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20 mars 2012 2 20 /03 /mars /2012 10:30

 

A-Perfect-Absolution.jpg

 

LISTENABLE RECORDS/ 2012

 

 

 

 

Gorod. Est il bien nécessaire de présenter ce groupe? Formés en 1997 sous le nom de Gorgasm, le combo bordelais est devenu Gorod en 2005.  Et le groupe a déjà su mettre tout le monde au tapis avec 3 précédents albums : "Neurotripsicks" (sous le nom de Gorgasm en 2004), Leading Visions en 2006, puis l'énormissime "Process Of A New Decline" en 2009 ainsi qu'un EP lui donnant suite en 2011 "Transcendence"
Au travers de ces différentes sorties, le groupe avait déjà réussi à acquérir une notoriété solide au travers d'un death metal tant costaud que technique. Et les revoici donc avec ce 4ème album "A Perfect Absolution".

Introduit par une ambiance symphonique assez lugubre, "Birds Of Sulphur" pose déjà la base de l'énorme claque. Et déjà l'on peut constater que malgré les changements au sein du line up, le groupe n'a strictement rien perdu de sa technique ni de sa puissance. Dès le début, c'est de la folie: des changements de rythmes de malade, des breaks de dérangés et de la véritable démonstration technique rassemblant tous les éléments qu'il faut. Des instants très violents à la double incessante mais aussi des passages nettement plus aérés et limite atmosphériques. L'évolution vocale est à noter et ce chanteur change aisément de registre apportant une touche plus variée un peu + "core" à entendre plus hurlés et moins gutturaux.

D'excellents passage lourds dans "Sailing Into The Earth" s'accompagnent de passages de blasts qui évoluent ensuite sur un rythme beaucoup plus oppressant et rendent le tout trés appréciable. De quoi rendre l'auditeur proche de l'hystérie. Des passages quasi-jazzy dignes de Cynic ou des riffs décalés à la Atheist pour ne citer qu'eux montrent que les bordelais parviennent à proposer un excellent mélange entre Old School et New School.

"Elements and Spirits" se joue sur un rythme mid-tempo lancinant et assez posé introduit par une ambiance atmosphérique rendue par des nappes de clavier avant une déferlante tant lourde que rageuse. Des breaks où le chant garde ce côté varié; alternant entre clair et murmuré permettent de dire que Gorod alterne entre ce côté Caterpillar détruisant tout sur son passage puis ce côté très distingué. De la brutalité toute en finesse pour résumer le tout.

Dès le départ de "The Axe Of God" la grosse branlée sévère est de mise dès le départ sur le fond d'une gutturalisation bien caverneuse. Gorod va droit au but, là où ça fait mal, c'est à dire droit dans la face. Des riffs et rythmes qui vous laissent sur le carreau et se plaisent à vous y laisser. Des passages atmo et plus nuancés pour calmer le jeu avant de vous reprendre par le colback et vous rebalancer dans le décor d'une violence certaine.

Un début très calme pour "5000 At The Funeral" au piano, arpèges et violoncelle apporte une touche mélancolique. Une véritable bande son sur laquelle il nous est facile d'imaginer des paysages sombres et désolés. Puis la bête ressurgit en sortant ses (g)riffs saccadés. Le gros travail vocal est encore à saluer ici.
Ce titre démarre presque de façon "core" et les riffs s'enchaînent toujours autant efficacement. Le côté heavy apportant une touche épique au travers de l'hystérie collective est toujours bien présent.

La richesse des différentes ambiances est encore constatable avec "Carved In The Wind". Des breaks à foison, des moments speed et d'autres plus démonstratifs avec cette production leurs donnent encore plus d'arguments pour en découdre. Le groupe a beau proposer des mélodies complexes, ces dernières restent ancrées dans notre crâne et c'est là l'une des nombreuses forces de Gorod: rendre du complexe ultra catchy.

Ca casse du rythme, ça maîtrise absolument tout point de vue. Les soli laissent sans voix et les blasts se débitent telle une Uzi sur un champ de bataille.

"Varangian Paradise" arrive ensuite, se démarquant nettement des autres. De la pédale wah wah ouvre sur une férocité de renom, les rythmiques sont assez saccadées. Un côté superbement original assez samba/jazzy avec des faux airs quasi Pattonien ou encore Carnival In Coal pourra paraître étonnant aux puristes mais le groupe se fait plaisir et je dois avouer que c'est contagieux.

"Tribute Of Blood" vient (déjà) clore ce 4ème album. Le début est bien agressif et la voix death est caverneuse à souhait (un peu à la manière des premiers Decapitated). Ce titre possède lui aussi un côté assez barré et les riffs sont exécutés d'une rapidité sans faille. Un côté dissonant à la rythmique hachée avant de revenir vers ce désir de vous botter le cul un peu plus se met en place pour terminer cet excellent moment passé à l'écoute de "A Perfect Absolution".

Un nouvel album donc qui tient là encore ses promesses. Le groupe n'a certes plus rien à prouver et là le plaisir est vraiment bien complet. Un opus donc juste excellent, tant brutal que technique toujours aussi riche en idées, Gorod confirme donc qu'il a bel et bien sa place dans le milieu.

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