke, sont des noms qui titillent, Infection Code devrait satisfaire vos envies sonores.

 

Les déflagrations auditives du quatuor sont brutales, écorchées, violentes. Le tempo est majoritairement assez lent, ce qui a pour conséquence d’amplifier le côté écrasant des textures sonores.

 

Si je suis assez réfractaire à des titres comme « Santa Mattanza » ou « Sentenza », qui manquent de profondeur, je suis nettement plus enthousiaste sur des titres comme « Macrie » ou « Ad Nauseam » qui proposent des mélodies subtiles et des arrangements un peu plus facile d’accès.

 

Au final « Dissenso » est un album intéressant à plus d’un titre, ce qui ravira les fans du genre .

 

Doomyan

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1 avril 2018 7 01 /04 /avril /2018 14:25
FRAKASM-'Century Of Decline'

GREAT DANE RECORDS/2017

 

 

Allons donc faire un tour dans nos Hauts de France en direction de Dunkerque afin de voir ce qu'il s'y passe.

Et aujourd'hui, nous y célébrerons nos retrouvailles avec une formation déjà passée par chez nous puisqu'il s'agit de Frakasm qui nous proposent leur premier album.

Tout d'abord, comment ne pas évoquer l'objet ?

Une pochette excellente et un artwork de malade avec le souci du détail effectué par Rémy de Headsplit Design qui déjà a le mérite d'attirer l'oeil. D'ailleurs n'hésitez pas à aller jeter le votre du côté du site en question.

 

Ils nous avaient déjà mis en appétit il y a quelque temps avec deux titres (que l'on retrouve d'ailleurs sur l'album) et cette fois encore, le death metal des Nordistes parvient à nous emplir la panse avec du bon gras des familles.

 

On retrouve avec plaisir cette aisance à mêler le death metal old school avec lequel on devine aisément ce dans quoi baignent les oreilles des gaillards à un côté plus actuel, et la fusion se fait naturellement.

 

Le côté mélodique est l'une des pièces maîtresses de Frakasm qui les maîtrise avec vélocité. Il suffit déjà de se prendre les premières notes de « Reaper's Return » dans la face pour ne plus pouvoir se défaire des serres de l'impitoyable combo qui ne vous relâchera qu'en charpie à la fin de la galette.

 

Pour en revenir à « Reaper's Return », l'ambiance thrash avec ces quelques touches plus heavy ici et là est terriblement accrocheuse.

Les riffs gèrent avec vélocité, le chant alterne entre le bien caverneux et le plus black metal, la basse alourdit à souhait l'atmosphère et le batteur se démène comme un beau diable.

L'énergie est puissante et les breaks sont bien ficelés, les soli bien balancés, preuve d' »une maîtrise technique déjà bien acquise.

 

« Hirosaki » ne vous laissera pas de marbre non plus avec sa patte old school et mélodique à souhait. L'accroche est indéniable avec à nouveau ce côté heavy qui pousse au headbang et qui vous rappellera cette bonne vieille veste à patches que vous aviez laissée au placard à côté de vos T Shirts d'Iron Maiden, d'Obscenity et d'Obituary.

 

Prenons également « In The Womb » qui est également un bon florilège d'efficacité.

Les rythmes varient, martelant où il faut et quand il faut. Les riffs sont toujours bien avancé, le chant appuie bien et met en relief le dynamisme de ce morceau encore bien addictif. Rapide et carré, on sent naturellement que Frakasm a porté un travail acharné à cet art dans lequel il excelle.

 

« Treachery » et sa putain d'intro ravira tous les adorateurs de la scène death metal 90s avec son côté à la Obscenity que nous évoquions d'ailleurs plus haut. « Treachery » c'est ce genre de morceau qui tu aurais pu retrouver à la bonne époque des cds Metal Explosion. Pas de blast beats incessants ici ni de gros branlage de manches, Frakasm la joue beaucoup plus subtile sans pour autant perdre dans l'énergie qui vous inflige tout de même une tarte qui vous piquera un sacré moment.

 

« Orgasmic Plutonium Warfare » fait partie également de ce genre de morceaux que l'on aurait bien retrouvé sur Metal Explosion d'époque, avec ses rythmes et mélodies qui fleurent bon le thrash des familles et ce chant burné qui en impose.

 

On accordera aussi une mention spéciale à « Inferi Gloria » et ses mélodies diaboliques et enchanteresses. A l'écoute de ce titre, on ne sera pas sans penser à la bande de Dave Rotten d' Avulsed.

Le morceau est carré à souhait, et il sait varier les passages tout en conservant sa lignée catchy. Des éléments un peu plus black, une complémentarité de chaque musicien, une force de frappe destructrice, « Inferi Gloria » s'ancre comme le titre le plus addictif de l'opus.

 

Et l'on retrouve également « Cerebral Torture » puis la très groovy « Nekrocannibal » que nous avions déjà découvert et qui avait déjà su nous conserver dans le piège alors tendu par les Dunkerquois et qui déjà à l'époque nous laissait impatient d'une suite.

 

 

Le death metal de Frakasm est aussi gras qu'un potjevleesch et mousse autant qu'une Ch'ti Triple, et à Dunkerque il n'y a pas que le carnaval. Ici, les carnages valent qu'on se remette l'album dès sa fin.

Une maîtrise totale des instruments, de la voix, des ambiances, une accroche inévitable, Frakasm fait déjà preuve de maturité dès ce premier album et « Century Of Decline » et l'album sait se hisser comme une valeur sûre et une fierté du metal hexagonal voire même international. Un must have que se doivent d'avoir les nostalgiques de la scène des 30 dernières années mais également les plus jeunes.

Hugh Grunt

 

 

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31 mars 2018 6 31 /03 /mars /2018 20:45
EVIL NERFAL- 'Bellum Est Pater Omnium'

GRIMM DISTRIBUTION-MORBID SKULL RECORDS/2018

 

 

L'Amérique du Sud nous appelle ce jour afin de nous présenter une de ses hordes black metal underground avec Evil Nerfal, sévissant depuis 2007 et qui propose ce second album sorti chez Grimm Distribution en collaboration avec Morbid Skull Records.

 

Ici c'est un black metal aussi mélodique qu'agressif qui flaire bon l'old school qui nous est balancé.

Il est donc certain que si tu es, cher lecteur, un auditeur lambda, satanique est ta soirée lorsque tu écoutes cet opus.

 

Du blast des plus démoniaque et schizophrène se déchaîne comme pour exemple sur «En Las Fauces del Demonio (Taedium Demoni) ».

Le morceau est excellent et agrémenté de parties variées de manière très probante.

Les mélodies lacèrent et alternent rapidité pour venir ensuite sur des parties plus posées sans pour autant amener de répit

Un passage aux arpèges se voit suivit de lignes variant l'ascendant et le descendant avec brio.

Des cassures de rythmes puis la double qui mitraille à cœur joie afin d'imposer un côté des plus massifs.

Vocalement, le chant est bien malsain et old school. On pensera sur certains passages à Agathodaimon. On pourra apprécier aussi un final au chant clair incantatoire.

 

On accrochera aussi à « Vestigial (Manifesto de Misantropia) » et cette fougue écrasante, hargneuse et énergique.

Le black metal est bien maîtrisé au point de vue mélodies qui se font riches au grès des différentes atmosphères.

Il y a quelque chose d'épique dans ce titre mais également ce côté qui vous écrase aisément au pavé.

Sur ce titre comme sur d'autres d'ailleurs, il y a ce côté à la Abigor qui ravira les amateurs dudit combo autrichien.

 

L'instrumentale de l'album « Satanic Madness Black Metal Unleashed (Instrumental) » se pose tel une ode au black metal d'antan de la scène scandinave avec ces mélodies très mélodiques et ces changements de rythmes variant blast beats et passages plus apaisés.

 

« In Endless Torment » fait également bien le boulot.

Principalement mid tempo, la double pédale se fait lourde, les mélodies de gratte et de basse hachées alors que la voix vocifère diaboliquement d'un ton caverneux. Progressivement le titre évolue vers un aspect plus heavy et se termine sur une note épique et guerrière.

 

On se prend aussi en pleine face l'explosive « Foedus Versus Deus (Against The Great Drone History) » et ses notes incontrôlées qui s'enchaînent inlassablement. L'ambiance est aussi violente que mélodique. Matraquage et découpe sont d'actualité sur une cadence infernale.

 

Une sympathique découverte colombienne avec Evil Nerfal qui sait proposer un black metal des plus méphistophéliques et avec de bonnes idées. Les ambiances varient efficacement et la Colombie ne sera pas cette fois symbole de la paix tant ce black metal s'avère guerrier.

Hugh Grunt

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