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5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 20:05

yargla-nocturn-d.-groupe.png

 

 

Bonjour Frédéric, alias Monsieur Nocturn Deambulation! Comment vas-tu? Peux-tu nous faire une rapide présentation de ton projet, de votre premier album et de votre actualité?

 

Bonjour, Bien merci!

 

Nocturn Deambulation c’est un projet musical personnel accompagné d’une histoire qui se dévoile petit à petit sur chaque production.

Après la sortie de notre premier album The Grand Opening en Février dernier, nous nous attaquons à un nouvel album pour 2012 qui sera un retour dans le passé.

 

Nocturn Deambulation n'est pas ton baptême du feu, tu as déjà officié dans And Summer Dies (au chant me semble-t-il)... As-tu également vécu d'autres expériences dans d'autres projets musicaux?

 

Effectivement j’ai joué pendant pas mal de temps aux côtés d’And Summer Dies ce qui a été très bénéfique. Oui, avant ASD j’ai eu deux autres groupes. Le premier groupe quand j’étais au collège qui m’a permis de faire mon premier concert et qui s’appelait Empty et puis par la suite Point Zero, groupe de Hardcore/Metalcore avec lesquelles j’ai fait quelques scènes.

 

Après ASD, j’ai également travaillé pendant plusieurs mois avec un groupe de Pop-Rock nommé High Fans avant de me plonger corps et âme dans Nocturn Deambulation.

 

Que t'a appris / t'ont appris cette /ces expérience(s)?

 

Essentiellement le travail en groupe qui nécessite de la patience, du respect et de l’ouverture d’esprit.

 

Inutile d'écouter 15 fois votre disque (ou l'album en MP3 puisqu'il est également disponible sur ce format) pour se rendre compte de ton niveau largement au-dessus de la moyenne à la guitare? Quelles sont tes influences et comment es-tu parvenu à ce niveau au fil des années? Des petits conseils aux guitaristes en herbe qui se rêvent en successeurs de Nocturn Deambulation dans un avenir plus ou moins lointain?

 

Je suis professeur de musique. J’enseigne le piano, le chant, la basse et la guitare.

Mais je ne pense pas avoir un niveau élevé sur cet instrument. J’ai de bonnes notions et une pratique régulière.

J’ai rapidement progressé grâce à l’expérience obtenue sur les autres instruments notamment le piano, instrument de formation.

 

Le conseil c’est de prendre des cours dans une école de musique afin d’obtenir de l’expérience de pratique instrumentale mais également des connaissances théorique indispensable pour pouvoir comprendre comment fonctionne réellement la musique.

Après il est tout à fait possible de faire autrement mais étant satisfait de ma formation je la recommande à tous.

 

Peux tu expliquer aux yargladiateurs les tenants et aboutissants de Nocturn Deambulation? D'où vient le nom du projet? Et tant qu'on y est, même si cela paraît plus évident, celui de votre 1ère livraison, The Grand Opening?

 

 Le nom du projet c’est parti de l’idée de vouloir un nom de groupe associant la mélancolie (Nocturn) et la folie d’écriture (Deambulation). De plus, La déambulation étant un style de spectacle artistique du cirque où il est question d’interaction entre l’artiste et le public, cela me paraissait parfait !

The Grand Opening annonce simplement l’ouverture réelle du projet et de l’histoire de Nocturn Deambulation.

 

A qui s'adresse ce premier album? Qui peut (et doit!) se sentir concerné, qui n'a pas le droit de passer à côté?

 

 Cet opus s’adresse à tout public aimant la musique au sens large du terme et appréciant les formations qui puisent dans plusieurs registres.

Après, il est vrai que c’est une musique où l’on retrouve la plupart du temps l’agressivité et le dynamisme qui fait la signature du Metal. Aussi, il est je pense indispensable d’avoir déjà trempé ses oreilles dans l’underground et la musique extrême pour comprendre et déguster The Grand Opening.

 

Au sein de Yargla on est férus d'éclectisme et de musique barrée donc on a été transportés par ce skeud, de plus le côté technique est une plus-value énorme, quel a été le cheminement pour faire cohabiter ces éléments et comment comptes-tu exploiter ces forces à l'avenir?

 

La technicité est une notion importante permettant au compositeur de s’épanouir dans l’écriture mais c’est également pour les auditeurs un moyen d’obtenir une musique enrichissante, où l’analyse et l’écoute en profondeur est de rigueur si l’on veut comprendre toutes les facettes de l’ensemble musical. A l’avenir, le travail aura la même finalité mais la réflexion sur l’apport de la technicité sera différente. Les harmonies seront d’avantage sollicitées créant des ambiances vivantes et prenantes.

 

 

Décris-nous le quotidien de Nocturn Deambulation: travail régulier en solo, répèts en groupe, envoi de riffs à ton ou tes comparses... Comment fonctionnes-tu? Et les prochaines sorties seront-elles préparées différemment?

 

Je travaille seul dans l’écriture aussi bien dans les paroles que dans la composition. C’est mon objectif principal au sein de Nocturn Deambulation : me permettre de me balader et développer mes connaissances et mes expériences musicales. Les répétitions se font toutes les deux semaines et les compositions leurs sont envoyées terminées ou du moins pratiquement.

Par la suite on se voit pour les travailler ensemble et ils n’hésitent pas à me parler de difficultés d’interprétation ou de compréhension de certains plans.

 

Non, il en sera de même pour les prochaines que nous commenceront à travailler ensemble pour la scène début 2012.

 

 

Quelle chanson de The Grand Opening représente le mieux, selon toi, l'univers de Nocturn Deambulation?

 

« Waltz of men in white ». Parce qu’elle regroupe tous les éléments : - Une complexité causée par l’ensemble des sons imbriqués de machines, rouages, grincements… (une vingtaine de sons rien que pour l’ambiance).

Des mélodies et harmonies personnelles que l’orchestration instaure tout au long du morceau.

Aussi, malgré le fait que cela donne une sensation d’introduction, c’est sans doute la composition où le travail a été le plus conséquent.

 

 

Y a-t-il des éléments qui te gênent ou que tu souhaites améliorer quand tu réécoutes ce premier jet longue durée?

 

Excepté la qualité de production que j’aimerais faire revisiter par un professionnel, non. J’ai réussi à mettre un terme à mon analyse en tant que compositeur qui m’a rendu fou pendant pas mal de mois. Les œuvres sont achevées, elles resteront comme ça, enfin… Normalement !

 

Comment The Grand Opening a-t-il été accueilli par la presse et les fans? As-tu reçu des messages voire des offres de labels? Je me rappelle avoir vu une page merchandising, en es-tu content? Y a-t-il des signes de "hype" grandissante à votre égard?

 

Les échos ont été très bons et c’est ce qui nous donne envie de continuer !

Nous sommes actuellement en discussion avec un label italien qui a apprécié notre travail.

Je n’en dirais pas plus !

Pour le marchandising c’est pas trop mal même si j’ai des idées beaucoup plus ambitieuses dans nos propositions de dessins. Le but n’étant pas de gagner de l’argent mais de donner envie aux fans de porter nos couleurs.

 

Existe-t-il une chance de voir Nocturn Deambulation sur scène un jour?

 

Probablement! D’ailleurs nous jouons le 26 novembre à Nantes. Et nous devrions donner d’autres représentations l’année prochaine.

 

Place à la partie "scoop"! Peux-tu dévoiler la teneur de votre prochain album, l'orientation musicale, les nouveautés auxquelles on peut s'attendre, et autres réjouissances?

 

Le scoop c’est que l’on va repartir sur du froid et sombre en retraçant le passé de l’histoire de Nocturn Deambulation. La démo Specular writing : Preliminary before the redemption (téléchargeable gratuitement sur le site) va devenir un album intitulé Specular Writing qui offrira un relooking des compos précédentes avec un gros son et 2 compositions supplémentaires.

 

Merci beaucoup Frédéric, on te souhaite une excellente continuation au sein de cette entité unique qui nous a instantanément conquis! Je te laisse le traditionnel mot de la fin, trait d'esprit, analyse éventuelle de la crise grecque, bref ce qui te passe par la tête et que tu souhaites partager avec les yargladiateurs... A bientôt!

 

 

Et bien je remercie dans un premier temps Yargla Webzine de nous donner l’occasion d’en dire plus sur ce projet Noctamburlesque et j’espère que nous pourrons compter sur les lecteurs pour venir nous voir.

Bon pour les Grecs j’ai bien envie de dire qu’internet existe et que si vous n’avez plus d’argent, vous pouvez nous écouter et en connaitre d’avantage sur notre univers à cette adresse : www.nocturndeambulation.com. Encore merci et à bientôt !

 

www.nocturndeambulation.com

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29 août 2011 1 29 /08 /août /2011 23:11

 

1. Salut les Face Down! Tout d'abord, la politesse: comment allez-vous en ce moment?

 

Bah écoute on sera au top quand on aura trouvé notre nouveau chanteur! ;)

Warren à quitté le navire en juin dernier donc pour l’instant on se concentre pas mal là-dessus!

 

2. Pour échapper à la sempiternelle question touchant à la naissance du groupe, on va tricher un peu...
Les "all-star bands" fleurissent dans le métal à l'heure actuelle... Rien qu'en cherchant dans vos influences, on trouve évidemment Down. Faites-vous partie de ce type de groupe rassemblant des zikos confirmés et expérimentés ou Face Down est-il votre premier projet sérieux?

 

En fait le groupe est composé de différents profils de gars. Certains comme J.A. ont une grosse expérience (il a eu plus de groupes qu'il y a de doigts sur mes mains) et d’autres comme Logan et Alban sont sur leur premier projet sérieux.

 

3. Pour ce qui concerne vos influences, nous avons déjà évoqué Down, on peut ajouter Pantera, mais quels sont les autres groupes ou courants musicaux qui vous inspirent? Les groupes estampillés "New Orleans" (dont certains membres se retrouvent d'ailleurs dans Down) ? Black Label Society? Lamb of God? Jean-Pierre Mader?

 

(Cédric) Personnellement j’ai toujours été influencé par des groupes de rock dans la façon de composer, comme Led Zep, Deep Purple ou les Guns.

Les autres gars sont bien plus énervés que moi: Alban et son gros hardcore qui tâche, J.A est un vrai trasheux (même heavy metalleux) et notre batteur aime jouer de la percussion nu dans les bois en libérant ses chakras.

 

4. En quoi souhaitez-vous vous démarquer de ces éminents aînés? Et à quelles lignes de conduite ne voulez-vous pas, par contre, déroger?

 

Ca c’est une bonne question qui fait bien chier! (rires)

Je pense qu’on se démarquera à l’avenir en mariant justement les styles. A savoir retrouver dans une même compo de belles harmonisations et juste après un riff bien gras qui tâche. Passer par l’acoustique bien bluesy au gros shuffle thrash. On explore justement ces pistes sur les nouvelles compos. C’est sûr que c'est pas évident de trouver sa voie quand tu veux faire appel à des références qui te parlent, parce qu'il y a des codes musicaux qui font les styles qu’on aime (ou qu’on déteste). Bref on n’est pas tous des Devin Townsend ;)

 

5. Vous avez mis les petits plats dans les grands pour votre premier cd! La production est plutôt surpuissante pour une première carte de visite...
   Quelle importance cet aspect revêtait-il à vos yeux? Pourquoi?

 

C’était une manière de se mettre la pression et de mettre la barre haut dès le début. Ce projet me tenait à cœur depuis des années et avec les gars qui font partie de ce groupe je savais que ça valait la peine d’y mettre des ronds (parce que ouais faut y croire pour y mettre autant d’argent !) Et personne le regrette aujourd’hui, ça donne même la gnaque pour la suite !

Après des gens te diront que c’est stupide de faire ça en grand pour un premier jet mais je pense au contraire que c’est un bon moyen de se tester et surtout tu sais pas de quoi la vie est faite donc fais au mieux dès que tu peux !

 

6. Etes-vous un rassemblement de stakhanovistes qui rêvent d'une seule chose, arpenter les routes encore et encore pour jouer le plus possible?
   Ou est-ce que vous préférez sélectionner vos apparitions selon différents critères (lieu, style d'affiche, conditions, distance...)
   Je crois déjà savoir que jouer sur Paris (votre fief) n'est pas chose aisée...

 

Honnêtement on n’a jamais trop cherché de dates et c’est tombé un peu comme ça venait.

Du coup ça s’est surtout fait dans la région parisienne et 78 jusqu'à présent à part quelques fois dans le nord (merci Fred des Wild Karnivor). Mais c’est vrai qu’à l’avenir ça serait bien d’avoir quelqu’un qui se charge sérieusement des dates pour bouger un peu avec des bonnes affiches. Surtout qu’il y de bons groupes dans le sud comme Drawers, Oil Carter ou God Dam (ouais par rapport à Paris, Lyon c’est le sud), ça serait donc sympa de bouger là-bas.

 

7. Sur le plan scénique, quels sont vos objectifs à court et moyen termes? En cette période de festivals, la question s'impose d'elle-même: quand aurons-nous la chance de voir Face Down dans une manifestation telle que le Hellfest, à l'image d'un Svart Crown qui devient incontournable par l'expérience acquise on the road et la qualité de sa musique...

 

Ca rejoint un peu ce qui est écrit plus haut. On est plutôt à chier pour la recherche de dates donc si on veut taper du fest sérieux va falloir qu’on s’entoure d’une personne dédiée à cette tâche. Et tu as tout-à-fait raison sur l’expérience acquise sur scène, c’est là que tout se passe. C’est sur scène que tu testes tes compos, leur impact sur le public, la façon dont le groupe transmet l’énergie. Et puis slammer en répète… C’est pas possible !

 

8. Comment composez-vous? Le processus est-il individuel ou collectif?

 

On compose surtout à distance dans un premier temps. On bosse beaucoup chez nous et la répète sert d’assemblage et de test. La composition à distance se fait surtout pour les riffs parce que le batteur doit jouer pour proposer des idées. Ca permet de gagner du temps. Autant il peut y avoir un morceau fait entièrement par un seul gars, autant ça peut être plein d’idées collectives qui font le morceau. Y’a pas vraiment de règle établie, juste un fonctionnement « pratique ».

 

9. Poursuivons sur vos compositions... Un premier album est-il dans la ligne de mire pour la rentrée, pour Noël ou même pour Pâques (avec un Kinder contenant une petite fiole de bourbon en guise de bonus pour l'édition limitée)? Dans cette optique, avez-vous des contacts avec des labels?

 

On pense sortir un album l’année prochaine. On ne connaît pas vraiment la date mais l’été prochain ce serait pas mal. On n’a pas vraiment fait de plan pour les labels. Notre batteur à pris contact avec un distributeur qui est ok donc manque plus que le label pour nous représenter. Là encore on est plutôt à chier quand il s’agit d’autre chose que de jouer. (rires)

Enfin bon on attend surtout le premier "album album" pour entamer les démarches parce qu’au stade de la démo y’avais pas vraiment d’intérêt à le faire.

Mais on pense à Blue Wave prod, qui a fait du bon boulot pour la promo du skeud, pour nous aider à démarcher des labels. Hein Jérémy ?!

 

10. Estimez-vous que vous faites partie d'une scène particulière au sein du métal hexagonal, sludge/southern/stoner (j'en passe et des plus enfumés), scène représentée en partie aux éditions successives du Glad Stone Fest sur vos terres? Vous sentez-vous proches de ces autres formations? Existent-ils des rapprochements voire des collectifs comme Coriace, Antistatic ou Sriracha...?

 

On est très content de partager la scène avec les groupes du Glad Stone Fest comme Alchosonic ou Coffin on Tyres, après, contrairement à ces groupes (et à mon autre groupe Flesh and Dust), on tire plus vers le thrash que vers le pur stoner, donc je ne sais pas si on fait partie de la même « scène » mais on s’en contrefout ! On aime tous les mêmes groupes de référence et l’esprit rock’n roll et c’est là que tout le monde se rejoint.  Pour ce qui est des collectifs je ne suis pas vraiment au courant. C’est une idée à creuser pour la suite en tout cas.

 

11. Quels groupes français vous ont récemment scotchés? Que ce soit dans votre secteur "groovy pachidermic metal" ou dans d'autres chapelles?
    Vous connaissez certainement l'affiche du Hellfest alors je m'en remets à votre jugement expert: qui ne fallait-il absolument pas rater à Clisson?

 

Pour ce qui est français j’ai pris une bonne claque avec Drawers. J’aimerais bien voir ces mecs en live. Hein les gars ?!

Au Hellfest il ne fallait pas rater Clutch, Church of Misery, Hawkwind (j’ai touché la lune du bout des doigts) ou Municipal Waste (ça c’est du sport). The Haunted dans sous le chapiteau du camping à été une bonne claque aussi (à cause de leur retard pour jouer sur une mainstage) [J'en sais quelque chose, perso j'ai pris une telle claque que mes lunettes ont volé en éclats, NDSD]. Les Melvins c’était aussi quelque chose, dingue !

 

12. Et plus précisément, quelle a été LA gifle prise sur les terres nantaises? Si je devais me risquer à un petit pronostic, je mettrais une piécette sur un groupe de Relapse...

 

J’ai justement été scotché par un groupe découvert au Hellfest cette année et à 10H30 du matin c’était pas gagné ! Ce groupe c’est Valient Thorr et ç'a été une claque en live! C’est énergique, ça joue grave et ça te met la banane direct ! Du coup j’ai acheté direct leur skeud "Immortalizer"  et bossé leurs ziks illico! Des putains de zicos et un chanteur carrément dingue ! Merci pour la piécette…

 

 

13. Il ne me reste plus qu'à vous remercier d'avoir pris le temps de répondre à cette interview, à vous souhaiter le meilleur pour la suite et à vous dire à très bientôt, pour une prochaine kro dans nos pages ou une kro partagée pendant un concert! Bye!

 

Merci à toi et au plaisir !

 

www.myspace.com/facedownattitude

 

tof facedown

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23 août 2011 2 23 /08 /août /2011 13:58

elv

 

Mercredi 11 août 2011. C’est avec plaisir que nous retrouvons Antoine d’Elvin Road (éminent projet rock/métal cinématographique) au déjà mythique Hijack de Boulogne/Mer, ce pour une interview dont on sait pertinemment par avance qu’elle sera fleuve, connaissant le personnage. Quatre ans et demi se sont écoulés entre nos deux entrevues et M. Saison vient cette fois nous parler du successeur de l’inaugural Intersections, j’ai nommé Monsters (skeud par ailleurs très récemment chroniqué dans nos pages). Une première question très ouverte (« Quelles news depuis la dernière fois? ») nous fait instantanément dériver vers ce 2e album et plus généralement ce qu’est devenue la musique d’Elvin Road ; où on apprend que celle-ci est désormais plus adaptée au live et qu’elle a cette fois été résolument pensée avec chant. Quant à Elvin Road dans sa globalité, ce projet d’un seul homme s’est clairement mué en vrai groupe, fort d’un line-up largement remanié, et entend clairement passer à la vitesse supérieure. Interrogé sur la teneur du très réussi Monsters, notre interlocuteur évoque un aspect plus spontané, plus charnel, plus brut –de l’écriture, il dit qu’elle s’est avérée « plus instinctive »– tout en précisant que l’essence du style reste pour lui inchangée. C’est à un disque « plus approfondi », « plus viscéral » (l’arrivée du chant), « plus abouti » que se frotte l’auditeur… Au rayon nouveautés, on retrouve l’ajout de samples et de boucles électro.
Pour ce qui concerne les nouveautés de line-up pour l’enregistrement du cd, Antoine a eu recours à deux équipes d’ingé-son, à un nouveau batteur, un nouveau bassiste (qui a changé depuis !) et à un nouveau guitariste, Seb laissant la place à … Seb ! (Rappelons que pour Intersections, c’est Antoine qui avait utilisé son instrument de prédilection, le clavier, pour mettre en place les parties de basse). Sur le plan du fonctionnement interne d’Elvin Road du point de vue des compositions, c’est sans surprise Mister Saison qui propose les titres aux autres membres ; après avoir reçu l’aval de ces derniers, ces titres voient leur structure peaufinée par l’ensemble du groupe, chacun apportant sa patte. L’improvisation, de mise pendant l’enregistrement du 1er album, s’est vue offrir un champ plus réduit cette fois-ci, les titres étant, selon Antoine, beaucoup plus « écrits » que pour Intersections.
Ce dernier étant soucieux que chaque instrument bénéficie des mêmes égards, un travail minutieux a notamment été fourni avec Sébastien  sur les guitares en général et les solos en particulier.  

Toujours sur le thème de l’enregistrement, nous avons questionné Antoine sur l’impression de rigueur et de professionalisme, de perfectionnisme même, qui ressort à l’écoute de Monsters. Il nous explique ainsi que pour la composition et l’enregistrement le chemin est ouvert, aucun sens interdit n’est fixé, mais il sait globalement comment un morceau doit se finir et dans quel registre il doit s’inscrire. Par contre, les idées foisonnent donc il se doit d’aller vite et de gérer tous les aspects. En outre, Antoine se met également à la place des autres musiciens afin qu’aucun ne soit relégué au second plan. 

 

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                                                    © Maxence Gandolphe de Witte

 

La discussion dérive ensuite sur la musique elle-même (heureusement !) La question qui vient rapidement concerne le chant : pourquoi donc entend-on plus de chant sur Monsters que sur Intersections ? Antoine insiste sur le fait que le chant est le principal vecteur d’émotions en live et qu’il voulait que la musique d’E.R. soit plus organique sur cet album. La voix est prise comme un instrument comme les autres, ce que nous montre clairement, par exemple, le morceau "Colimaçon" avec les différentes utilisations qui en sont faites. Ce changement aide aussi à incarner un peu plus l’idée de groupe : lors d'un show, les spectateurs « associent un groupe à un chanteur. » De plus, d’un point de vue plus structurel, certains morceaux, tout simplement, « appelaient » du chant…

A la suggestion que Monsters met plus en avant les aspects planant et onirique par rapport à son prédécesseur, nous nous voyons répondre que l’aspect onirique est aussi présent que sur Intersections mais aussi que l’aspect rock y est plus marqué. Antoine ajoute qu’il y a également un côté plus Michael Mann mais aussi plus baroque, et que ce nouvel effort raconte plus d’histoires, une évidence avec la nouvelle importance du chant. A propos de ces dernières, l’auditeur est toujours libre d’interpréter le sens des paroles de différentes manières.

 

La transition était toute trouvée puisqu’en matière d’interprétation, il y a également des choses à dire à propos du titre de l’album et de la cover du disque. Qui sont ces monstres dont il est question ici ? Il est vrai qu’après un examen un peu plus approfondi, il n’est pas si aisé de dire, par exemple, si la jeune femme de la pochette est effrayée et cherche à se cacher d’un éventuel agresseur, ou si au contraire c’est elle qui est menaçante et s’apprête à utiliser son oreiller pour étouffer quelqu’un. Avec un peu de recul, cette représentation symbolise les interrogations et l’ambivalence qui peuvent exister quant aux réels monstres de notre société…

 

Pour ce qui est de la réalisation de la cover, Antoine était parti sur un shooting avec « trois nanas typées ricain, à la Desperate Housewives, mais avec des fringues années 80 » ; le projet a finalement été abandonné au profit de l’autoportrait d’une photographe allemande que M. Saison avait déjà repéré avant d’avoir l’idée du shooting, autoportrait qu’il a donc acquis et utilisé pour Monsters, un album selon lui « féminin » (cf "Division of Love"). Cette photo, qui revêt « une esthétique années 50 » et un aspect « glamour », possède aussi selon Antoine « un côté Nip Tuck », symbolise bien l’inversion des rôles dont il a été question quelques lignes au-dessus et représente bien Elvin Road : pluralité, polyvalence, mélange de genres.

La police du titre, pour finir, est celle de Miami Vice, thématique que l’on retrouve dans la plage présente dans le livret du cd…

 couv-Monsters-jpg-v2.jpg

 

Une autre nouveauté relative à l’univers d’E.R. étant le live, nous nous sommes un peu renseignés pour savoir à quelles surprises (qui n’en seraient forcément plus si la mèche était vendue, mais bon…) nous pouvions nous attendre de la part d’un groupe qui en propose au demeurant beaucoup dans sa musique. Outre le line-up remanié (voir au-dessus), l’heureux spectateur a le droit de découvrir l’utilisation d’un grand écran –quand la scène s’y prête bien sûr– ainsi que l’intervention d’un ami d’Antoine qui officie en tant que VIDJ et propose une suite d’images pour chaque morceau, « avec une chromie adaptée ». Quand on vous dit que rien n’est laissé au hasard…

 

Les réactions aux quelques shows déjà effectués sont jugées bonnes par Antoine, qui estime néanmoins qu’il reste du travail en termes de présence scénique, « notamment sur les morceaux ambiants. Il faut convaincre les spectateurs non avertis, ce n’est pas évident vu les changements de style. » Antoine était « hyper impatient » de voir la réaction du public et il a pu constater que « bizarrement, le public pas forcément assimilé métal a adhéré aux morceaux hargneux, il ne les a pas vus comme des morceaux métal. » De même, Antoine remarque que la musique d’Elvin Road « marche bien auprès de la gent féminine ». Dans tous les cas, « la scène permet de comprendre ce que les gens ressentent à l’écoute d’Elvin Road. »

 P1070447.JPG

 

En ce qui concerne l’avenir du groupe, le troisième skeud n’est pas pour tout de suite mais trois nouveaux titres sont déjà prêts (dont celui-ci: http://vimeo.com/24517578 ). Pour les concerts, certains nouveaux morceaux sont joués sur scène, ainsi qu’une reprise ! Motus et bouche cousue, on la tient notre surprise… La playlist est « amenée à être durcie » (un morceau comme "Division of Love" a d’ores et déjà été évincé… Au grand dam des dames !) Il sera peut-être possible de voir la formation parisienne sur les planches à partir de septembre (il est question du Batofar) mais pour l’instant, une seule date est arrêtée, en novembre.

Et comment Monsters a-t-il accueilli de par le monde ??

Selon son géniteur, Elvin Road est beaucoup plus populaire à l’étranger qu’en France. On est rarement prophète en son pays, surtout quand votre univers « parle plus à un anglo-saxon. Les Américains sont souvent étonnés que je paraisse connaître aussi bien les Etats-Unis et leur culture… les ‘codes’… » Heureusement, pour rappeler que l’on est quand même en présence d’un projet français, il est possible de discerner « un accent un peu français » sur les parties chant du disque… (Depuis, un nouveau vocaliste a fait son apparition au sein du groupe et Antoine ne tarit pas d’éloges à son sujet).

Monsters a « très bien marché » au Canada et a également été bien accueilli en Angleterre ainsi, donc, qu’aux Etats-Unis. Il se trouve que le disque a également beaucoup mieux marché, de manière globale, que le premier jet d’Elvin Road, Intersections.

 

Lorsque nous demandons à Antoine s’il existe une sorte de scène parisienne/française pour le style qu’il pratique ou s’il se considère plutôt seul sur son île, il nous renvoie d’abord à la question précédente, au fait que les Français ne sont de toutes façons pas aussi réceptifs à ce genre de musique que leurs homologues étrangers, puis il nous explique, pour la partie plus « francilienne » de notre question, que « Paris est une scène de carnassiers » au sein de laquelle tout le monde « se tire dans les pattes. »

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                                                            © Zaza fait son Cinéma

 

Dernier thème, ô combien important à nos yeux, les artistes qu’affectionne Antoine en ce moment, sa playlist de l’été en quelque sorte… Là encore, il y a matière à être surpris. Certains sont attendus : Textures –Antoine repartira d’ailleurs avec le dernier album en poche, glané dans les bacs de notre hôte d’un jour–, Dillinger Escape Plan, Mike Patton de A à Z ou encore Filter pour le côté métallique, Ennio Morricone pour le côté B.O.

D’autres sont plus surprenants… Un surtout : le dernier Limp Bizkit ! Antoine nous apprend d’ailleurs qu’une de ses grosses influences pour Monsters s’est avérée être l’album solo de Wes Borland. Autre surprise, qui n’en est pas vraiment une : la B.O. de Twilight. Mister Saison nous précise qu’il n’aime pas le film mais que sa musique vaut le détour…

Pour le reste, citons Battles, groupe hautement excentrique du batteur d’Helmet, Troy Torino (« stoner à la Unida ou Hermano ») et Godsmack pour la musique énervée, Michel Colombier (Contre Toute Attente, Cop), Clint Mansell (Black Swan) et les films d’horreur des années 80 pour les B.O., ou encore du jazz et du classique.

Vaste programme… 

 

L’heure de se quitter approche et nous invitons notre bouillonnant interlocuteur à proposer les quelques mots de la fin. Il nous assure d’abord qu’il lui reste beaucoup de monstres à nous faire découvrir, à déterrer… Après quoi il lance que grâce à la fraîcheur du line-up Elvin Road a beaucoup d’enthousiasme à partager, aidé en cela par les lives déjà à son actif, qu’il qualifie d’ « encourageants ». 

 

Nous ne saurions que trop vous conseiller d’aller vérifier tout ce que vous venez de lire à l’écoute de Monsters (dispo en cd ou mp3 sur amazon, itunes, etc) et de ne surtout pas hésiter à tenter l’expérience si jamais la possibilité vous est offerte d’aller assister au phénomène sur scène…

 

www.myspace.com/elvinroad

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2 septembre 2010 4 02 /09 /septembre /2010 18:47

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-Hello les gars et tout d’abord bienvenue dans nos pages. Vous est il possible pour démarrer cette interview de nous présenter Antropofago depuis sa création à aujourd’hui ?

 

Gordon: Bonjour! Le projet Antropofago a commencé vraiment en 2009.Après une belle galère pour trouver des bons musiciens pour mon projet, on s'est retrouvé avec ce line-up, qui a juste évolué au poste de batteur. Une démo est sortie en début d'année, ainsi qu'un clip et trois titres bonus. On attaque les concerts le 2 octobre grâce a l'asso KICKASS prod.

 

Melmoth: Pour ma part, je suis dans le groupe depuis moins d'un an. J'ai répondu à une annonce, et le jour même de mon audition, j'ai enregistré la démo. Depuis, nous avons fait un clip (« Ravenous »), et enregistré trois titres bonus en attendant l'album, album que nous sommes en train de peaufiner. Robin (batterie) nous a quittés, et on a trouvé un autre batteur en la personne de Vincent.

 

 

-Vous officiez dans un style brut de décoffrage tant technique que rentre dedans. Vous savez mélanger parfaitement un côté crade et old school avec un côté technique donc et plus actuel : quelles sont influences ?

 

Gordon: Perso j'aime autant le coté crade et violent de Hate Eternal, que les mélodies de Death et Loudblast, qui restent pour moi deux influences essentielles! Faire du brutal tout en gardant un coté mélodique.

Dernièrement, Obscura m'a vraiment retourné la tête. Je m'éloigne de plus en plus des groupes "technique pour technique". La technique doit être au service des chansons, des mélodies, de l'intérêt général.

 

Melmoth: Nous recherchons toujours l'originalité, qu'elle vienne de ma voix atypique dans ce style ou des parties de basse en avant, peu fréquentes chez la plupart des autres groupes. Varier et surprendre, c'est notre ligne de conduite.

 

 

-Vos goûts musicaux ne sont-ils que purement métalliques ou alors vous avez aussi d’autres goûts en dehors de ce milieu ? Avez-vous déjà eu en votre possession la cassette de ‘Début de Soirée’ par exemple ?

 

Gordon: HAHAHA Angélique ça va se payer!!!

Je suis un gros gros fan de variété des années 70/80/90.

J'ai eu bien pire que "début de soirée"... Mais j'assume!

Je suis très fan des Wriggles, Volo, Renaud, Goldman et bien d'autres choses inavouables!

 

Melmoth: Personnellement, je n'écoute que du Metal. Mais je suis par ailleurs un fervent admirateur des textes de Renaud et Brassens.

 

 

-De quoi traitent vos textes ? Êtes vous à fond dans les films d’horreurs/série Z ? Si oui quels sont vos incontournables ?

 

 

Melmoth: Pour la démo éponyme, mes textes ont tous été volontairement axés sur l'anthropophagie. Ce fut de même pour les trois titres d'après. Une dose d'humour, un peu de gore (beaucoup, même), des allusions à des films qui m'ont marqué (Ravenous – A.Bird – 1999), ou pour Cute Enough To Eat un épisode des Masters Of Horror (The Washingtonians – P.Medak – 2005). Pour le thème général, je me suis bien évidemment inspiré du film de Joe D'amato (1980), mais aussi d'autres incontournables du genre, comme par exemple le célèbrissime Cannibal Holocaust (R.Deodato – 1980) ou des films plus décalés, comme Cannibal The Musical (T.Parker / M.Stone – 1993).

 

Pour les lyrics des albums à venir, nous avons décidé d'aborder des thèmes moins superficiels. Ainsi, « Timor Oris » traitera des phobies, et son successeur « Furor Oris » traitera de la folie.

 

 

-Pour vous quels sont les bons ingrédients nécessaires pour mijoter un morceau efficace ?

 

Gordon: Varier les patterns drum avant tout! Trop de blast tue le blast. et je varie les techniques de guitare aussi. Je me fais plaisir avant tout. Mélanger autant des riffs en rebonds, double croche a burne, tapping a 4 doigts, riffs lourds... on a même un arpège!!

 

Melmoth: Pour les lyrics, j'essaye de me démarquer en essayant de les faire le plus accrocheurs possible, de manière à ce que les refrains soient « retenables » où même « chantables-sous-la-douche ». C'est un pari osé pour du Metal Extrême, mais j'ai l'impression que sur « Timor Oris », quelques morceaux ont ces caractéristiques-là.

 

 

-Comment se porte la scène montpelliéraine et aux environs ? A quels endroits conseilleriez vous aux groupes de France et d’ailleurs d’aller jouer par chez vous ?

 

Gordon: Ma foi... en Metal extrême ce n’est pas la joie. Je ne connais pas

d’autre groupe de Death comme nous dans le coin.

Mais il y en a dans d'autres styles, comme Veils of perception, Omega et d'autres qui assurent bien!

 

Melmoth: Pour ce qui est d'accueillir des grands groupes, Victoire 2 ou le Zénith s'y prêtent, mais je préfère de loin le cadre plus intimiste du Rockstore par exemple.

 

 

-Avez-vous eu la chance de participer au dernier Hellfest ? Si oui quels ont été vos coups de cœurs/déceptions ?

 

Gordon: Nan, mais j'aurai bien aimé voir Obscura!

 

Melmoth: Je n'ai pas pu y participer, par manque de thunes. Et je dois reconnaître que sur Youtube, ça a moins de classe...

 

 

-Que pensez vous du phénomène webzine ainsi que d’internet comme moyen de communication pour votre groupe ?

 

Gordon: C'est un moyen énorme de promouvoir des petits groupes comme le notre!

J'ai énormément de respect pour tout votre travail.

Grâce a vous et vos collègues, on a eu droit a une quinzaine de chroniques, quelques interviews, on a fait des rencontres.

Sans vous, et sans les outils actuels (Facebook, Myspace, Reverbnation...) on n’aurait pas l'exposition qu'on a. Donc jusque la, que du positif!

 

 

-Quels sont les projets à venir pour Antropofago ? Un album ? Une tournée ? Autrechose ?

 

Gordon: Déjà, un album! Il s'appellera « Timor Oris », contiendra 10 titres de Death brutal et varié. Ensuite on va le défendre sur scène le plus possible.

Et s'atteler au second album, qui est déjà composé a 99%.

Un second clip n'est pas à exclure!

On a aussi tout un travail avec notre Luthier Hugo Mermet Bouvier qui est en train de me faire un second custom, après la modif' de ma Jackson Kelly. Et un énorme projet avec lui courant 2011.

Un endorsement avec la Marque d'amplis NOS (Name of Sound) est en cours aussi... Que du bon!

 

Melmoth: Nous sommes aussi à la recherche d'un label.

 

 

-Merci à vous d’avoir pris le temps de nous répondre. Le mot de la faim (de chair humaine) vous appartient !

 

Gordon: Merci a ceux qui nous soutiennent depuis le début.

   Prenez le temps de venir écouter la démo et les titres bonus sur le Myspace, c'est gratuit, téléchargeable gratuitement et pleins de choses sont a voir sur le site aussi!

Merci a vous pour votre travail, votre soutien, et d'avoir prit du temps pour organiser cette interview. Je vous envoie l'album dès que possible!

 

Melmoth: Venez aussi faire un tour sur http://www.antropofago.net , notre site officiel, et guettez la sortie imminente de l'album. Merci à tous pour votre soutien. Stay Brutal!

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30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 22:54

Salut les gars! Premièrement, pouvez-vous vous présenter brièvement? D’où vous venez et quel est votre but avec And Summer Dies…

[Jérôme] And Summer Dies est basé en Vendée mais est composé de musiciens d'origines et d'horizons divers.  Le projet a vu le jour en automne 2003, suite à la réunion de deux projets distincts.
Suite à quelques changements de line-up, le groupe s'est stabilisé sous sa forme actuelle, il y a peu.
Le groupe est aujourd'hui composé de cinq membres, à savoir: Frédéric Modine au chant et aux orchestrations, David Blusseau à la guitare, Nasrollah Hitmi, lui aussi à la guitare, Jérôme Poissonnet à la basse et enfin Romain Blusseau à la batterie.
Notre but est de développer notre recherche musicale, de la faire partager sur album et en live et pourquoi pas à terme, être signé sur un label majeur du métal.





Vous avez sorti une première démo en 2004? Que pouvez-vous nous en dire? Quelles portes vous a-t-elle ouvertes?


Cette première démo a fait office de galop d'essai, la synthèse du travail accompli durant ces deux premières années. Plus tournée vers le death/doom/mélodique, elle n'a malheureusement été que très peu diffusée et n'a pas été chroniquée. Les avis étant cependant positifs, elle a été en quelque sorte l'élément déclencheur pour la suite.



Comment jugez-vous votre évolution depuis cette époque? En quoi The chaotic Chronicle est-il différent?

Depuis 2004, le groupe a travaillé sur différents axes de progrès tels que les arrangements et les solos, trop peu nombreux sur Eternal Soul.
Les influences que l'on retrouve sur The Chaotic Chronicle sont aussi plus variées, des blast beats et des claviers black sympho ont fait leur apparition, apportant encore plus de noirceur à notre musique.
Notre dernier opus est plus mature et plus abouti mais il y a encore beaucoup de choses à corriger.




Et en live? Quels changements vos (innombrables :-) ) fans ont-ils pu remarquer au fil des années?

[Frédéric] Jusqu'en 2008, ASD n'avait donné que deux concerts (problèmes de line-up récurrents), et nous venons d'entamer nos premiers concerts avec les nouveaux membres, il est donc difficile pour ceux qui nous suivent de pouvoir se prononcer sur l'évolution de nos prestations scéniques.




Comment définiriez-vous votre musique telle qu’elle se présente à l’heure actuelle?

[F] Notre registre tend vers le black/death métal symphonique. Néanmoins, cette classification ne peut être représentative de notre musique du fait que nous avons composé sans aucune restriction de genre.

Comment l’imaginez-vous idéalement dans quelques années? Quelles améliorations souhaiteriez-vous opérer?

[J] The Chaotic Chronicle constitue un premier virage dans la carrière du groupe, nous allons progressivement incorporer des plans néo-classiques, pianos et guitares dans nos futurs morceaux. Les structures, elles aussi, devraient évoluer pour devenir plus directes, les titres moins longs. Tout cela, vous aurez l'occasion de le découvrir sur notre prochain album.

Quels arguments invoqueriez-vous pour convaincre un métalleux (ou autre) indécis que votre 6 titres vaut la peine qu’on y pose une oreille attentive?

[F] Nous sommes conscients de ne pas révolutionner la musique extrême avec notre E.P., mais nous nous sommes efforcés d'y apporter de la fraîcheur et des touches d'originalité de par nos ambiances, nos mélodies et notre concept. Ainsi, si vous souhaitez plonger dans une rétro-projection à l'ambiance médiévale actionnée par une mécanique contemporaine, alors n'hésitez pas à tendre l'oreille.


Quels sont les groupes qui retiennent votre attention à l’heure actuelle à l’échelon local? National? International?

[J] Il est évident que je ne peux pas répondre à cette question au nom du groupe, nos influences sont tellement diverses. En ce qui me concerne, je citerais : Orakle, Shining, Septic Flesh, Frantic Bleep et Vulture Industrie.

Si vous deviez faire un split avec UNE formation, quelle est celle que vous choisiriez (peu importe la provenance)?

[F] Pour le moment  nous ne nous sommes pas arrêtés sur cette question, préférant nous concentrer sur l'avancée de notre propre formation. Nous n'avons pas de souhait particulier concernant le groupe qui travaillerait à nos côtés, cependant nous ne sommes pas réfractaires à d'éventuelles propositions.




Maintenant que nous avons fait le tour à propos de votre univers musical, parlons un peu de votre actualité… Par quels moyens comptez-vous faire parler de vous d’ici la fin de l’année? Et en 2010? La réalisation et la sortie du premier album, peut-être…?

[J] Le programme d'ici la fin de l'année est assez clair, nous avons plusieurs rendez-vous importants notamment au Ferrailleur et  des actions de promo sur le web prévues par nos net labels.
L'objectif premier est de tourner et d'aller à la rencontre du public afin de vivre notre musique.
En ce qui concerne 2010, nous allons entrer dans la phase de composition de notre premier album, qui devrait voir le jour dans l'année.



Je crois que j’ai fini de vous harceler avec mes questions, merci beaucoup de nous avoir éclairés! En vous souhaitant une excellente continuation et de nombreuses sorties de la trempe de The chaotic Chronicle, je vous quitte en vous laissant, comme c’est l’usage sur Yargla, avec le mot de la fin…

[F] Nous espérons que ceux qui auront apprécié notre musique seront présents à nos concerts afin de mettre le feu dans la salle!

www.myspace.com/andsummerdies

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12 octobre 2008 7 12 /10 /octobre /2008 21:41



Hello THE SOUL I AM.
Tout d'abord, question bâteau... Non pas "Hissez-vous le voile au réveil?" (lol) mais: pourriez-vous nous présenter le groupe de ses premiers jours à aujourd’hui ?

 

Salut à tous. David (guitares/programming) est à l’origine de ce projet. Il a commencé à composer seul, mais ne trouvait pas de chanteur. C’est Necurat de BLISS OF FLESH qui nous a mis en contact début 2008. Le courant est tout de suite bien passé. Ensuite, tout s’est enchaîné, nous avons beaucoup écrit, enregistré 4 demos, commencé à démarcher les labels, magazine, et j’ai monté le site Myspace du groupe. Nous montons en puissance régulièrement.

 

Déjà 4 démos sorties en moins d'un an, Waow les mecs, vous carburez à quoi ? Où puisez-vous tant d'inspiration ? ( inclus cinéma, littérature, etc.)

 

Nous sommes des robots… Notre organisation particulière n’est pas étrangère à cette de production élevée. Déjà, nous sommes deux, David et moi avons des rôles bien définis. Ensuite, nous ne répétons pas, mais travaillons chacun de notre côté, et quand on se voit, c’est pour enregistrer dans le home studio de David. Au final, il n’y a pas de temps mort dans notre collaboration.

Au niveau de l’inspiration, David est un redoutable producteur de riffs, il bouillonne d’idées et n’attend pas la fin d’un projet pour s’atteler au suivant, ça ne va jamais assez vite pour lui… Quant à moi, j’ai toujours aimé écrire, et je laisse parler mon ressenti de la musique. De nombreux thèmes sont abordés, notamment l’antiquité romaine, des réflexions personnelles sur la vie, des thèmes de société, souvent traités par allégories.

 

Pour en revenir à l'inspiration d'un point de vue musical, ayant eu la joie d'écouter vos 2 premiers méfaits, j'ai pu entendre bon nombre d'influences diverses. Pourriez-vous nous en tirer une liste plus précise ? J'ai constaté de bonnes doses d'old school par exemple (Thrash, Death, Doom Death, etc...)

 

Il faut dire que nous n’avons plus 15 ans, et que nous avons un important background musical. Il est clair que les années 90 nous ont beaucoup marqués, a fortiori dans la mesure où nous trouvons cette période plus riche que les années 2000. Faire une liste serait illusoire, énormément de groupes et de styles nous ont touchés. Cependant, nous ne sommes pas figés sur cette époque, et l’évolution à chaque demo montre que nous sommes capables de nous renouveler et de tirer parti de ce qui nous marque aussi à l’heure actuelle.

 

De quelle manière composez-vous ? De quoi traitent vos textes ?

 

Comme je l’ai dit, notre méthode est particulière. Nous habitons à 130 km l’un de l’autre, nous travaillons donc séparément. Les tâches sont réparties : David compose et enregistre la musique, il me fait écouter, et si ça me plaît, je m’occupe des paroles et du placement du chant ; ensuite on enregistre ma voix.

Les textes de la première demo analysent la peur de vieillir à différents stades de la vie, au travers de l’existence d’un soldat romain. C’est presque un concept album. La deuxième demo est différente, elle est centrée sur l’âme (Soulside) et sur des sentiments profonds que nous éprouvons, de façon spontanée ou réfléchie selon les situations.

 

N'ayant entendu que vos deux premières démos pour le moment, j'ai noté une certaine différence entre les deux. La première est bien variée dans les styles, et la deuxième s'avère plus 'violente'... je veux dire par là plus directe avec une dominante beaucoup plus death metal. Une explication? Cela est-il volontaire de votre part ou avez-vous, en quelque sorte, composé avec votre humeur du moment ?

 

Nous composons et écrivons ce dont nous avons envie, ce qui signifie que selon le désir du moment, l’orientation musicale peut évoluer. Je trouve cependant qu’on retrouve pas mal d’éléments communs sur les deux démos. De toute façon, nous ne nous imposons pas de style défini, au contraire, nous avons plutôt une base solide à partir de laquelle nous évoluons constamment, dans l’objectif de tirer notre musique vers le haut. Faire toujours la musique nous paraît tout bonnement impossible, cela ne nous correspond pas.



 

A quoi pouvons-nous nous attendre avec les deux autres démos ? Retour à un mélange progressif ou alors des morceaux encore plus brutaux ?

 

Il faut surtout s’attendre à de nouvelles surprises !

La 3e démo, Legions, est en effet plus progressive, mais avec des passages très violents d’une part, et des morceaux atmosphériques avec du chant clair, d’autre part. Quant à la 4e, Sounds of pain, elle marque une nouvelle évolution, avec une approche plus moderne et dynamique, et un échantillon de voix encore élargi.

 

Quel regard portez-vous sur la scène métal en France ? Pouvez-vous en même temps nous présenter quelques groupes de votre coin ?

 

La scène métal française est bien plus développée et structurée qu’il y a 15 ans. Néanmoins, il est un peu navrant de constater qu’elle a été rattrapée par les modes, et qu’elle se complaît souvent dans l’imitation de ce qui existe déjà, ce qui étouffe sa créativité. Cela se retrouve aussi dans d’autres pays, c’est le problème de l’offre et de la demande, car ce n’est qu’un business, on réclame plus de brutalité, de grimaces, de louanges à Satan… Encore faudrait-il qu’il y ait des bases intellectuelles ou sociétales derrière. Il est frappant de constater que les jeunes musiciens sont bien plus forts techniquement de nos jours, a contrario le niveau de créativité ne cesse de régresser.

Ici, la scène est relativement importante, mais peu structurée. S’il fallait recommander un groupe, ce serait HACRIDE. Nous sommes réellement impressionnés par leur travail.

 

L'expérience de la scène vous tenterait-elle ? Bien qu'étant un duo, pensez-vous qu’il serait envisageable de mener votre groupe sur scène ?

 

De par notre configuration actuelle, la scène est pour le moment quelque chose d’exclu. Non que cela ne nous plairait pas, au contraire ce serait intéressant, mais il faudrait beaucoup y réfléchir d’un point de vue technique. Qui sait, si un jour une major nous déroule le tapis rouge, ah ah…

 

Quelles sont vos activités musicales hors T.S.I.A. ?

 

Personnellement, j’ai chanté avec un groupe de métal/hardcore du nom de BLUE MOONSHINE pendant un an. Je collabore aussi avec d’autres groupes comme DARKALL SLAVES et BLISS OF FLESH sur l’écriture des paroles, à des degrés divers. David n’a pas d’autres projets, mais il a un passé musical assez conséquent.

 

Quels sont vos projets à venir? J'ai eu vent d'un éventuel album...

 

En effet, un album est en préparation. La plupart des morceaux sont composés, il faut encore les arranger, mais nous allons vite, comme toujours. Il sera prêt début 2009, je pense. Et là, il faudra bien vous accrocher, car l’évolution musicale est assez impressionnante : attendez-vous à des choses jamais entendues jusque là…

En attendant, une compilation de nos 4 demos est disponible via notre Myspace, et nous espérons nous faire entendre un peu plus par le biais des radios metal.

 

Merci bien pour les réponses, je vous laisse conclure.

 

Merci beaucoup pour l’interview. Le meilleur moyen de nous connaître est de nous écouter, vous êtes donc tous invités sur Myspace. Guettez l’album, il va vous surprendre ! C’est notre âme qui réside dans notre musique, the soul I am… 


     www.myspace.com/thesouliam


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23 septembre 2008 2 23 /09 /septembre /2008 23:03


Salut les Morbid Reich. Pourriez-vous nous donner un petit historique du groupe de sa création à aujourd’hui ?


Arnaud : Le groupe s’est formé début 2007 avec Guth à la batterie, Arnaud à la gratte et chant et Nico à la gratte et chant également.

Dès le départ le style était défini et on a joué nos propres compositions.

Maxxx nous a rejoints en juillet 2008 en tant que bassiste, puis nous sommes entrés en studio en aout pour enregistrer 3 titres.

Maintenant nous nous préparons pour les concerts à venir.

Baignant dans le jus du Death Metal, quels sont vos groupes de prédilection dans ce style?
 

D’un point de vue général, je dirais  Cannibal Corpse (bien sûr !!), Vital Remains, Necrophagist, Vader, Krisiun, Origin, Behemoth, Immolation, All Shall Perish et encore beaucoup d’autres évidemment.



Un peu la même question mais hors Death Metal et dans votre vie métallique hors Morbid Reich…  


Arnaud :
Les autres style de métal (black thrash, électro…) du classique, et un peu de pop rock.

Guth : Massive Attack, la trip hop, Sofa Surfers, Tony Royster Junior, Tricky….

Nico : J'écoute principalement du death mais aussi du thrash , du power , un peu de black , du stoner , mais aussi du blues , des trucs un peu plus psychédéliques , du classique , du bon vieux rock , mes horizons sont assez larges.

Maxx : black, thrash, grind….


Comment procédez-vous à la composition de vos morceaux justement ? Créez vous vos chansons tous ensemble ou alors les parties musicales sont elles déjà « posées » par quelqu’un en particulier ?


Jusqu’ à maintenant c’est moi qui ai composé la totalité des morceaux et des textes, sauf pour « Pledge to Kill » où c’est Nico qui a écrit le texte. J’écris les textes en français et Nico se charge de la traduction.

Je compose chez moi, puis j’envoie les partitions aux autres membres du groupe et nous retravaillons ensemble les morceaux en répète. Quant aux solos de gratte, nous nous les partageons  Nico et moi.

 



De quels thèmes traitent vos textes ? Qu’est ce qui vous influence dans ces moments ?

 

Nos textes traitent de sujets plutôt malsains, principalement de religions et quelques histoires sorties tout
droit de nos cerveaux torturés (ahaha !!!)


Ce qui est bien aujourd’hui c’est qu’il suffit d’allumer la tv pour trouver l’inspiration, quand on voit toutes les merdes qui se passent dans le monde…
L'homme se cache derrière les religions pour se donner bonne conscience mais le mal est en lui ...


Mais d’une manière générale je dirais que TOUT nous influence.


Avez-vous d’autres projets en dehors de Morbid Reich ?

Seul Maxxx a un autre projet musical. Il est aussi bassiste/chanteur dans le groupe de death « Viscération ».

 

Nous autres préférons nous consacrer uniquement à Morbid Reich, nous voulons aller le plus loin possible et nous faisons tout pour!

Etant fraîchement sortis de studio, pouvez vous nous raconter cette expérience et éventuellement mettre l’eau à la bouche de « jeunes groupes » n’ayant pas encore passé ce cap ?

Arnaud :
Nous sommes allé enregistrer nos 3 titres au MDB concept à Roncq... www.myspace.com/mdbconcept . L’enregistrement s’est fait en 6 jours, mixage compris.
On a énormément appris pendant ces 6 jours, je tiens d’ailleurs a remercier Lorenzo et Mathias pour le boulot et la bonne ambiance ( heavy metaaaaaaallll!!!!).
Pour moi c’est l’étape ultime pour tout groupe qui veut avancer et progresser musicalement.
Je le conseille à tout le monde. 

Nico:
Franchement, c'est une expérience énorme, à vivre au moins une fois dans sa vie en tant que zicos, on apprend énormément, de nouvelles méthodes de travail, on en sort grandi !! Sur le plan humain, on s'est bien fendu la gueule pendant ces quelques jours passés ensemble, des fous rire, de la bonne humeur, je pense que ça n'a fait que créer encore plus de liens, je n'ai juste une chose à dire, vivement la prochaine session.

 



Suite à cet enregistrement, que comptez vous faire ? Une démo ? Autre chose ?

Les titres sortiront sur Cd c’est sur. Actuellement  nous hésitons entre sortir une démo ou faire un split cd.
Nous prendrons la décision d’ici quelques semaines.

Quoi qu’il arrive cela devrait sortir courant 2009

Avec quels groupes rêveriez-vous de partager l’affiche ?


Ahaha la bonne question !!!! N’importe quelle grosse pointure du death : Cannibal Corpse ou encore Vader serait génial.

Quel œil portez-vous sur la scène métal régionale ? Française ?


La scène française est très prometteuse et a un bel avenir devant elle, des groupes comme Kronos, Benighted, Goryptic et tant d'autres qui montent en puissance et je pense que la scène dans le Nord est  particulièrement bien garnie !!


Des concerts à venir ?

Le 25 Octobre à Calais au café « la Crypte »  en compagnie de Nirnaeth et Bliss of Flesh.

D’autres viendront par la suite.

Le mot de la fin vous appartient, merci pour vos réponses à ces questions, je vous laisse carte blanche (et combien d’sucres ? J )

Tout d’abord merci a toi d’avoir pris le temps de nous poser ces questions

Je vous invite tous à venir nous découvrir sur scène le 25 octobre et a écouter nos morceaux sur notre Myspace.

www.myspace.com/morbidreich666

Supportez la scène métal !!!

A bientôt…

 

 

 


Mais nous sommes toujours content de partager l’affiche avec n’importe quel groupe, du moment qu’il y ait une bonne entente et une bonne ambiance.
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8 avril 2008 2 08 /04 /avril /2008 19:20


1. Salut les deadly picards! Pouvez-vous tout d'abord donner 5 adjectifs pour qualifier votre groupe, votre univers et votre zik ?

SAS: Déjanté; Extravagant; Barré; Irrationnel; Loufoque

Buckaroo MessiaH : frais, pimpant, jovial, truculent, décalé

L.A.B. : Dynamique, irréel, extractible, ouvert, incontrôlable

Regine Blaude : Spontané, Sincère, Pétillant, Original, Magique



2. Abitbollus est-il un groupe qui se produit souvent en live ? Comment ces improbables concerts se déroulent-ils ? Sacrifice de poireaux ? Invocation du dieu Henri Guybet ? Ingestion massive de soupe aux choux ?

SAS: Sous ma douche, A Capella... et.. non: aucun sacrifice de poireau n'est envisageable en ce lieu... en parlant d'Henri Guybet, ça me rappelle ce film ("Ils Sont Fous Ces Sorciers"?) où, avec Jean Lefebvre, il déchaîne la colère de dieux indigènes en pissant sur un totem... toute une époque...

Buckaroo MessiaH : Aucun live n'est envisagé à ce jour, il serait trop difficile de faire passer le message d'Abitbollus sur scène. Sinon, je préfère le sacrifice de courgettes, beaucoup plus faciles à décapiter que les poireaux. Sinon, message pour SAS, je possède le film "ils sont fous ces sorciers". On se fera une soirée nanards prochainement.


3. Question pas originale, mais ça nous intéresse : quelle est l'actualité du groupe ?

SAS: L'actualité du groupe est actuellement tournée vers son avenir(!), en gros on travaille chacun de notre coté sur de nouvelles compos...

Buckaroo MessiaH : En effet, l'actualité du groupe est actuellement la préparation du 3ème album donc patience fidèles auditeurs.


4. Guy de Michelin et ses sbires ayant l'imagination plus que fertile, comment perçoivent-ils leurs futures compos ?

SAS: Surprenantes; Originales; Morbides; Brutales; Rigolotes; Excellentes; Sous estimées...

Buckaroo MessiaH : sombres, beaucoup plus sombres ...

L.A.B. : c'est ce qu'il vient de dire... faut suivre... on s'oriente vers du Doom Dépressif Humoristique...

Regine Blaude : plus mâture, plus sombre....une nouvelle ère Abitbollienne arrive.....


5. Quelle est l'ambition globale du groupe ? Trôner au sommet du métal mondial (?), jouer les trouble-fête extra-terrestres ou tout simplement continuer à s'éclater entre potes en essayant de créer et de se faire plaisir ?

SAS: réponse 3, c'est mon dernier mot Jean Pierre...

Buckaroo MessiaH : Personellement : trinquer à l'avenir du groupe encore longtemps donc réponse 3 également.

L.A.B. : S'éclater avant tout, mais je dois reconnaitre qu'être un OVNI de la scèna métal possède également des avantages...

Regine Blaude : rester Fidèle à nous-mêmes, faire ce qu'on aime avec les gens qu'on aime et tant que ça plaît tant mieux, c'est un plus !


6. Quelles sont les influences actuelles d'Abitbollus (musicales et extra-musicales) ?

SAS: musicalement du Doom, extramusicalement ce qui inspire le Metal en général, mais d'un point de vue différent... eh bien quoi? t'espérais quand même pas que j'allais te dévoiler les prochains titres non plus???

L.A.B. : des trucs bien lourd comme CANDLEMASS ou BLACK SABBATH, mais également du heavy plus joyeux comme HELLOWEEN...

Buckaroo MessiaH : Les influences d'Abitbollus ... comment dire ... musicalement, c'est ... ben j'en sais rien. On fait du rigolo metal quoi. On mélange le black, le heavy et tout ce qu'on aime chacun de notre coté pour sortir cette mirifique musicalité que vous aimez tant mais surtout et avant tout que l’on aime NOUS.

Regine Blaude : c'est tout ça en même temps, chacun à des goûts assez différents et on mixe tout ça et on voit ce que ça donne pour créer les morceaux, en ce qui me concerne mes influences pour les parties de synthé sont différentes de mes écoutes réelles, pour le synthé je reste dans le sombre, le doom, le black, le son assez lourd....


7. Comment se porte la scène picarde ? On flatte souvent la scène nordiste en pensant au 59, il ne faut pas oublier votre région et ses DSK, Carnival in Coal, Decline of Humanity, Yyrkoon, Abitbollus bien sûr, et ???

SAS: et Djeuled'vak, et Ashura, et Xetera... ça bouge, ça splitte, ça sommeille... et nous dans tout ce méli mélo qui avançons lentement mais surement...

Buckaroo MessiaH : Comme dans d’autres régions, des groupes naissent, vivent et meurent. Et bien c’est pareil en Picardie je pense. Je ne pense pas que le nord de la France soit plus fertile qu’ailleurs mais simplement que les groupes sont plus motivés pour réussir et n’attendent pas que tout leur tombe tout cuit dans le bec.


8. Pouvez-vous citer les albums cultes des membres du groupe ?

SAS: Emperor: "Anthems To The Welkin At Dusk"; Mayhem: "De Mysteriis Dom Sathanes"; My Dying Bride: "Turn loose The Swans"; Akercocke: "Things That Do Undone, Words That Go Unspoken"; King Diamond: “Them"; Carnival In Coal: "Vivalavida"; Morbid Angel: "Domination"; Enslaved: "Ruun"; Opeth: "Blackwater Park"...

Buckaroo MessiaH : Tool : Aenima; INXS : Shabooh Shoobah; Obituary : Cause of death; Ayreon : the electric castle; Ange : Par les fils de mandrin

L.A.B. : Trop pour pouvoir les citer, je vais donc nommer mes groupes cultes : Helloween, Gamma Ray, Iron Maiden, Black Sabbath, Sortilège, Whitesnake, Deep Purple, Carnival In Coal, j'en passe, et des meilleurs...

Regine Blaude : pareil que LAB, j'ai peu d'albums cultes, je suis plutôt fan des artistes en général...: Cradle Of Filth, Type O negative, Devin Townsend, Alice Cooper, Ozzy Osbourne/Black Sabbath, Dimmu Borgir, Nirvana, Smashing Pumpkins, Queen, Porcupine Tree, Led Zeppelin, Samael et la liste est encore longue......


9. Même question pour les films cultes (outre, of course, La Classe américaine)?

SAS: La Malédiction, Predator, Entretien Avec Un Vampire; Million Dollar Baby; Le Nom De La Rose; Le Seigneur Des Anneaux...

Buckaroo MessiaH : Buckaroo Banzai à travers la 8ème dimension ; Le seigneur des anneaux ; Equilibrium ; Pitch Black ; Les chroniques de Riddick ; The shadow ; La fiancée de Chucky ; Le fils de chucky ; Un jour sans fin; Riki-Oh: The Story Of Ricky

L.A.B : L'intégrale de Star Wars, Le Seigneur des Anneaux, Dogma, Retour vers le futur, Indiana Jones...

Regine Blaude : alors là trop dur, car je suis une cinéphile indécrottable depuis mon enfance, mais en autres : Dracula, Entretien avec un vampire, Zoolander, la filmo de Tim Burton, Hellraiser, Freddy et encore plein d'autres.......


10. Abitbollus possède sûrement sa propre vision de la société actuelle, avez-vous des commentaires à ce sujet ?

SAS: Monde de merde ?

L.A.B. : "Il n'existe que deux choses infinies, l'univers et la bêtise humaine... mais pour l'univers, je n'ai pas de certitude absolue." (A.Einstein)

Buckaroo MessiaH : Monde de merde serait trop facile … la société est ce qu’on en fait. On élit des gens alors après, faut pas se plaindre de leurs décisions. Donc, je pense que les gens se plaignent trop mais ne réagissent pas plus. Ce sont des crocodiles : grandes gueules, petites pattes.


11. Présentez-vous, Maud Lafain?

SAS: Hey Mc Fly: ton lacet est défait...

Buckaroo MessiaH : Merci Maude pour cette interview … Sinon, fait gaffe zizou, ton lacet est défait aussi.

L.A.B. : Bonjour, nous sommes ABITBOLLUS, merci pour cette interview et à très bientôt sur
www.abitbollus. fr.tc 

Regine Blaude : Merci pour ces superbes questions, plus rien à dire....et pour finir avec un peu de son : www.myspace.com/abitbollus   
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26 novembre 2007 1 26 /11 /novembre /2007 12:12

                                                                    

Vladboz.jpg

 

Chez Yargla, on  de l'humour, vous l'aurez constaté...Raison pour laquelle nous avons tout de même accepté de mettre en ligne cette interview avec les niçois déjanté de Vladimir Bozar'n'ze Sheraf Orkestar. C'est le monsieur Pedral (gorge du groupe) en très grande forme ce jour là qui tente de s'éxecuter à la tâche  :)

 

Vladimir Bozar'n'ze Sheraf Orkestar.....Quel nom! Mais dites moi d'où débarquez vous? Dans quel but avez vous décidé d'envahir notre planète? Venez vous en paix où alors dans un but d'anéantissement total de l'espèce humaine?

 

Nous sommes des sudistes nudistes mais on se fout jamais à poil.

J'hésite entre les buts de Fabien Barthez et les buts qui sponsorisaient le défunt juste prix. Nous venons en paix dans le but(celui de Fabien ou du juste prix, je sais pas encore, j'viens de vous le dire...) d'anéantir l'espèce humaine.  

 

Pouvez vous nous faire une brève présentation de la horde de mutants qui composent votre groupe?

 

James à la Gratte/Chant, Kurk à la gratte, Lars à la batterire et Robert à la basse. Ah, non j'suis con, c'est pas nous ça, c'est Megadeth mais c'est pareil.

 

Qui est Vladimir Bozar? Pouvez vous présenter le Sheraf Orkestar pour ceux qui ne connaissent pas Sheraf (alors qu'ils sont number one)?

 

Oula, chier bite coucouille(j'aime bien les gros mots mais par contre je suis très poli quand je vais à la boulangerie).Pour ta question, la réponse est sur Wikipédia:Tu tapes "Megadeth mais c'est pareil".

Ce qui ne connaissent pas Sheraf, je suis d'accord avec eux mais par contre, je maintiens ce que j'ai dit tout à l'heure.

 

Mis à part la Gastronomie, de quels sujets traitent vos compos? Pour puiser autant d'inspiration, quelles potions magiques utilisez vous?

 

Nos compos parlent aussi de bonnes bouffes mais surtout d'excellentes nourritures. Je suis un fin gourmet qui a faim mais se gourre. Quoi ça veut rien dire. T'avais pas qu'à m'dire qu't'allais traduire ça en anglais.

 

Quels groupes vous inspirent ils autant musicalement que « visuellement »?

 

J' aime pas la musique, c'est chiant et ça nique les oreilles.

Non, mais c'est vrai, t'as les oreilles qui sifflent alors tu te retournes tout le temps. Tu imagines les musiciennes qui sont bonnes. Elles sont obligées de marcher à l'envers sinon c'est la mort pour elles.

 

Comment décririez-vous votre manière de composer?

 

Ca dépend de la drogue.

 

Après écoute de vos morceaux,je me suis dit que votre musique collerait parfaitement à un dessin animé du style Oggy et Les Cafards! Pour quels films où dessins animés vous verriez vous bien faire la B.O.?

 

Je connais pas Oggy et les Cafards.A vrai dire, je déteste les dessins animés, c'est pour les gamins.Sans dec, tu crois que j'ai que ça à foutre que de mater des dessins animés. Je suis un homme moi!Je suis en place, je suis riche, j'ai de la thune et j'ai surtout beaucoup d'argent. A côté, on vient de me souffler South Park, j'ai pas compris...

 

Une question me chatouille l'esprit:pourriez-vous nous expliquer de quelle manière se déroulent vos concerts? D'ailleurs avez vous des dates prévues? Cela vous botterait de jouer sous un chapiteau, dans un cirque??

 

Ben, on arrive dans la salle, on fait une balance, on va manger des bananes, on nous dit de jouer alors on joue et on part sans dire au revoir.

C'est vrai quoi, j' les connais pas tous ces gens moi, j' vais pas faire semblant d'avoir des affinités avec eux.

Un cirque, ça va pas la tête, ça pue trop le crottin de crotal. Les dates? Quelles dates? Tu nous a pris pour des figues?

 

Quel regard portez vous sur la scène Metal en France? Pouvez vous nous présenter quelques groupes de votre coin?

 

Ben, avant, j'étais fan de métal mais perso j'en écoute de moins en moins mais j'adore en jouer.

On aime tous les styles de musique de la terre et de l'univers donc la scène métal française ben, je ne sais pas quoi trop dire à son sujet.

Y a nos copains de V13 qui font un métal hybride très cartoon mais ça n'est pas du métal que métal. Ca déboîte bien!

Sinon, niveau local, ah oui, tu connais la chaîne la locale? c'est la meilleur de la terre sur le cableeeeeee.

 

Je disais donc, localement parlant, Marto Ventouz, dans le quel évoluent Mina et Benouze de Vladimir Bozar , fracouille grave:)

 

Pas local mais que je déteste, surtout ne les mettez pas dans votre top friends sur myspace, c'est Diatriba!Ils sont très très méchants surtout n'allez pas écouter. Nicolas qui est un des plus grands tourneurs français, je dois l'admettre, est putain de violent.

Il faut vraiment faire gaffe à ce mec. Si tu me lis et ben,  tu sais ce que je pense de toi...

 

Vladimir Bozar'n'ze Sheraf Orkestar est il votre unique groupe où alors avez-vous d'autres projets à côté?

 

Oula, il y a plusieurs projets. Vladimir Bozar est notre projet commercial, on se prend pas trop la tête pour composer. Dans les autres formations, c'est chaud!

 

Préférez vous un coup de boule dans les dents ou un coup de dents dans les boules ?

 

Je suis censé rire? (ahahahahaha)

 

Pour avoir une telle maîtrise technique, avez vous fait des études au conservatoire où bien êtes vous purement autodidactes?

 

Ben, Djé a fait le conservatoire piano, mina pareil, Benouze, batterie, une ou deux années et ça l'a saouuuuuuuuuuuulé. Seb le violoniste l'a fait et y donne des cours .Cyro est une machine de guerre qui a appris tout seul parce que personne ne l'aimait. Et moi, qu'est ce que je serai allé foutre la bas? Y a pas conservatoire blaguiste...

 

Cette interview touchant à sa fin, je vous remercie beaucoup et vous laisse la phrase de conclusion! Allez y lâchez vous, ces dernières lignes vous appartiennent!

 

Elles sont où les lignes? 



Pour tout contact:

www.myspace.com/vladimirbozarnzesheraforkestar 

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15 novembre 2007 4 15 /11 /novembre /2007 00:13

averse-fly.jpg

Au sein de Yargla, on est plutôt anti-conformiste. Mais parfois, il faut savoir se servir des vieilles recettes : pouvez-vous nous présenter le groupe ?

 

Tim : Averse existe depuis 2002 et s'est formé sur les cendres de mon premier groupe. J'ai répété avec notre premier bassiste, Thomas (mais pas le même qu'actuellement), dans sa chambre pendant quatre mois, avant qu'on accouche de nos premières chansons. Après avoir remonté un groupe avec mon frère Colin à la batterie et un deuxième guitariste, on a incorporé un claviériste qui touchait un petit peu le violon. Les trois-quarts de ces membres finissent par partir, et on accueille dans le groupe Rémi à la basse, Huang-Jun au violon (tout fraîchement arrivé de Chine) et enfin Barbara, une flûtiste. On tourne pendant un an avec une guitare seulement. Puis re-changement de line-up (bye-bye la flûte) et arrivée de Thom à la basse et de Fran qui au départ avait été contacté uniquement pour nous enregistrer... Ce qu'il a finit par faire aussi, c'est lui qui est responsable de l'enregistrement du E.P. J'écris les textes et structure les chansons seul, puis elles sont soumises au groupe, et les arrangements se font soit en répétition, soit en session de travail à deux. L'album qui se prépare sera d'ailleurs plus représentatif de ce mode de fonctionnement puisqu'on y trouvera des arrangements par Fran, par Thom, et même par Colin dont certains rythmes ont directement influencé la composition. Ce n'est pas le cas sur le E.P. car Fran venait d'être intégré au groupe par exemple. Nous pratiquons une musique qui se revendique de la musique metal, de la musique progressive 70's et avant-gardiste mais aussi de la folk, du rock et même de la pop.

 

Expliquez-nous votre concept qui, pour l'auditeur moyen, paraît plutôt opaque...

 

Tim : Averse est une musique de l'ordre du ressentit. L'Averse est la représentation de tout ce à travers quoi tu passes pour ce que tu aimes, et ce pour quoi tu as l'impression de te lever chaque jour. Chaque instant de notre vie est conditionné par cette sorte de combat, parfois difficile, parfois jouissif, qu'il faut embrasser pour ne pas s'abandonner à soi-même.

 

Colin : Ces différents moments d'une vie sont retranscrits dans chacune de nos chansons, chacun de nos passages. Chaque mélodie, chaque riff, chaque rythme retranscrit une émotion.

 

Fran : Averse a ceci d'intéressant, entre autres, justement de proposer une musique qui essaie de créer ses propres codes en empruntant des chemins déjà existants (progressif, black...). On est plus à mon sens dans la narration, dans le voyage et la description de paysage, que dans la chanson, au sens chanson couplet/refrain qui suit un processus visant à stabiliser l'auditeur et à la maintenir dans un certain confort. Averse, je pense, se situe au contraire plus dans le ressenti, comme le dit Tim, c'est à dire la lumière et l'ombre qui vont grandir en vous à l'écoute de tel ou tel passage ; on est plus dans une chronique musicale, dans une histoire qui se développe et vit sa vie selon ses propres critères.


Dans la chronique, je parle d'une forte ressemblance à Solefald (ce groupe étant d'ailleurs à l'origine de notre rencontre virtuelle). D'accord ou pas ?

 

Tim : Totalement d'accord, même si on essaye de se détacher de plus en plus de nos influences ! Dans les albums qui ont vraiment changé la donne pour moi, je compte clairement "In Harmonia Universali" (avec "Orchid" d'Opeth, les derniers Borknagar, "Brave Murder Day" de Katatonia ou encore Agalloch...). Solefald est un groupe intelligent qui ne confond jamais ambition et prétention. Les deux personnalités de ce groupe sont très fortes et ce sont des musiciens très inspirés. J'apprécie aussi beaucoup les paroles/poèmes de Cornelius ("Epictetus And Irreversibility", "Speed Increased To Scaffold", ou encore la récente aventure islandaise de notre ami Bragi).

 

Quels sont les retours sur votre EP ?

 

Tim : Globalement très positifs. Nous avons quelques retours moyens concernant la production. Nous sommes d'ailleurs d'accord là-dessus, même si nous pensons tous que ça reste très correct pour une auto-prod enregistrée pour la majorité dans un appartement... En ce qui concerne la musique, nous sommes plutôt flattés de ne laisser personne insensible même si, comme tu l'as dit, le concept apparaît un peu "opaque" à certains.

 

Colin : Cela fait vraiment plaisir de voir que certaines personnes apprécient notre musique et sont capables d'y jeter une oreille attentive, objective et intelligente. Ce genre de retours positifs nous flattent, ils nous motivent à faire encore mieux et à repousser nos limites.

 

Selon vous, que doivent proposer un groupe et sa musique pour être dignes d'intérêt à l'heure actuelle ?

 

Tim : Un violon ? (Rires). C'est très classique comme réponse, mais je pense qu'il suffit juste que la personnalité s'impose à travers toutes les facettes de l',,uvre. Ce n'est pas la technique, et pas non plus le nombre de fois où tu claques un contretemps dans un morceau qui en fait quelque chose d'intéressant. C'est ce qui passe à travers tout ça. Le frisson du partage. Prends Neurosis, par exemple...

 

Colin : Je crois que tout est dit. Je suis d'accord pour dire que le sentiment ressenti à l'écoute d'un groupe est très important, mais il est parfois possible d'apprécier la musique simplement pour la technique des musiciens, ou encore la pure complexité des morceaux... Mais le sentiment véhiculé reste primordial. On trouve toutefois des groupes réunissant toutes ces caractéristiques ! Meshuggah, Textures, par exemple...

 

Fran : personnellement j'aime les groupes qui injectent de la lumière et de l'accessibilité dans leur projet, même très extrême. Et l'inverse. Plus on cultive le mélange, plus on s'ouvre de portes. Récemment, The End m'a marqué. Personnellement, j'aime bien sentir chez un groupe de la simplicité. Même s'il pratique une musique folle ou très complexe, The Mars Volta par exemple, je trouve cela intéressant quand j'en comprends rapidement assez pour vouloir continuer. Pas tout, car effeuiller au fur et à mesure des écoutes, c'est aussi jouissif, mais assez.
J'ai un peu de mal avec le prog' par exemple, à part certains groupes, car je trouve cela chiant.

 

Comptez-vous étoffer votre line-up pour élargir votre champ d'action et le rendre plus surprenant, plus riche et plus éclectique encore?

Le line-up actuel est-il stable ? J'ai vu que votre violoniste venait de Chine, n'est-il pas susceptible de retourner dans son pays natal une fois ses études terminées ?

 

Tim : Très bonnes questions... En ce qui concerne l'album, il est prévu depuis un certain temps qu'on y trouve de arrangements de harpe ainsi que de hautbois, et sûrement de la flûte sur au moins l'une des chansons... Ce n'est pas prévu, par contre, que nous tentions de reproduire ces arrangements en concert. Enfin, qui sait... Pour le violon, c'est différent. Il est officiellement dans le groupe ainsi qu'en concert, et car nous tentons de l'inclure en tant qu'instrument à part entière, pas comme un instrument d'arrangement pour pouvoir nous mettre une étiquette "classique" ou "symphonique", le violon est envisagé dans Averse comme un instrument "rock". Un peu à la manière du Mahavishnu Orchestra, qui est un groupe que j'aime vraiment beaucoup. Quant à Jun, le principal intéressé, c'est un peu compliqué. Il est maintenant entre Paris et Lille, et même s'il ne participe pas vraiment à l'élaboration des morceaux, la façon dont nous désirons l'inclure nécessite une certaine implication... Que nous espérons qu'il pourra fournir ! Pour l'instant, il est en France... Donc nous verrons. Et il nous est précieux, lui, justement, il a le feeling monstrueux et la technique impressionnante...

 

Colin : Pour ce qui est des arrangements sur l'album... Je pense sérieusement à inclure un gong, et même une darbouka.

 

Quelle est votre actualité "live" ? Comment s'est passé votre concert avec Antimatter et les deux autres groupes ?

 

Tim : Notre concert avec Antimatter, Leafblade et The Last Embrace s'est très bien passé. Je pense que c'est l'un des meilleurs concerts acoustiques que nous avons pu donner jusqu'à présent. Les musiciens de ces groupes sont d'une extrême gentillesse et pratiquent une musique très à fleur de peau pour Antimatter, et très folk pour Leafblade, donc tout à fait ce qui nous attire. The Last Embrace est un groupe parisien dont je préfère le set acoustique au set électrique, mais c'était très bien exécuté. Notre actualité live bouillonne tranquillement, car nous commencerons à jouer de nouvelles chansons en concert dès novembre. En ce qui concerne le déroulement des concerts, je suis actuellement en train de monter ce qui servira de vidéo-projection à notre gros concert du 15 novembre au Kino-Ciné de Villeneuve d'Ascq. J'aimerais que cela se reproduise régulièrement sur des plus petites dates, si le matériel est disponible, car cela complète cette recherche de sensation que nous désirons communiquer. Il est aussi prévu que nous prolongions l'expérience du concert acoustique pour certaines occasions...

 

Quel est votre point de vue sur la scène nordiste ? Quels sont les groupes dont nous devons surveiller le potentiel? Si vous avez un coup de coeur sur un groupe national ou international, n'hésitez pas non plus...

 

Tim : La scène nordiste est motivante et motivée, et ne se tire pas trop dans les pattes, bien au contraire. Ça se bouge pas mal, autant du côté des musiciens que des assos (Nordgazik, Whispering Wolves...). Ou même des radios, comme l'émission "Necrophagus" de Radio Campus, qui était animée par Ben (Last Goodbye) et où nous avons effectué notre premier set acoustique. Dans le genre intéressant, dans la région, on trouve Wild Karnivor, Edenmyst, Tang, Down For Go(o)d, mais également Costa Gravos, qui s'impose comme le digne héritier de feu Carnival In Coal. Mes récents coups de coeur, c'est SiiAN, une amie qui pratique une sorte d'électro-rock, déconcertant et frissonnant. DREDG, un groupe américain assez inclassable, entre rock-indé et prog. Et puis Alcest, un groupe français très ambitieux et original.

 

Colin : Textures. C'est mon gros coup de c,,ur de l'année. Ça sonne comme du jazz/hardcore-metal polyrithmique... Une énorme source d'inspiration pour moi. Après... Dans un style encore plus extrême, je reste accroché à Behemoth. Ce groupe m'a foutu une claque monstrueuse.

 

Fran : je ne suis pas beaucoup la scène metal locale, mes oreilles traînent plus du côté des autres scènes, mais j'aime beaucoup ce que propose Uncorporal.

 

Pouvez-vous nous donner votre réaction à l'évocation des albums suivants :

 

SOLEFALD – A Linear Scaffold

 

Tim : Les bases ! Tout est là, ça mûrit très vite chez eux, et chaque album présente son lot d'idées. Ce son clair jazzy, les claquements de mains, la guimbarde... Et puis ces voix... La voix de Cornelius est une voix black des plus originales. Sur les premiers, elle ressemblait un petit peu à celle de Dani Filth à la bonne époque de Cradle. Quant à celle de Lazare, elle a évolué aussi, et c'est à mon avis l'une des plus belles voix claires actuelles... Et puis très belle pochette... Qui fut effectivement à l'origine de notre rencontre virtuelle !

 

BORKNAGAR – Origin

 

Tim : J'adhère à 200%. Les compositions sont cristallines et les flûtes organiques. Je te parlais de personnalité... Eh bien Borknagar, c'est Ostein G. Brun, Lazare et Vintersorg, qui ont tous un jeu et/ou un chant très racé, ce qui me touche énormément. Le seul truc qui ne va pas trop sur cet album, c'est la batterie. Je trouve qu'il tape aussi fort que s'il jouait en électrique... Et je trouve aussi que cet album est trop court !

 

VINTERSORG – Cosmic Genesis

 

Tim : J'aime beaucoup cet album. C'est la transition entre l'ancienne et l'actuelle période de Vintersorg... Des chansons vraiment excellentes dessus, comme "Astral And Arcane" ou encore "Cosmic Genesis"... J'aime beaucoup tous ses albums, et c'est une énorme influence pour moi aussi, tant au niveau des riffs que du chant...

 

SIGH – Imaginary Sonicscape

 

Tim : Connais pas ! Mais si tu le dis, j'irai jeter une oreille...

 

COVENANT (à l'époque, c'était encore avec un « c ») – NexusPolaris

 

Tim : Celui-ci est excellent. "Animatronic", qui suit, est vraiment pas mal, dans un tout autre genre. Après, j'avoue avoir plus jeté mon dévolu sur un autre groupe de Sverd, Arcturus - au passage ce split, quel gaspillage - dont tous les albums possèdent quelque chose d'unique, et que j'ai eu la chance de voir sur leur dernière tournée... Ah, "The Sham Mirrors"...

 

Fran : aaaaaah, là je dis bravo, car très souvent on distingue une certaine scène avantgardiste scandinave avec Solefald, Borknagar, Arcturus et on oublie toujours Covenant. En tout cas, cet album-là, car personnellement je pense que ni l'avant ni l'après ne sont à la hauteur.
Personnellement j'ai connu l'album à sa sortie, et à l'époque il avait eu son petit succès, notamment parce que Nagash faisait partie de Dimmu (Astennu faisait aussi les solos de gratte d'ailleurs).

Une bouffée d'air, tout simplement. Comment faire un album théâtral, second degré, pop tout en partant sur une base black, sans être prétentieux, snob, élitiste et hermétique. C'est personnellement ce que je regrette parfois au sein de la scène metal avantgardiste, c'est à dire un manque de simplicité. Comme s'il fallait obligatoirement négliger la mélodie, le côté "catchy", la saveur pop pour paraître crédible, et se dire novateur.


Merci à vous et bonne chance pour la suite, que l'on attend avec impatience. On compte sur vous pour nous faire plaisir à nouveau. Le mot de la fin ?

 

Colin : Merci à vous pour l'attention que vous portez à notre musique... Merci à tous ceux qui ont réussi à s'introduire dans notre univers...

 

Tim : Merci à vous, le mot de la fin ça doit toujours être ça, merci. Nous vivons et pratiquons cette musique pour partager le plus grand nombre de choses avec le plus grand nombre de gens possibles. Alors merci... Et attendez l'album...

 

www.myspace.com/aversejourney 

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