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1 mai 2012 2 01 /05 /mai /2012 16:13

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AUTOPRODUCTION/ 2012

 

 

 

 

Après une première démo sortie en 2006 que j'ai eu la joie de chroniquer pour Yargla, voici revenir les parisiens de Seaholder avec ce premier album autoproduit. Une belle petite pièce comportant 9 titres pour environ 45 minutes d'écoute.

 

Dès les premières notes j'ai pu constater que le groupe a mis l'effort sur la production et le son depuis son premier 6 titres. Concernant le style, les parisiens restent fidèles à eux mêmes. Leur musique vous attrape et vous accroche de son côté progressif et massif agrémenté de parties atmosphériques enrichissant le style d'un côté ambient.

J'ai pu remarquer par ailleurs que l'on retrouve deux titres de leur précédente galette : « The Box » et « Fiction » (qui ne m'avait déjà pas laissé indifférent à l'époque).

« Fiction » et ce côté pachydermiquement groovy à la limite d'un stoner/sludge qui tiendrait à combattre les sumotoris.

 

Les choses avaient déjà été annoncées par l' intro et « Skinballs » et ce côté terriblement lancinant qui forcent l'auditeur à voguer au rythme de ses mélodies. Une touche Post Metal que ne renieraient pas les adorateurs de Cult Of Luna mais encore ceux d'Isis et consorts. Une montée en puissance parvenant tout doucement comme par magie sans même que l'on s'en rende compte tant le groupe arrive à nous tenir attentifs de la première note au dernier murmure.

 

Seaholder m 'avait déjà apporté grand joie en 2006, et c'est partie remise à l'écoute de ce «HD855 12B ». Toujours ce côté digne d'apparaître en générique d'un film bien sombre. Un côté noisy et torturé se dégage des morceaux. Je pense au très bon « Scarcrow » qui transmet ce tourment hargneux au même titre que « The Box » . Une rythmique à en décoiffer un mammouth, des riffs hypnotiques et avant tout une putain d'émotion qui se dégage de l'ensemble.

 

Un côté assez sludge se dégage de certains titres comme le très bon « Dreamer's Creek » évoluant dans un style très planant. On fait toujours dans le massif avec ce petit touché « n roll » dans les riffs. Ce titre me fait penser aux ricains d' Unsane qui auraient ajouter une touche sludgy à leur style. Des arrangements assez malsains à la fin du titre viennent appuyer le côté lugubre du titre comme pour vous achever à l'écoute de cet album.

 

De l'efficacité vous en trouverez à revendre dans des titres comme« Red » ou encore « Mr Crayfish » . Un côté Desert Sessions dans le premier titre tout du moins dans l'esprit avec ce côté quasi session jam que dégage ce morceau. De très bons breaks et de la dissonance s'y font apprécier et ont cette tendance à nous maintenir englué sur place et incapable d'en avoir l'attention détournée. Non, on vogue, on flotte et se laisse emporter. Et ces termes sont d'autant plus adéquats pour un titre comme « Mr Crayfish » et cette touche psychédélique où se refléterait parfaitement des paysages désolés.

 

 

Un premier album qui fait bonne suite à la première démo. Seaholder a su faire évoluer son style en creusant encore plus le côté varié et en conservant la touche SHD. Un album à l'instru dominante de très bonne facture. Laissez vous donc tenter par ce trip massif et écorché que vous propose « HD855 12B ». A supporter tant sur scène qu'en acquérant cet album.

 

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