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14 novembre 2007 3 14 /11 /novembre /2007 15:02

Trinite.jpg

2007/Active Entertainment

« Ici, on fait du Metal »

Au vu du parti pris fièrement arboré pour la chronique du premier album de The A.R.R.S., je me suis demandé comment j’allais me débrouiller pour faire ressortir ici la qualité de Trinité sans que celui-ci souffre trop de la comparaison avec son glorieux prédécesseur. Certes, j’ai lu ici et là que ce second effort était objectivement supérieur à ...Et la Douleur est la même, mais il m’en faut plus pour virer ma cuti de but en blanc. Au risque de gâcher le suspense, je n’ai pas eu à me forcer ni à puiser dans une douteuse hypocrisie pour dessiner les contours de mes éloges à venir. Ce pour une raison simple : dans la droite lignée du petit frère hyperactif et intenable, Trinité vient vous attendre à la sortie et vous mettre une seconde claque tout aussi retentissante, au cas où les coups de pieds répétés du morveux dans les roubignoles à la récré ne vous auraient pas passé l’envie de jouer au mariole. ...Et la Douleur… s’était placé en tête de mon chart des briques chauffées à blanc, hardcore, old school, pachydermique, surpuissant, et bien la nouvelle agression caractérisée de The A.R.R.S. se hisse, elle aussi, directement au sommet d’une hiérarchie d’un hardcore plus « moderne » dirons nous, un métalcore qui évite soigneusement la caricature pour enfoncer le clou là où ça fait le plus mal, avec juste ce qu’il faut de parties de chant clair (c’est-à-dire très peu, dans ce style en tous cas… N’est-ce pas Tommy Litre :-) ). Les riffs sont toujours aussi sanguinolents et tranchants à souhait, c’est le tempo, plus soutenu, qui a changé. L’effet kiss cool est, lui, identique : première écoute… « Wow, ça pète! » Deuxième écoute… « Passe-moi un effet ras-le-gant! »… « Deux même!! » La constatation est sans appel, nos français ne font jamais le voyage pour rien et quand ils décident d’attaquer pied au plancher, vous avez une chance d’obtenir grâce en… Débranchant la prise ! J’ai moi-même essayé, je ne vois pas d’autre recours. Comme quoi, on peut sortir quelque chose « dans l’air temps » sans se montrer une seule seconde agaçant. Il faut dire qu’il n’y a ici absolument rien à jeter, de l’inquiétante intro, suivie d’un « Prêcheur « à ceux qui… » qui aurait magnifiquement fait office de bande-son dans les meilleures scènes de bataille de films comme Le Seigneur des Anneaux ou 300, à « A l’Aube du dernier Jour », clôturant efficacement les houleux débats, en passant par un « Ennemis » entraînant et « hymnesque » que l’on imagine parfaitement déchaîner les passions dans les travées d’un festival, un « Redemption » à l’ouverture cataclysmique, un superbe « Originel » avec ses bouffées d’air en chant clair, suivi des arpèges de l’ interlude utiles pour en reprendre (de l’air!), ou encore un « Hunted by your Sins » accueillant la brillante intervention vocale de Ken de Out for the Count. Les autres morceaux n’étant pas en reste, nous obtenons une des pierres angulaires de l’année métallique qui s’apprête à s’achever. Libre à vous désormais de courir sur le dernier produit ultra-« marketé » amerloque… Ou de vous ruer sur cette arme de 6e catégorie! Au passage, n’oubliez pas le premier skeud (ah oui, ils sont jaloux à cet âge-là!).
Et s’il vous fallait un ultime argument pour vous convaincre définitivement : leur batteur a le même nom qu’un des personnages de Ken le Survivant. Achat obligatoire, qu’on vous dit…

www.myspace.com/thearrs

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