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11 février 2013 1 11 /02 /février /2013 00:30

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2012/Candlelight Records

 

Vous le sentez, le souffle du Fear Fac' nouveau qui vous effleure la nuque et vous parcourt l'échine ? On avait déjà été prévenus avec Mechanize (2010), l'accalmie avait (bien) assez duré et les années de disette et de vaches maigres étaient promises à finir au rang de vieux souvenirs jetables. The Industrialist marque-t-il ainsi le retour aux affaires officiel et pérenne de Fear Factory, après la "période trouble" entamée avec Digimortal (2001) et bouclée avec Transgression (2005) ? Le fan trépignant d'impatience devant cette nouvelle offrande pleine de promesses est-il en droit de s'attendre à retrouver les frissons de l'âge d'or du crew de Los Angeles, époque faste génitrice de Soul of a new Machine (1992), Demanufacture (1995) et Obsolete (1998), pavés aussi différents qu'indispensables?
Oui... Et non, en fait. Ou alors: "En quelque sorte". En quelque sorte, car d'un côté ce huitième album peut légitimement prétendre au rang de skeud destructeur, surpuissant, à la force de frappe chirurgicale, bref, de réussite, mais d'un autre côté, il faut bien se rendre compte qu'on ne parle pas de l'oeuvre de jeunes premiers prometteurs mais bien de légendes vivantes (Burton C. Bell et Dino Cazares, plus le mythique stakhanoviste Gene Hoglan) et d'un groupe de légende, et de ce fait on ne s'attend pas seulement à un très bon album mais bien à une bombe bourrée d'hymnes. Or, on peut a priori se poser la question: ces dix morceaux, aussi bons soient-ils, sont-ils en mesure de nous faire autant vibrer et de nous arracher la même émotion que des classiques comme "Replica", "Resurrection", "Martyr", "Descent", "Demanufacture", "Freedom or Fire", "New Breed" et consorts? Même si un album a besoin de temps pour être appréhendé, et éventuellement pour gagner son entrée à la postérité, il est évident que le Fear Factory cru 2012 n'est pas en mesure d'égaler la créativité et le sens de la composition de son glorieux aîné. Il va toujours au charbon mais de manière beaucoup plus directe et linéaire qu'avant, avec une hotte beaucoup moins chargée niveau surprises, et une sensibilité moins affinée pour ce qui concerne les ambiances. Certaines pistes se taillent néanmoins la part du lion et viennent rappeler que celui-ci est loin d'être mort ("A new Messiah", son implacable intro, son super refrain et ses petits sons extra-terrestres pour clore le tout; "Recharger", la chanson "promotionnelle", très convaincante avec ses riffs de boucher et encore une fois un très beau refrain). On peut aller jusqu'à dire que rien ne tombe à plat sur The Industrialist et même que la plupart du temps, il fait gicler l'hémoglobine dans tous les sens. Seulement, il manque cette touche d'inspiration et de "je-tape-dans-le-mille" qui a fait la réputation du groupe à ses débuts, on n'en est pas à des années-lumière mais il reste bien une marche à franchir pour retrouver l'effervescence d'antan.
Un disque incontournable donc si vous cherchez une sortie 2012, LA sortie 2012 en matière de cyber-métal qui dépote, une acquisition qui s'impose si vous êtes fan de Fear Fac, un dilemme si vous faites partie de la 2e catégorie mais également de celle regroupant les nombreux métalleux hyper sélectifs au niveau de leurs achats musicaux pour raisons budgétaires.
Quoi qu'il en soit, les pourvoyeurs de peur sont bel et bien de retour, et c'est tant mieux! Après être remontés sur le podium, on n'attend plus qu'une chose, les voir remontés comme des pendules pour briguer la 1ère place!

 

www.fearfactory.com

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