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7 novembre 2016 1 07 /11 /novembre /2016 22:52
GRILL-'Grill'

AUTOPRODUCTION/2015

 

 

L'Australie a toujours ce don de nous proposer des groupes qui savent se démarquer dans le milieu metal de par soit une certaine folie, soit une originalité, soit les deux.

Et Grill ne manque pas à la règle avec ce Ep 4 titres de vingt minutes qu'ils nous proposent ici.

 

Démarrant les hostilités par un sample tiré d'Alien illustrant donc le titre « Alien Abortion », les australiens proposent un death technique mais aussi complètement barré. La basse en impose dès le début, les rythmes de batterie sont effrénés, le chant death n'hésite pas à balancer de l'accélération démentielle un peu à la manière des espagnols d'Uncreation.

Vient ensuite un passage plus lourd et groovy après quoi le blast revient.

Le chant s'alourdit, balance même du 'bree' bien graveleux.

Un sample fait son retour en guise d'interlude et l'on termine sur un boogie death metal où le pig squeal s'impose mais également (-et oui fausse fin annoncé-) sur les sprints dérangés de la basse et de la gratte.

 

« Anal Leprosy » démarre et ravage déjà tout sur son passage. Le début tape violemment, rentre dans le lard, booste avant qu'un break jazzy basse/batterie à la Cause For Effect n'arrive, et la suite est un mélange inattendu de styles. Notamment pour le passage épique au solo de gratte qui apporte une ambiance heavy et l'on s'aventure sur un death/thrash 'cervicalement' endommageant. Retour ensuite au trip jazzy pour terminer sur un tabassage en bonne et due forme.

 

Sur « Deformed » , un clavier vient poser une touche encore plus originale.

Départ oriental technique avec la double pédale qui déroule avant qu'un bon vieux thrash aux riffs d'époque et choeurs viennent accrocher l'auditeur.

La constance du titre se fait donc dans cette lignée thrash 80's qui ravira les nostalgiques, et l'on en vient à un passage lourd down tempo .

Lorsque la voix s'en mêle, on ne sera pas sans penser à Chuck Schuldiner, puis l'ambiance diffère encore ensuite pour passer à un passage encore plus massif. L'ambiance orientale fait son retour sur la final un peu à la manière d' Al Namrood.

 

On constate donc qu'il se passe énormément de choses au sein d'un morceau de Grill et ce sera encore le cas sur « Mutilated Witches Kunt ».

On part sur un doom death assez 90's entrecoupé d'accélérations aux blasts. Les riffs saccadent alors que la double marque lourdement les temps, et l'on arrive ensuite vers un black metal symphonique appuyé par les claviers.

 

Et bien voilà, la richesse originale vient aujourd'hui d'Australie et Grill est un groupe à ajouter à la liste des plaisants groupes envoyés par le continent océanien.

Les ouverts d'esprit apprécieront mais il est quasi certain que les moins aventuriers y trouveront leur compte.

 

Hugh Grunt

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