Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 10:50

264297.jpg

 

                CODE 666/ 2011

 

 


Pour la chronique suivante, destination la Croatie. Avec un nom à vous couper le souffle, le combo propose un black metal assez avant-gardiste et plutôt progressif dans l'ensemble. Créé en 2004, le groupe propose un album d'environ 1heure et 10 minutes composé de 5 morceaux ( 4+1 outro) alliant côté sombre et relativement psychédélique dans l'ensemble.

 

Le premier titre « Bellum Omnium Contra Omnes » avoisine presque la demi-heure. Un titre très progressif donc comme il faut vous y attendre...ou pas ! Un début ultra planant et minimaliste un peu à la manière de Swans avec ce chant narré, ces nappes de claviers amenant un côté psychédélico/atmosphérique et un son de basse bien mis en avant. Trippant à souhait en somme avec des tons assez ambiant. Le tempo s'accélère peu à peu maintenant l'auditeur dans l'obscur et le ton vocal s'envenime par la biais d'une voix black nettement plus poussée accompagnée de chuchotements quasi incantatoires, un petit côté qui me rappelle d'ailleurs par moment Christ Agony. Puis arrive un côté black metal traditionnel beaucoup plus prononcé avec des mélodies épiques à souhait. JWP parvient à jouer avec ce côté bien lugubre et malsain au travers de ce titre. Un retour s'opère ensuite vers un côté très ambiant avec quelques accents tribaux à la manière d'un Neurosis/ Tribes Of Neurot, vous constaterez par ici les nombreux changements d'atmosphère qui font la force du groupe tout au long de cet album d'ailleurs.

 

« Queen Emeraldas » poursuit l'oeuvre de manière plus brut et directement black metallesque. Le clavier est toujours présent et apporte une touche originale de par son son pas très banal pour un groupe du style. Ce morceau respire la hargne par tous les pores et les ambiances restent toutes aussi variées que dans le premier titre. Entre brutalité et côté planant avec ces moments vocaux plus rauques, leur côté avant-garde est sincèrement appréciable et parvient à ne pas nous faire décrocher « malgré » les dix-sept minutes qui composent ce morceau, au même titre que pour le titre précédent. JWP se fait le guide parfait qui arrive à nous maintenir dans le voyage cosmique proposé par ses titres.

 

« Autodistraktiv » démarre sur un ton presque Floydien. Guitare acoustique et pas de distorsion ainsi qu'une voix suave avant d'évoluer sur un ton assez doom/death avec la mélodie prédominante répétée tout au long du morceau. Un titre assez entêtant qui vient s'intégrer comme une interlude entre ces morceaux de longue facture, celui ci ne durant « que » 5 minutes 30.

 

Rythme lancinant, voix claire et piano, c'est avec ces éléments que débute « Hisperia » le 4ème titre de cet opus. L'ensemble sonne assez mélancolique et c'est progressivement que ce morceau tire vers sa fin sur un rythme qui collerait parfaitement sur une valse voire même une gigue renforcée de vocalises death metal assez écorchées.

 

Le voyage se termine avec cette outro de deux minutes, une véritable fin cosmique venant accentuer encore un peu plus le psychédélisme que J.W.P.a su nous faire partager tout au long de ce 1er album.

 

Un album très original, avant-gardiste qui devrait ravir plus d'un esprit ouvert. A noter que cet album a vu une suite nommée « Escape Of Pozoj » qu'il me tarde de découvrir. Amateurs de black métal barré, amateurs de style pas banal, je ne peux que vous conseiller ce groupe qui nous vient avec le grand froid de l'Est.

 

 

link

 


Partager cet article
Repost0

commentaires