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21 octobre 2012 7 21 /10 /octobre /2012 17:54

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GREAT DANE RECORDS/ 2012

 

 

 

Formé en 2005 et ayant réellement vu le jour en 2007, Madonagun propose son tout premier album sorti sous la bannière de Great Dane Records après un premier mini cd sorti il y a déjà 2 ans.

En tout premier lieu, il est constatable que la production accordée a cet album est vraiment bonne. Les parisiens officient dans un style plutôt original et progressif où se mêlent tantôt instants hardcore, métal progressif et accents un peu plus métal extrême.

 

Suite à une intro aussi planante qu'intrigante, « Bloodlust » démarre de manière pêchue avec le clavier qui vient orner l'art proposé un peu à la manière des nippons de Sigh. Un death assez mélodique nous est proposé et la voix se veut dans un répertoire assez old school qui m'aura rappelé Reincarnation.

Les gros riffs bien saccadés apportent une lourdeur et le clavier, lui, amène un côté original et atmosphérique.

On appréciera les variations vocales optant vers le chant clair pouvant faire penser à Solefald dans la démarche. Instrumentalement, c'est bien carré et relativement épique dans l'ensemble. Et l'on reconnaîtra biensûr la petite patte solo apportée par ce grand guest qu'est Ron Thal.

 

« Chaos Seeds » commence avec ce clavier assez spatial et poursuit avec les variations dignes d'un groupe de post-rock. Les alternances passages bruts et chant clair sont de mise et un petit côté Ulver plane d'ailleurs dans ces derniers. La partie que l'on trouve à mi parcours de ce titre est excellente avec sa rythmique boogie avant d'enchaîner sur un solo de tous les diables. La lourdeur des riffs et leur saccade concluent ce morceau lui faisant bénéficier d'une excellente ambiance catchy.

 

« Twilight Of Men » m'a bien plu de par sa lancinance au niveau du couplet et le refrain épique à souhait. Les amateurs d'un groupe comme Diablerie devraient trouver leurs marques ici sans doute par le fait des variations que l'on retrouve: cette formule riff lourd et saccadé, alternance de chant et le côté atmosphérique qu'apporte le clavier.

Il n'ya rien à dire sur la technique soliste tant les soli collent parfaitement aux titres à chaque moment. La variation du chant est toujours à saluer ici. On l'entend désormais empli de fureur et d'hystérie sur la fin de cet excellent titre.

 

On appréciera également « Scars » avec son début fichtrement rock'n'roll et son ambiance à la Crud (chroniqués il y a quelques temps dans nos pages).

Il y a toujours ces instants épiques dignes de génériques de films agrémentés ici de ce wok'n'woll plutôt burné. Le passage du mi-parcours ici est rythmiquement bien décalé et il déambule avant une partie bien écrasante cependant allégés par les solis qui viennent la combler.

 

« ...Or Die Free » se veut comme une suite logique de « Scars » dans la mesure où elle reprend le thème dudit titre. L'originalité de Madonagun est encore plus appuyée avec cet apport d'instruments indiens: tam tam et cithare créent une ambiance bollywoodienne. Le titre est énergique comme il se doit et la performance du batteur sur celui ci es à saluer d'ailleurs.

 

S'en suit le titre éponyme de l'album où le mariage vocal est tout simplement excellent. Le chant clair et le guttural sont posés en même temps. De plus, sur un titre comme celui ci, on se rend compte qu'aucun instrument n'est mis en retrait et que tous jouent leur rôle bien précis dans l'esprit Madonagun.

 

« Stairway To Hell » commence avec une ambiance bien particulière tissée par les violons et violoncelles ainsi que les blasts quasiment black métal. Le boulot mélodique est vraiment énorme et les mélodies/arpèges efficaces. Le chant écorché quant à lui vient inciser le tout, puis les notes de claviers renforce et colore à merveille chaque titre proposé comme c'est encore le cas ici.

 

Et l'album déjà touche à sa fin avec « Burning Gates » mélancolique à souhait où se mêlent chant clair et chant guttural murmuré sur fond de guitare acoustique et de violoncelle.

 

 

L'album proposé par le combo parisien est vraiment original, c'est indéniable. Un métal progressif jouant sur des ambiances lourdes, épiques et un tantinet barré qui plus est. Le travail consacré à chaque titre est énorme et les prouesses techniques tant vocales qu'instrumentales sont à saluer.

Pour les personnes qui avaient déjà découvert Posthumanbigbang par notre biais, je ne pourrais que vous conseiller Madonagun pour rester dans la lignée. Du beau boulot!

 

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