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8 mars 2023 3 08 /03 /mars /2023 17:27
AMBROTOS- 'Transcendental Mastery'

SATANATH RECORDS/ THE END OF TIMES RECORDS/ YAHUAR MALICU/MORE HATE PRODUCTIONS- 2022

 

 

Un retour pour notre part pour vous envoyer tout droit vers la Grèce avec une productions proposée par Satanath Records en co-production avec The End of Time Records, Yahuar Malicu et More Hate Productions pour ce qui emphasera la bonne diffusion de l'art des grecs au niveau international.

 

Et l'on se retrouve dès le départ sur un album costaud sur plusieurs points de vue !

Déjà le bonheur de retrouver cette sonorité typiquement death/black metal grec de la grande époque avec les débuts de groupes tels que Rotting Christ pour ne citer que ces cultes gaillards !

 

Nous plongeons donc dans un black metal qui sort du commun, loin des mélodies basiques et blasts beats à tout va.

Le black métal proposé ici s'avère être un black metal philosophe si l'on puit dire ainsi au niveau des paroles avec de très riches variations.

 

Oui variations qu'elles soient rythmiques, vocales ou d'ambiances.

 

Quelque chose d'atmosphérique mais à la fois agressif et strident, théâtral comme sur « Void » qui allie tous ces aspects.

C'est le morceau le plus « violent » de l'album avec de très bonnes lignes mélodiques de guitare, des rythmes aussi bien blastants que massifs et des vocaux qui vont entre voix black bien éraillée (rappelant à nouveau Rotting Christ du début) et chant clair assez épique et déclamatoire.

Déjà avec ce type de morceau vous constaterez qu' Ambrotos n'hésite aucunement à pousser les limites de l'avant gardisme original. Oubliez donc vos structures « Couplet Refrain Couplet Refrain » , vous n'en serez que plus déstabilisés.

 

Les titres sont plutôt dans la durée pour l'ensemble, la plus courte proposant « juste 4 minutes 30 » et la plus longue mais néanmoins non dénuée d'intérêt en propose

plus de 15 minutes 30.

 

L'intérêt, justement, c'est ce que cherche à attiser et imposer Ambrotos à votre esprit ! Car l'intérêt ils parviennent nettement à le conserver tant les idées sont riches dans l'exécution de l'oeuvre proposée.

 

Prenons « Mental Vastness », titre qui se démarque de cet album varié !

Ce morceau possède toutes les clés pour être considéré comme barré et avant garde.

Puissions nous lui trouver quelque chose d'assez psychédéliques, nous y retrouvons également les éléments décalés et hors du commun que nous retrouvons chez des groupes comme Fleurety par exemple mais avec un côté encore plus 70's voire même krautrock si je puis oser.

Il y a vraiment une richesse vocale en chant « récité » et narratrice, lyrique opéra , l'ensemble proposant un bouquet très garni d'idées décalées.

 

« Aeras The Infinite » continue à contribuer également au panel de l'album. De la violence oui, des passages thrashy, de la dissonance, du chant varié il y a tellement à dire sur ce titre également.

Chaque morceau raconte vraiment une histoire au gré des riffs , des excellentes rythmiques et surtout de la richesse des variations d'idées et par conséquent des plaisirs ressentis.

 

J'évoquais ci dessus le morceau le plus long, il s'appelle « Daimonica » en indiquant l'intérêt conservé.

Et je vous assure ici que ce morceau a du mérite en la matière.

Alliant un metal atmosphérique appuyé par les claviers à un black plus brut et martelant à l'ancienne, c'est encore une véritable histoire qui ici nous est comptée.

Pour qu'une histoire soit correctement relatée, il lui faut un côté progressif, c'est donc ce que nous retrouvons dans cet excellent morceau.

Et encore une fois ici nous pourront lui accorder un côté assez psychédélique dans l'esprit.

Un peu dans l'esprit des récents Enslaved.

 

On saluera donc les qualités de cet album, riche sur tous les titres et l'on y saluera également la reprise de Darkthrone fidèle à l'esprit mais tout en y ayant imposé leur patte.

Les esprits ouverts du métal sauront aisément apprécier cet album.

 

https://www.facebook.com/ambrotosband

 

Hugh Grunt

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13 octobre 2022 4 13 /10 /octobre /2022 22:15
THE SCUM-'The Hunger'

2022-SATANATH RECORDS-WILD NOISE PRODUCTIONS

 

 

Petite étape vers la Colombie avec The Scum qui propose cet album de dix titre sous la bannière d'une collaboration entre Satanath Records et Wild Noise Productions.

 

Niveau style, le groupe officie dans un death bien old school et agressif à endommager bon nombre de cervicales.

On trouve un éventail ouvert d'élements qui enchanteront les adeptes du death metal à l'ancienne.

 

Le son des guitares sonne très scandinaveà la sauce Fleshcrawl, Dismember..., la rythmique est lourde à souhait et tabasse sévèrement alors que le chant, lui, est ô combien caverneux.

 

Par exemple, « Burial » varie entre des passages lourds (et l'on appréciera également la qualité du soliste) puis des accélérations forcément catchy.

 

« Withered Faith » fait également bonne figure avec son intro incluant une nappe de claviers et arpèges avant d'exploser sur une formule qui n'ira pas sans rappeler les américains de Morbid Angel.

Des breaks ultra efficaces accentuent la hargne du titre et les soli dégomment toujours et encire.

 

L'album continue donc dans cet esprit, poisseux et gras avec une rythmique assassine, des riffs affûtés aux mélodies très accrocheuses et ce chant caverneux brut de décoffrage.

 

Un très bon vent provenant d'Amérique du Sud donc soufflera l'auditeur happé par ce chaos ambiant.

Très bonne impression pour ce second album de The Scum.

Hugh Grunt

 

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23 septembre 2022 5 23 /09 /septembre /2022 16:18
PHRENETICUM-'Der Stille Zerfall'

2021/ SATANATH RECORDS-ONISM PRODUCTIONS

 

 

Cap sur l'Allemagne avec le duo Phreneticum proposé par une alliance entre Satanath Records et Onism Productions, et le ton du jour se base sur un black metal agressif mais néanmoins à l'ambiance assez particulière puisque bien emphasée par des passages très atmosphériques et planants.

 

Au gré des cinq titres, les mélodies de guitares sont composées de riffs plutôt lents avec un son assez éthéré qui provoque cette sensation de voyage et le chant, lui, officie dans un black metal assez aigu et lugubre

 

L'ensemble apporte un résultat aussi positif qu'accrocheur comme sur l'excellent « Das Auge » aux riffs très entêtants et cette variation rythmique allant du blast beat au tempo lent.

 

Les morceaux font en moyenne six à sept minutes à l'exception de « Das Grab » approchant les douze minutes, néanmoins le combo parvient à nous tenir en haleine tout au long de l'écoute et à titiller notre intérêt.

 

Le travail est captivant, mêlant instants assez sinistres agrémentés de doom mélancolique et poignant comme sur « Krankhaft » à d'autres plus bestiaux comme pour « Zür Holle » dont l'accroche est également de mise.

 

« Das Grab » détient la palme du morceau au riff le plus accrocheur de l'album bien que répétitif et son ambiance fera bien plaisir aux nostalgiques des 90's.

 

Un premier album bien plaisant, unissant l'agressivité du black metal à la légèreté plus synthétique et industrielle résultant à une formule des plus appréciables.

 

Hugh Grunt 

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23 septembre 2022 5 23 /09 /septembre /2022 15:02
ENOID-'Négation du Corps'

2020/SATANATH RECORDS-THE RITUAL PRODUCTIONS

 

 

La Suisse nous accueille avec cette production de 2020 sortie chez nos habitués Satanath Records en collaboration avec The Ritual Productions.

Enoid n'en est alors pas à son coup d'essai puisque 7 albums sont déjà sortis, et celui ci fait suite à « Exilé au confins des tourments  » sorti en 2016.

 

Le projet solo officie toujours dans ce black metal sombre et glacial auquel il nous a habitué avec toujours ce côté qui ne sera pas sans déplaire aux amateurs de black metal traditionnel à l'ancienne.

 

Bornyhake sait proposer de puissantes mélodies élevées au souffle du blizzard et varie selon les titres entre les rythmiques mid-tempo et d'autres plus rapides et agressives.

En évoquant d'ailleurs cette agressivité de son art, elle est présente tout au long de l'oeuvre proposée.

 

On saura apprécier « Est ce mon corps, est ce mon visage ? » et son démarrage mélodiquement strident, ses blasts, puis ce break au tempo lourd qui sait apporter une atmosphère algide.

 

Les morceaux durent en moyenne de 5 à 7 minutes et ils savent capter l'attention avec brio tant les ambiances mêlées accrochent tout l'intérêt de l'auditeur.

 

On soulignera aussi l'excellence d'un titre comme « Je n'existe que dans la souffrance » et cette véritable tempête rythmique et riffesque qui y démarrent.

Le morceau renferme vraiment une puissance et une noirceur tant glaciales qu'addictives.

Les structures évoluent, oscillant entre lourdeur et passages plus arachnéens.

 

Enoid conclue son album avec l'instrumentale « Le regard blanc » et au travers de ce titre le plus long de l'album, les riffs dissonants, le tempo lent ainsi que cette atmosphère mélancolique à souhait n'iront pas sans rappeler le projet dont on ne peut citer le nom (cf Facebook) du Comte Grischnack.

 

Encore une très bonne offrande de la part du projet helvète, qui saura rassembler les afficionados de la scène black metal traditionnelle mais également les amateurs de projets comme Celeste pour le côté oppressant et chanté dans la langue de Molière.

 

Hugh Grunt

 

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3 août 2022 3 03 /08 /août /2022 17:19
IWKC-'Hladikarna'

NO NAME RECORDS/ ADDICTED LABEL/2017

 

 

Venons en aujourd'hui à cet album envoyé par Anton de No Name Records/Addicted Label qui nous présente ses compatriotes russes d 'IWKC.

 

Il s'agit d'un album intéressant et surprenant dans la mesure où l'on ne sait pas à quoi s'attendre au cours de l'écoute.

Essentiellement progressif et psychédélique, le combo y compose avec des éléments plus space rock, stoner, d'autres plus pop puis d'autres nettement plus sombres.

 

« Kastenkampf » avait laissé présager, de par son ambiance, quelque chose de lourd rythmiquement mais également par les grattes et leur son plutôt sludge.

Ce n'était pas sans compter sur l'éventail bien fourni du duo qui, comme nous avons pu le constater, a su s'entourer d'une poignée de collaborateurs importants sur les vocaux mais encore sur les violoncelles, claviers et j'en passe.

 

Effectivement, le ton s'allège ensuite sur « Samadhi » et « Emerald River » qui proposent d'une part des percus et instruments folkloriques orientaux, passant par une touche assez world music pour « Samadhi ».

Deux titres tendant donc plus sur le progressif également appuyé par un clavier qui amène un trip plus spatial.

Les vocaux, même minoritaires dans l'album, savent se poser aux bons moments, allant du chant rituel à un autre plus murmuré.

Chouette ambiance donc pour ces deux titres également. Des morceaux plus légers où l'on apprécie le son bien lourd des guitares rythmiques sur leurs apparitions.

 

« Hladikarna » repose sur un rythme lancinant, berçant l'auditeur par de légers arpèges, une ligne de clavier puis de basse.

 

Nous avons ensuite le plus long morceau de l'album « Five big Chillums » de onze minutes qui se découpe en quatre étapes.

Le démarrage psychédélique et prog se fait ultra planant mené par une massive et lente rythmique au riff marqué lourdement et où le clavier a toute son importance dans le voyage engagé.

Cette hypnose arrive à effet et l'on part dans un rythme plus Sabbathien très accrocheur avec toujours le clavier en lead.

Le ton s'apaise ensuite par quelque chose de plus allègre mais néanmoins barré, et enfin les choses s'emballent sur un rythme accéléré, aux riffs éléphantesques puis un chant saturé et guttural death.

 

Et là, nouvelle surprise : « Youth » et ce chant clair sur tout le morceau, mélangeant une ambiance plus rock/pop variant sur des breaks plus imposants et saccadés.

L'ensemble est aussi frais que mélancolique, et même s'il se démarque des autres titres s'avère catchy et intéressant. Déstabilisation de l'auditeur, mais positive.

 

« Land Of Stupas » possède également cette touche emplie de spleen avec ces violoncelles reposants qui nous bercent sur cette rythmique presque tribale venant poursuivre son matraquage appuyé par les guitares plus chargées.

 

C'est enfin « Opium Des Volkes » qui clôture l'album avec cet orgue d'église et une atmosphère death doom bien pesante au chant bien grave qui colle avec brio à l'ampleur des riffs qui l'y accompagne.

Rituel et obscur à souhait !

 

Comme indiqué précédemment, c'est un album très captivant qui vous fera voguer sur diverses pistes et mondes, IWKC innove et nous confirme que la scène du grand Est regorge de talents.

 

Hugh Grunt

https://www.facebook.com/i.will.kill.chita

 

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3 août 2022 3 03 /08 /août /2022 15:38
INTERVIEW AVEC TRAGOS

Cap sur la Normandie avec cet entretien avec TRAGOS qui nous proposent un death metal conceptuel et inspiré.

 

Hello et bienvenus chez Yargla !!!Dans un premier temps, pouvez-vous présenter TRAGOS de sa formation initiale à aujourd'hui ?

 

François : TRAGOS est né dans la tête de Cédric, notre guitariste et compositeur.Pendant le 1er confinement, il a commencé à composer des morceaux mélangeant des riffs de Death Old School avec des parties d’oeuvres de musique classique transposées à la guitare et basse (une idée de génie!!!!)Il m’a ensuite fait écouter quelques trucs, j’ai directement adoré et la suite s’est faite naturellement étant donné qu’on se connaît depuis 30 ans tous les deux et qu’on a déjà beaucoup joué ensemble en groupe dans le passé (EREKTION 1998-2006)

Ensuite, nous avons galéré pendant un moment pour trouver un batteur et un chanteur…. et il y a six mois environ, nous avons eu la chance de trouver Antoine, qui a pris le chant de manière magistrale !!!!Par contre, toujours pas de batteur à l’horizon pour le moment…. j’en profite donc pour lancer un appel haha

Antoine : Je suis tombé sur Tragos par hasard sur les réseaux, les riffs me plaisaient bien, le projet correspondait complétement à ce que j’aimais. J’ai pris contact avec les gars dès l’instant où j’ai entendu les versions instrumentales des premiers morceaux sur Youtube. J’ai adoré enregistrer les morceaux et en peu de temps, une belle relation est née avec François et Cédric, que je n’ai vu qu’une fois pour l’instant !

 

 

Vous proposez un death metal aussi varié et mélodique que technique et inspiré par l'ancienne école. Quels sont les groupes, compositeurs, qui vous inspirent lors de la création des morceaux ?

 

François : En ce qui concerne la partie OSDM, je dirais sans hésiter Morbid Angel. Quant à la partie Musique Classique, je vais laisser ça à Cédric

.Cédric : Avec François nous partageons beaucoup de références communes dans le Death-Metal.

Bien que n'ayant jamais été particulièrement initié dans le domaine de la musique classique, d'autant que je me souvienne, je l'ai toujours adoré. J'y retrouve une virtuosité et une pugnacité caractéristiques au Metal : par exemple les premières notes de "Raining Blood" de SLAYER me font complètement penser à "In The Hall of The Moutain King" de GRIEG.

Aujourd'hui dans ma composition j'essaye d'imbriquer la mélodie de façon intrinsèque à la musique elle-même et non pas de façon ornementale comme le font la plupart des groupes dits "symphonique". De rares groupes l'ont fait, je pense notamment à BELIEVER avec l'album "Dimensions". Après je n'ai jamais fait de solfège et je ne suis pas encore prêt à troquer ma guitare électrique contre un violon ! Je considère faire du Metal avant tout et c'est l'album "Masters of Puppets" de METALLICA qui a déclenché ma vocation.

INTERVIEW AVEC TRAGOS

Comment se passe d'ailleurs votre façon de composer et vos répétitions ?

François : Pour l’instant, c’est un projet à distance, on fera de vraies répètes (et des lives) une fois le batteur trouvé…. et on compte bien sur cet album pour en trouver un.

 

L'album que vous sortez est assez conceptuel notamment au niveau des paroles, pouvez vous nous en dire plus à ce sujet ?

Cédric : Le nom TRAGOS signifie le bouc en grec, il a formé le mot "tragédie" (littéralement "le chant du bouc") qui était sacrifié comme victime propitiatoire dans l'espoir d'obtenir la clémence des Dieux... La mythologie grecque est une source d'inspiration inépuisable, le mythe de Prométhée n'est pas vraiment différent de celui de Lucifer : celui qui veut apporter la connaissance à l'homme se retrouve déchu ! HORACE, dans la tradition latine, reprendra cette thématique dans ses Épodes : "Libidinosus immolabitur caper et agna Tempestatibus" ("je sacrifierai un bouc lascif et une brebis aux Tempêtes") Charles BAUDELAIRE empruntera aussi chez les anciens grecs le célèbre aphorisme d'HIPPOCRATE : "l'Art est long et le temps est court"...

Finalement n'est-ce pas la même histoire qui est racontée depuis le début de l'humanité, des tragédiens antiques aux poètes modernes ? Alors je n'ai pas le sentiment de vraiment créer quelque-chose mais plutôt de perpétuer une tradition.

 

Quel regard portez-vous sur la scène métal dans votre/vos région(s) ?Quelques groupes à nous proposer ?

 

François : Alors la scène locale, pour moi (Normandie), est malheureusement sur le déclin (comme partout j’ai l’impression) mais il reste de très bons groupes tout de même : Fatal, Evolution Zero, Stronghold sont les 1ers qui me viennent à l’esprit.Je rajoute Praim Faya que j'ai découvert en live la semaine dernière

INTERVIEW AVEC TRAGOS

Avez vous d'autres projets en dehors de TRAGOS ?

 

François : Personnellement non. Il n’y a qu’Antoine qui officie également dans Evolution Zero et a un One-man-band, Omena (Black Metal).

Antoine : Je chante dans le groupe de Trash-death normand « Evolution Zero », nous travaillons actuellement sur un 3e album. J’ai aussi créé un projet orienté Black Metal atmosphérique nommé « Omena », j’alimenterai dans le futur la page Instagram et Facebook de mes compositions.

 

 

Quelles sont vos attentes suite à la sortie de l'album ? Des concerts prévus ?

 

François : Le but premier est de se faire connaître pour trouver un batteur et ensuite répéter et faire du live.Il était de base prévu un EP mais c'est finalement un album de huit titres qui voit le jour.

Antoine : C’est vrai qu’un batteur serait le bienvenu. Il me tarde de répéter et de chanter sur les morceaux. Nous avons hâte de les faire vivre en live

 

Un Ep était prévu de base mais c’est en fait un album qui voit le jour. Qu'est ce qui a encouragé ce changement ?

 

François : Au début on ne savait pas si notre concept allait prendre, donc on s’est dit « un EP 5 titres ça suffira » (mais on avait 8 morceaux enregistrés). On a sorti un single et au vu des retours, on s’est dit qu’on pouvait finalement sortir les huit.

 

 

On vous invite à faire un festival !Vous avez carte blanche pour choisir les 4 groupes qui partageront l'affiche avec vous. Quels seraient-ils ?

François : Suffocation, Morbid Angel, Desultory et Deteriorate.

Cédric : Mozart, Beethoven, Chopin et Rachmaninov ;)

Antoine : Bolt Thrower, Vital Remains, Death, First Fragment, merci pour l’invitation, c’est quand ?

 

 

Merci pour vos réponses,  longue vie à Tragos!

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16 juin 2022 4 16 /06 /juin /2022 09:00
ENTRETIEN AVEC FARDEAUX

Mettons aujourd'hui la lumière sur l'obscur et prometteur projet qu'est FARDEAUX. Un de ses membres va nous en dire plus via cette entrevue sur l'entité de ce projet.

 

Bienvenue dans nos pages !

En tout premier lieu, peux tu nous présenter FARDEAUX et nous indiquer également ce qui t'as poussé à monter ce projet ?

 

 

Merci Kevin pour ton invitation. L'idée de créer Fardeaux m'est venue après le split d'un groupe dans lequel je jouais. C'est arrivé juste avant la pandémie. Parmi mes compositions d'antan j'avais un long morceau qui sortait du lot.

Il fallait qu'il soit interprété alors j'ai cherché des musiciens.

On a fait quelques répètes avec A. et F. et à un moment on était prêt à enregistrer mais le batteur n'a pas pu continuer. Un autre ami batteur s'est proposé et c'est avec lui que je continue aujourd'hui.

J'ai toujours voulu développer un concept que j'ai en tête depuis pas mal de temps. En fait tout s'est mis à couler de source après avoir enregistré ce premier morceau. Les textes, les images, les sons sont venus d'un coup. Une révélation. Je savais parfaitement quoi faire pour donner suite. Je compose et pour l'instant je mets tout en image. Seules les parties batterie sont retravaillées par celui qui m'accompagne dans cette aventure. Ensuite notre œuvre voit le jour. 

 

 

 

 

Quel en est le concept et qu'est ce qui t'inspire à la création ?

 

Fardeaux est le calvaire d'entités prisonnières d'entre-deux mondes. C'est le récit de leurs aventures tragiques dans ces lieux salvateurs incompréhensibles qu'elles ont invoqué où elles sont incapables de se projeter pleinement car imparfaites. Elles luttent finalement au beau milieu de ténèbres grandissantes et de plus en plus oppressantes qui ne sont que leurs propres reflets. Elles y traînent les poids de toute leur vie sans jamais pouvoir s'en défaire malgré les efforts. Chacun de ces poids écrasants, chacune de ces tâches assombrissantes devient donc un monde évoqué et détaillé se substituant à l'initial, au salutaire. Chaque chapitre de Fardeaux est et sera ce passé sombre aux apparences néfastes qui ressurgit démesurément, merveilleusement horrifique, et qui entraîne dans les profondeurs, empêchant toute perspective d'évasion.

 

Les rêves, énormément, m'ont donné cette inspiration et surtout la possibilité des rêves lucides. J'emprunte également des thèmes horrifiques, fantastiques de la littérature anglaise du 19e et 20e siècle. J'amène un petit côté New Age... Voilà pour la recette.

 

ENTRETIEN AVEC FARDEAUX

Tu proposes FARDEAUX par épisodes, morceau par morceau.

Pour quelle raison adopter ce rythme et ne pas proposer plutôt une démo ou un album ?

 

Le choix de proposer déjà trois longs singles est ma façon de vouloir projeter notre ombre le plus rapidement et efficacement possible, sans prendre le risque de gâcher quoi que ce soit. Si j'avais démarré par un EP ou même un album, il y aurait eu de grandes chances qu'il passe à la trappe car je n'avais aucun réseau au départ. Ça aurait été beaucoup de travail pour rien. A vrai dire "Tindalos", "Silver Crack" et "Encore Loin l'Achèvement Des Proies" peuvent avoir le potentiel d'un EP car ils renferment à eux seuls plusieurs chapitres de ce que je souhaite développer. C'est ce qui nous a poussé à les enrichir au mieux.

 

 

FARDEAUX propose un art musical très varié, sombre, riche en rebondissements allant du black technique et rugueux à d'autres passages beaucoup plus progressifs et death.

Quelles sont tes influences pour mener à bien ce projet ?

 

Il y a les influences que j'ai cité plus haut. Musicalement je ne me bloque à absolument rien. Tous les styles sont les bienvenus tant qu'ils me procurent une vive émotion. Tout simplement mais mon style de prédilection reste le Black Métal parce que c'est à ce jour ce qui m'a le plus, disons, choqué puis séduit dans la musique par son côté versatile et surtout très obscur, insaisissable, capable de s'adapter à tous les temps, qu'il marque au fer rouge. Je veux que Fardeaux soit comme tel et qu'il surprenne, déstabilise au mieux.

ENTRETIEN AVEC FARDEAUX

Tu t'es entouré d'invités sur les morceaux proposés jusqu'ici.

Penses tu évoluer vers un line up pour proposer de la scène ou conserveras tu cette forme solo/studio ?

 

Oui, j'aime beaucoup l'idée d'un guest par-ci, par-là, histoire d'enrichir au maximum mais ça ne sera pas forcément systématique.

Je ne souhaite pas faire de la scène. J'ai déjà donné par le passé. Beaucoup de temps et d'énergie pour au final pas grand chose. Je crois que ça ne m'intéresse plus mais qui sait peut-être qu'un jour... Mais pas pour Fardeaux.

C'est impossible.

 

 

 

On aura pu apprécier le visuel très décalé et presque dérangé de tes clips.

Comment procèdes tu pour leur mise en forme ?

Des influences spécifiques cinématographiques pour ta façon de faire ?

 

J'essaye d'imager de la façon la plus simple possible ce qui est évoqué dans mes textes qui s'avèrent trop complexe peut-être. Il y a un petit travail d'animations et de superpositions de plans tout à fait banals. Parfois je filme. J'aime les huis clos, les plans très rapprochés, le gras, la saturation, le contraste abusif. J'aime quand ça traîne en longueur, quand ça peine, quand ça suffoque, quand ça se perd... Laisser planer le mystère au maximum. Je crois que c'est David Lynch qui a dit ça. J'adore ce type. J'adore tout ce qu'il a fait. 

ENTRETIEN AVEC FARDEAUX

Quel regard portes tu sur la scène de ta région ? Quels groupes pourrais tu nous recommander ?

 

Un regard très admiratif envers ce qui a été et ce qui se déroule en ce moment même. Beaucoup de groupes sont a noter. Je salue Critic, Amethyste, Shagma, Tronckh, Contrast, Ondéelune, Balance Of Terror, November, Lethaeos, LUDA, Dunwich, Virgil, Stengah, Fire Wheel, Day Of The Beats, In Hell, The Lumberjack Feedback, IVON, Darkall Slaves... Pardon à ceux que j'oublie.

 

 

 

 

Quels ont été tes récents coups de cœur musicaux ?

 

Ils sont très peu car je n'écoute que trop peu de musique ces derniers temps malheureusement. Mais je peux citer le dernier EP de Throane, le nouveau Deathspell Omega, Blut Aus Nord, Vous Autres, le tout nouvel Apsu, Fluisteraars, Malefic Throne et... J'ai surtout mangé tous les Fields Of The Nephilim. J'ai contourné ce groupe trop longtemps...

ENTRETIEN AVEC FARDEAUX

Quels projets à venir pour FARDEAUX ?

 

Nous avons un album déjà composé depuis le premier confinement. Ça sera pour très bientôt. 

 

 

 

 

Les derniers mots sont pour toi.

Un grand merci pour les réponses que tu nous as fournies.

 

Encore merci à toi de nous avoir donné place chez Yargla. Merci à tous pour votre soutien. On espère que ce projet vous emmènera le plus loin possible sans même vous retourner.

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15 mars 2022 2 15 /03 /mars /2022 10:36
REMOTE- 'The Gift'

BAD ROAD RECORDS/NO NAME RECORDS (ADDICTED LABEL)/2016

 

 

La chronique du jour en appelle aux amateurs d'ultra lourdeur.

Celle qui se veut grasse et putride et qui hume bon le bayou.

 

Sauf que là, nous ne sommes aucunement à la Nouvelle Orléans mais nous pataugeons dans les marécages de Russie.

 

Six titres d'un doom/sludge raviront les adorateurs de larsens et de fuzz à tout va.

Une rythmique vous embourbe par ses méandres, les riffs sont massifs et le chant hargneux vomit avec une certaine fureur.

 

Prenons « Ouroboros » et ses faux airs d'Eyehategod avec un chant qui lui se rapprocherait plus de Bongzilla variant tout de même sur des sonorités plus death.

Riffs répétitifs, un break pour alléger, puis retour aux riffs entêtants, une vraie boucle telle l'Ouroboros se mordant la queue.

 

Formule excellente variant les plaisirs avec la plus nuancée « The Gift » aux airs de Dopethrone ou encore « Tseni » qui sans contester fera plaisir aux fans d'Electric Wizard. Notons que ce morceau est d'ailleurs le plus long mais aussi le plus hypnotique, notamment sur sa deuxième partie.

 

Ambiances enfumées, obscures et planantes donc pour cet album à la superbe pochette.

Album terriblement accrocheur à recommander à tout bon doomster qui se respecte.

Hugh Grunt

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4 janvier 2022 2 04 /01 /janvier /2022 21:11
VENOMIZED-'Death Row'

AUTOPRODUCTION/2021

 

 

La première chronique de l'année vous emmène au Québec avec ce premier album de Venomized qui saura vous abreuver en matière de death metal carré et accrocheur.

 

Par le biais des dix titres, le combo propose un death aux douces senteurs de l'école ancienne mais d'autres passages sonnent eux plus death actuel avec un groove infernal.

 

On appréciera ces passages rapides bien thrash mais encore ces autres beaucoup plus groovy, l'ensemble allié à un côté assez bestial qui ne sera pas sans rappeler des formations comme Obscenity par exemple.

 

On saura être rassasié de groove sur des titres comme “The Psychotic Chaos” accrocheur à souhait ou encore “Excessive Torture” du moins sa première partie qui tendent vers un sacré headbang festival ensuite.

Et pour les adorateurs de châtiments corporels et mentaux, ils pourront être redirigés vers des morceaux comme “Of Deceit & Perversion” , “Kill The Living” ou encore “Suffocated” et ses variations/breaks bien efficaces.

 

Les rythmiques galopent et martyrisent, les mélodies sont aussi hargneuses qu'affûtées, et vocalement, on tape dans un registre trés caverneux et grave qui sait porter un sérieux plus à l'agressivité du groupe.

 

Un trés bon premier effort du combo québécois qui sait gérer techniquement ce death metal varié qui saura rassembler les deux écoles.

A surveiller.

Hugh Grunt

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25 septembre 2021 6 25 /09 /septembre /2021 15:34
HADOPELAGIAL -'Hadopelagial'

SATANATH RECORDS/ 2020

 

 

Pour ce jour, une autre obscure sortie de Satanath Records qui nous vient de l'empire Germain avec le black sans concession d' Hadopelagial.

Huit titres d'un black brutal, dévastateur et cependant mélodique sont proposés dans la plus pure tradition.

 

Un album empli de haine et où les ambiances belliqueuses se déchaînent et martyriseront les plus frêles.

 

L'impact se fait terrible et la guerre est déclarée dès l'éponyme « Hadopelagial » où la rythmique mitraille, le chant sature de hargne et les mélodies se font ultra incisives à la manière des formations black des 90s.

Il y a quelques variations,certes mais l'ensemble reste, à notre plus grand bonheur agressif à souhait.

 

Un morceau comme « Leviathan » porte un peu plus de répit, tout au moins à la suite de l'arrosage au napalm subit auparavant, la rythmique même si elle déroule toujours autant sur un peu moins de la moitié de sa durée reste violente.

Et c'est alors que l'infernale tornade se redéclare menée par cette vélocité luciférienne et plaisamment mélodique.

 

« Return Of The Black Death » fait également bien son office en matière d'annihilation de l'auditeur. On reste sur une lignée brutale et sans issue, quelques variations de rythmes, les riffs toujours stridents et entêtants, les rythmiques lourdes et le chant transperce le crâne.

 

Un très bon album qui ravira les puristes du black metal à l'énergie furieuse et ces ambiances qui n'iront pas sans rappeler d'un côté l'aspect mélodique d'un Dissection et d'un autre l'hérésie de Marduk période « Panzer Division Marduk ».

A ne pas laisser entre touts les oreilles.

Hugh Grunt

 

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